Bon alors, en fait, j'ai décidé de publier mes One-Shot avant mes autres fics. Parce que j'aimerais les poster quand elles sont terminées (chose qui ne risque d'arriver que dans très longtemps u_u), à moins que je ne poste celles qui sont déjà terminées, mais cela implique le fait que je les corrige et en réécrive une partie. Donc, plus tard x). Bref, voici une série d'OS écrits il y a pas mal de temps (par ailleurs publiés sur mon blog), mais normalement revus et corrigés... En espérant qu'ils vous plaisent
One-Shot n°1 Broken life | Fred & George
Résumé :
Spoiler:
Voici un OS exposant les sentiments de George suite à la mort de son frère jumeau. C'est donc assez triste... (comme la plupart de mes OS, d'ailleurs).
Spoiler:
Il pleuvait en cet après-midi de juin. Toutes les personnes rassemblées étaient vêtues de noir, sous les parapluies de même couleur. Dans le cimetière de Pré-Au-Lard, une centaine de cercueils étaient alignées, devant une immense tombe, creusée la veille. Au fur et à mesure que parlaient certaines personnes rendant hommage au victimes, des noms apparaissaient sur la stèle. Et à chaque fois qu’un nom était prononcé, des pleurs, des murmures, toujours plus. N'importe qui aurait pu ressentir l'énorme poid de la douleur qui régnait ici.
-… Fred Wealsey laissa ainsi derrière lui toute sa famille, dont son jumeau, Georges, dont il ne se séparait jamais. Il était propriétaire de la boutique...
« Fred Weasley ». Ce nom résonnait dans sa tête. Il n’arrivait pas à y croire. Il ne pouvait y croire. C’était impossible. Mais c’était pourtant la réalité. Jamais auparavant il n’avait éprouvé ça, c'était trop brutal, il n'avait pu prévoir quoi que ce soit... Il avait ses mains dans les poches, et regardait le cercueil de son frère. La pluie glissait le long de ses cheveux, coulait sur son nez, et terminait sa route sur ses pieds. Il avait l’impression qu’on lui avait arraché une partie de son corps. Son âme. Oui, c’était ça. On lui avait prit son âme, et il ne lui restait que son corps, son corps identique à celui du défunt Weasley. Il n’eut pas besoin de tourner sa tête pour savoir que sa famille sangloter. Contrairement à lui. Il ne pouvait pas. Il ne pouvait plus. Il avait déjà versé toutes les larmes de son corps avant même la cérémonie. Il regardait. Simplement. Douloureusement. Il ne pouvait réaliser.
Puis les gens commencèrent à partir, une fois que la cérémonie eut pris fin, lentement. Mais il ne bougeait pas. Il voulait rester là, avec lui, pour toujours. Cependant, une main vint se poser sur son épaule. Une main qu’il connaissait.
-George, viens… -Non, dit-il d’une voix rauque. Je veux rester. -Mon chéri… Tu vas… attraper froid.
Il ne répondit pas. Il savait que cette raison n’était qu'un prétexte pour sa mère. Elle savait ce qu’éprouvait son fils, elle savait combien il souffrait. Mais elle ne pouvait le laisser, car tel était son devoir de mère : soutenir ses enfants, jusqu’au bout.
Il se retourna, lentement, et la suivit jusqu’à la sortie du cimetière. Là, les familles des victimes discutaient, tristement, partageant leur douleur commune. Mais aucune d’elles ne pouvait le comprendre, lui. Sa mère lui caressa la joue, et transplana. Il fit de même, pour atterrir au Terrier. Il ne savait pas s’il allait pouvoir tenir. Sa maison, leur maison... C'était leur vie. Sa vie d'avant. Mais il le fallait. Pour les autres. Alors, rassemblant tout son courage, il posa un pied devant l’autre, et entra. Il vit sa famille, accompagnée de quelques amis, assise autour de la table, affichant des mines affreuses. Mais il ne prit pas la peine de s’assoir avec eux, se dirigeant directement dans le salon. Une fois dans la pièce, il ne pu faire un pas de plus : une photo de famille, agrandie au maximum, ornait le mur au dessus de la cheminée. Lui et son frère tentaient de s’échapper du cadre, mais leur mère les en empêchait. Devant cette animation, il s’effondra sur le canapé. Ses yeux fixaient le sol, mais sans le voir vraiment. Il était noyé par ses souvenirs.
Il se revoyait, lui avec Fred, jouant, comme des enfants normaux, autant que des frères jumeaux puissent jouer. Il entendait son rire, pareil au sien, il revoyait sa mère courir après eux car ils avaient enfermé une poule dans le placard de leur petite sœur. Il revoyait leurs lettres de Poudlard arriver pour la première fois, il revoyait… En fait, il revoyait toute sa vie passée avec son frère.
S'il avait cru qu'il était désormais incapable de verser une larme de plus, il s'était trompé. Ses yeux s’embuèrent, et son nez le piqua. Il se recroquevilla, et aperçut sa mère suivie de son plus jeune frère et de sa sœur arriver. Ils se mirent en face de lui, et le regardèrent pleurer.
Il se remémora alors un souvenir. Le seul qu’il n’avait pas revu jusqu’à présent. Il s'agissait de cette promesse, faite si logntemps auparavant...
-On restera ensemble, quoi qu’il arrive… -On restera frères, quoi qu’il arrive… -On restera soudés, quoi qu’il arrive… -On ne se laissera jamais tomber… -…Quoi qu’il arrive. -Promis ? -Promis.
Son visage fut envahi d’eau salée, et il sentit la main de sa sœur se poser sur son épaule.
-George… Ne te laisse pas sombrer… -Je… Je ne… On s’était promis… -George, reprit Ron, déprimer ne le fera pas revenir… -Mais on a toujours été ensemble… -Je le sais mon chéri. Nous souffrons tout autant que toi. J’ai perdu un fils, et vous avez perdu un frère. Mais c’est la raison pour laquelle on doit se soutenir, on ne doit pas se laisser tomber, les uns et les autres… -On s’était promis de ne jamais se laisser tomber… On s’était promis de ne jamais se séparer… -Mais il est toujours là ! Tant qu’il est dans ton cœur, il est avec toi… -Non, il n'est plus là ! Je... Laissez tomber.
Lentement, il se releva, et se dirigea vers sa chambre. Il sentit son ventre se retourner en lui, lorsqu’il vit écrit sur la porte : « Fred et George » . Il la poussa, et s’allongea sur son lit. Plongé dans le noir, il demanda :
-Où es-tu ? Où es-tu, sombre crétin ? Réponds-moi !
Les larmes avaient séché à moitié, mais il savait qu’elles pouvaient à présent revenir à tout moment.
-Et notre promesse, hein ? T'en fais quoi, de notre promesse ? Tu préfères ici, dans cette chambre trop grande pour moi tout seul ? Tu préfères me voir souffrir, me voir devenir cinglé ? Tu... tu préfères...
Mais ses derniers mots se noyèrent dans les sanglots. Ces cris ne servaient à rien, finalement. Car il savait au fond de lui que Fred ne l'avait jamais trahi. Il n'aurait jamais pu lui faire une chose pareille... Alors il se faufila sous la couette, et ferma les yeux. Lentement, il s'endormit, éspérant que le lendemain matin, lorsqu'il se réveillerait à nouveau, tout ceci n'eut été qu'un cauchemar. Et que Fred se moquerait de lui. Mais le lendemain matin, le vide était le même. Et lorsque George alla ouvrir les volets, il respira une bouffée d'air frais, ne voulant regarder la chambre. Parce que rien n'était plus pareil. Rien ne serait plus jamais pareil. Sa moitié s'était envolée, son reflet avait disparu, sa deuxième âme ne finirait plus ses phrases à sa place. Il était désormais seul, s'accrochant du mieux qu'il pouvait aux bribes de souvenirs qu'il possédait. Toute une si belle vie désormais morte. Toute une vie si différente à reconstruire...
Maëdy Seewol Serdaigle
Date d'inscription : 08/10/2009 Age : 29 Messages : 925 Mornilles : 352 Où suis-je ? : Dans la salle commune des Serdaigles
Carte d'identité sorcière Ascendance (Sang Pur/Mêlé, Moldu): Moldu(e) Expérience Magique: Vie Sociale (DJ):
Sujet: Re: Maedy's Stories Lun 21 Déc - 21:21
One-Shot n°2 When there is no more escape | Drago & Hermione
Résumé :
Spoiler:
Et si la fin officielle du dernier tome d'Harry Potter n'était qu'un mensonge ? Et si tout disparaissait, si tout avait été détruit dans la bataille finale ? Tout, sauf deux personnes. Prêtes à tout pour parvenir à leur fin...
Spoiler:
De Poudlard, il ne restait que des gravats, et quelques fondations des murs les plus épais. Tout avait été détruit dans la grande bataille, la bataille finale, celle de la fin. Car oui, elle marquait la fin de milliers d’histoires : Celle de tant de familles, tuées au combat, hommes, femmes, adolescents… Également la fin de la magie : Tant de sorciers, de sorcières, Mangemorts ou pas, venaient d’être exterminés. Tous s’étaient entre tués, dans l’espoir de faire gagner son camp. Car oui, Harry Potter avait mit fin à la longue et horrible vie de Voldemort, mais il était mort lui aussi. Une fin commune. Et c’était pour cette raison que chaque camp avait détruit l’autre. Et ils avaient réussis…
Mais pas entièrement. Une jeune fille, gravement blessée, résistait malgré tout. Elle se leva avec peine, et regarda avec haine et tristesse le sinistre décor. Ce qui restait de la prestigieuse école de sorcellerie, ce qui restait de ses amis… Ce qui restait de son monde. Elle était apparemment la seule survivante. Elle venait de voir mourir sous ses yeux toutes les personnes les plus chères à ses yeux, chaque corps tombant lui arrachant une partie d’elle-même. Elle venait de reprendre conscience, et marchait lentement, parmi les gravats et les cadavres, parsemés de poussière et de sang. Sa baguette pendait misérablement au bout de sa main, et la jeune fille ne savait pas où aller, ni quoi faire. Elle ne voulait plus voir ces corps sans vie, la regarder avec des grands yeux vides… Elle voulait fuir, oublier… Mourir… Elle n’avait plus rien à perdre…
Allongé inconfortablement sur un morceau de plafond, un jeune homme reprenait peu à peu conscience. Lorsqu’il vit sur quoi était posée sa main droite - le cadavre d’une fillette qui avait apparemment appartenu à Serdaigle - il la retira aussitôt, ramassant instinctivement sa baguette magique, quelques centimètres plus loin. Il avait de le chance qu’elle soit toujours entière. Il regardait avec désolation les restes de Poudlard. Malgré son statut, il avait toujours aimé être à Poudlard, c’était comme éprouver la sensation d’être à jamais protégé, du moins c’était ce qu’il pensait jusqu’à cette année… Même s’il n’avait jamais réellement intégré les méthodes Mangemorts, il regrettait à présent ses actes…
Les deux individus s’aperçurent alors. Face à face, séparés par ce qui restait de la Grande Salle. Il se reconnurent aussitôt, et chacun fut surpris de la survie de l’autre. Mais la jeune fille ne voulait pas lui parler, malgré qu’il soit le dernier, le seul, comme elle. Celle-ci se mit alors à courir, contournant l’immensité du château (il restait à l’arrière suffisamment de hauteur pour ne pas être vu). Mais le garçon la rattrapa très vite.
-Hermione ! Nous devons parler ! -Non ! Tu… Tu as tout détruit ! Tu as tué mes amis ! -Avais-je le choix ? -Bien sûr que oui ! On a toujours le choix ! -Tu as tué ma mère. -Mais… Tu… -Nous avons chacun fait ce que nous avions à faire, dit Drago d’un ton amer, tu as tué tes ennemis, j’ai tué les miens.
-Il me reste tout de même une chose à faire…
Drago et Hermione se dirigèrent ensemble vers le milieux du parc. Chacun savait qu’il aurait à tuer l’autre… C’était indéniable. Quitte à mourir, autant venger jusqu’au bout les personnes qui leur avaient été chères. Mais celui qui était en face d’elle, celle qui était en face de lui, n’était-il donc pas le seul qu’elle ai jamais aimé, et n’était-elle pas la seule a avoir jamais réussi à lui apprendre le sens du mot amour ? Pourtant, elle avait tué sa famille, et il avait tué ses amis. Mais pourquoi alors hésitaient-ils tant à pointer sa baguette sur l’autre, et à prononcer la formule fatale ?
Parce qu’ils en étaient incapables. Mais il fallait peser le pour et le contre… Ils s’aimaient, et ce, depuis le premier jour. Mais cet amour s’était exprimé par la haine, ce qui les avaient tout deux fait autant souffrir… Ils ne savaient plus quoi penser : Toute la haine qu’ils éprouvaient se déversait une fois de plus, dans l’amour qu’ils étaient sensés se porter… Mais ils étaient allés trop loin, il fallait en finir…
Il fallait prendre la décision : Tuer l’amour de sa vie pour venger la perte de ses amis de toujours ? Détruire son âme sœur pour permettre de faire son deuil sur sa famille ? Ou ne rien faire, et trahir ainsi l’honneur et la raison pour laquelle ils étaient morts… Chacun avait sa baguette pointée sur l’autre. Des larmes ruisselaient sur les joues glacées d’Hermione, tandis que les yeux gris de Drago laissaient apparaître la peur, mélangée à la tristesse et à la haine. C’était autant horrible, autant pour l’un que pour l’autre. Devoir choisir entre la vie et la mort, pour une raison commune : l’amour, provoquait en eux une déchirure atroce.
-Je dois le faire, Hermione. Je dois te tuer. Je trahirais la famille en te laissant en vie. -Et moi, je me trahirais moi-même en laissant ta vie sauve. Parce qu’ils vivent à travers moi.
Un silence s’installa, brisé par les sanglots d’Hermione.
-Pourquoi ? Pourquoi ?! Pourquoi sommes nous obligés de choisir ? On s’était promis… Que tout irait bien pour nous, une fois la guerre terminée… Mais je n’imaginais pas une seule seconde devoir être confrontée à ça ! -C’est horrible… Mais… Après toutes ces années d’amour masqué de haine, finalement… Ca parait… Si simple de… -Te tuer. Oui, c’est pareil. Comme si… le destin nous poussait à nous entre tuer… -Et si… Et si c’était ça la solution ? Et si, en fin de compte on devait… se tuer, mutuellement ? On remplirait ainsi… -Nos deux missions : celle de… tuer l’assassin de notre vie, et celle de poursuivre notre amour…
Toujours parsemée de sanglots, la jeune fille parut décidée. Elle tint plus fermement sa baguette, pointée sur le visage si pâle de son amour, tandis que ce dernier faisait la même chose, dans sa direction.
N’écoutant que leur propre voix, et non celle de leur cœur, déjà tellement meurtri, et la formule fut prononcée. Deux éclairs verts plus tard, et deux cadavres tombèrent au ralentis dans l’herbe écarlate de Poudlard. Deux âmes s’envolèrent, enlacées, vers un monde meilleur…
Il ne restait à présent plus rien du monde magique de Poudlard. Des ruines, des cadavres, des larmes, du sang. Mais ce n’était que la face à présent visible. Car à l’intérieur même de ces restes de murs, au cœur de cette école, resterait gravés à jamais, les joies, les rires et les souvenirs de tant d’années passés dans cet endroit tellement unique. Les deux dernières âmes à s’envoler étaient donc celles de Drago Malefoy et Hermione Granger. Ils avaient laissé leur vie pour faire honneur à la perte de leurs être chers, malgré leur amour réciproque. Ils avaient accepté la mort, car chacun d’eux savait qu’au fond, telle était leur destinée…
Dernière édition par Maëdy Seewol le Ven 1 Jan - 18:50, édité 2 fois
Maëdy Seewol Serdaigle
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Sujet: Re: Maedy's Stories Mar 22 Déc - 0:52
One-Shot n°3 Farewells | Harry & Ginny
Résumé :
Spoiler:
Plus rien. Plus d'espoir. Après avoir perdu tout ce qui lui était le plus cher, elle n'a pas d'autre choix que d'affronter la mort, et d'espérer que la bataille continue derrière elle...
Spoiler:
Terminé. Tout est fini. En un éclair, tout s’envole. Tous nos espoirs, toute notre confiance, tous nos sacrifices. La vérité nous brûle les yeux, si bien que des larmes dévalent certains visages, la plupart silencieusement. Moi aussi, je suis silencieuse… Contrairement à mon cœur. Lui, il hurle de douleur, de désespoir… Mais mon désespoir à moi, il est silencieux. Mais mon cœur ne m’appartient-il pas ? Dans ce cas, je devrais hurler moi aussi. Mes yeux restent pourtant fixés sur la silhouette tombante, comme si cela représentait une partie de mon corps qui s’arrache. C’est peut-être ça, en fin de compte… Lui qui tombe, mon cœur qui se déchire. Il est mon cœur. Il se déchire, et je tombe.
Je me retrouve à genoux sur le sol humide, glacial, et tout autour de moi semble se dérouler au ralentit. Je vois à peine les silhouettes se précipiter vers lui comme je devrais le faire, j’entends à peine ces cris que je devrais pousser ; tout ce que je sens, ce sont les battements de mon cœur qui devraient cesser de battre. Puis un bruit sourd me fait sursauter, me sortant de ma bulle isolée. On dirait que l’orage éclate à l’intérieur même de la Grande Salle, ce qui n’est pas totalement faux, car lorsque je me relève, je perçois le plafond enchanté qui reflète les éclairs du véritable ciel. Je tourne la tête vers lui, vers la masse de gens croyant comme moi que tout n’est peut-être qu’une illusion…
Puis plusieurs cris venant de cet endroit se font entendre, et tout le monde s’écarte aussitôt, rejoignant très vite les murs, comme au départ… Une silhouette se relève… Mon cœur tambourine… En l’espace de quelques secondes, mes espoirs refont surface, et j’ose croire à que ce soit la fin heureuse qui soit en train de se produire… Mais malheureusement, la fin heureuse ne semble se produire bel et bien que dans les contes de fées, ou dans nos rêves… Nous avons tous étés idiots de croire, tous autant que nous sommes, idiots de croire qu’une telle fin puisse arriver… C’était impossible… Trop beau pour être réalisable… Cependant, nous y avons cru. Nous nous sommes sacrifiés, pour que cette fin puisse nous être offerte. Du sang a été versé, des larmes ont coulé, des cœurs ont été brisés, et un avenir vient de s’effondrer. Notre avenir à nous, la communauté sorcière… Je viens de réaliser tout ça, en quelques secondes… Et je n’ai pas remarqué que j’étais la seule à être restée au centre, face à lui, les yeux rivés vers cette silhouette écrasée au sol, qui me tourne le dos. Mais lui me regarde, lui qui est bel et bien debout, lui qui est définitivement invincible… Lui qui me regarde avec ses yeux rouges sang, emplis à la fois de haine et de joie d’avoir enfin terrassé celui qu’il avait « marqué comme son égal ». Je lève les yeux vers lui, et mon regard à moi exprime la souffrance et la crainte de ce qui va se passer désormais… Il le remarque et éclate de son rire cruel et glacial. Je sens mon corps trembler sous la peur et mes yeux s’embuer de chagrin. Je le vois qui lève sa baguette vers moi, et en une seconde, je comprends qu’il compte m’envoyer rejoindre celui auquel mon cœur appartient réellement. Cet éclair qui l’a emporté loin de moi, je vais le revoir une dernière fois. Il brillera dans mes yeux, et pendant un instant, ces derniers seront les mêmes que les siens… Ces yeux si beaux, d’un vert que j’enviais tant.
J’aperçois les lèvres du Lord bouger, j’entends le hurlement déchirant de ma mère appelant mon nom, je sens une silhouette courir vers moi, sans doute pour me protéger – un sacrifice de plus, qui ne servira à rien, une fois encore – mais j’entends par-dessus tout le battement de mon cœur. Tout se passe au ralentit, et malgré mon immobilité depuis sa chute, je m’élance, quittant l’espace où le sortilège de mort aurait du me heurter. Je continue de courir, m’obligeant à ne pas regarder en arrière, dans le simple but de retarder une nouvelle déchirure ; car je sais que le maléfice a touché quelqu’un d’autre, cette personne qui voulait me protéger… C’est ma faute, j’aurais du rester à ma place, et attendre la mort, où lancer le sort du bouclier derrière moi… Quelqu’un est mort à cause de moi, à cause de ma volonté de le voir une dernière fois, à cause de mon désir de mourir à ses côtés… Je m’effondre enfin sur lui, ignorant les cris et les pleurs qui surgissent derrière moi. Je ne veux que lui. Je le retourne, et à l’instant même ou mes yeux rencontrent les siens, encore ouverts mais dépourvus de vie, les larmes me submergent et inondent son visage couvert de sang. Les sanglots me secouent et un hurlement sort de ma gorge étroitement nouée. J’aimerais tellement que mes larmes aient un pouvoir encore plus puissant que celles du Phénix, pour pouvoir refaire naître en lui la vie… Mais à travers ses yeux d’émeraude, je sais que tout espoir s’est définitivement envolé… Je pleure tellement que je n’ai pas remarqué qu’il s’était approché de moi. Je sursaute et essuie mon visage d’un geste de la main. Il éclate de rire, une nouvelle fois… Ce rire m’écœure, m’essouffle, me fait trembler encore plus, et ma rage bouillonnante explose. Je m’adresse à lui dans un murmure, malgré l’immense fureur qui me traverse :
-Vous êtes... ignoble. Vous croyez être le maître du monde, simplement parce que vous êtes puissant. Mais votre magie n’est rien, comparé à la sienne. Lui savait ce qu’était la vraie valeur des choses, il connaissait les véritables raisons de cette guerre, contrairement à vous. Et même si... si vous refusez de l’admettre, sans doute parce que vous ne l’avez jamais reçu ni ressenti, l’amour est la plus puissante des magies… La preuve est que c’est celle-ci même qui vous a anéanti, la première fois. Et même si vous avez triomphez cette nuit, sachez que…
Mes mots se perdent dans mes larmes… Il faut que je les prononce, malgré tout.
-Sachez que vous ne serez jamais rien d’autre que Tom Elvis Jedusor, né d’une misérable sorcière et d’un simple moldu. Vous avez recherché la puissance à un point tel qu’il vous détruira, un jour ou l’autre. Vous... vous avez beau avoir détruit des vies, déchiré des familles, torturé des innocents, et même... si vous riez de la souffrance des autres, sachez que tôt ou tard, tout se paie. Et c’est pour ça que j’ose... affronter la mort, j’ose…
Je m’interromps. Je ne sais plus quoi dire. Tout ce que je viens de dire a-t-il un sens ? Viens-je d’exprimer ce que je ressens au fond de moi ? Ai-je besoin de parler autant, alors qu’une phrase aurait suffit ?
-Le sacrifice… reprends-je.
Je me retourne et me relève. La forme sombre allongée un peu plus loin, à ma place initiale, je m’en approche. Lentement, sous les regards de tous. Et je vois ce que je redoutais, et qui me lacère un peu plus. A travers mes larmes doublant d’abondance, je vois ma mère étendue, les bras en croix. Elle s’est sacrifiée, comme l’a fait la mère d’Harry, il y a si longtemps. Mais c’est moi qui devrait être étendue là… Mon imprudence l’a tuée. Lentement, je ferme ses yeux d’un geste de la main, et me relève, pour faire face une nouvelle fois à Voldemort, les larmes ne cessant d’inonder mon visage.
-La souffrance…
Ses yeux couleur sang rencontrent les miens, une fois de plus.
-La haine…
Je regarde ensuite autour de moi. Toutes ces personnes, quelles qu’elles soient, nous observent alternativement, Voldemort et moi.
-L’amitié…
Mon regard se dirige vers lui, dont le visage brille encore de mes larmes.
-L’amour…
Je fais quelques pas vers le Lord, je perçois son sourire narquois, se demandant sans doute quand est-ce que j’arrêterais ce petit manège. Je cherche à gagner du temps, pense-t-il sûrement également, mais tout ce que je veux, c’est finalement faire passer un message aux autres…
-Tout cela… Ce sont les principales raisons de notre présence ici, continue-je dans un murmure, que pourtant tout le monde entend. Et votre soif de pouvoir n’est pas parvenue à venir à bout de nous tous. Ils... ils vont se battre, je l’espère. Sinon, ça voudrait dire que toutes ces personnes tuées par votre faute sont mortes en vain ; que tous ces sacrifices se sont révélés inutiles ; et que le côté du mal finit par triompher… Depuis toujours, je rêve d’une fin heureuse, et je compte sur eux pour se battre jusqu’au bout. Vous n’avez pas le droit de gagner… C’est... c'est injuste. Pas après tout ce que nous avons subi. Même si le Survivant est à présent… m… mort. Vous pouvez me tuer à présent. Je… je suis prête à affronter la mort… Si c’est le prix à payer pour revoir ceux que j’aime, alors… je suis prête à le faire.
Je fais quelques pas de plus, mon cœur battant plus fort que jamais, ma respiration s’accélérant plus vite que je ne l’aurais voulu. Je le vois pointer sa baguette sur moi, prononcer la formule fatale. L’éclair vert m’éblouit, je n’ai le temps de prononcer ces quelques mots, parsemés de sanglots...
-Battez-vous. Je vous en prie…
… avant de mourir.
Maëdy Seewol Serdaigle
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Sujet: Re: Maedy's Stories Mer 31 Mar - 1:09
One-Shot n°4
J'étais inspirée, et voici ce que j'ai pondu. Rien à voir avec HP. Juste un texte triste, écrit autour du titre que j'avais trouvé bien avant d'imaginer cette histoire. J'espère qu'il va vous plaire ^^.
| Die my love... die. |
Spoiler:
Il l’entendit hurler son nom. Elle était derrière lui, mais il ne voulait pas la regarder. Il savait ce qui était en train de se passer. Et c’était la dernière chose qu’il souhaitait voir. Cela lui faisait trop mal. Son cerveau lui ordonnait de courir droit devant, d’oublier tout le reste, de s’enfuir, mais… cette petite voix, celle que tout le monde a un jour entendue, elle le suppliait de se retourner, de la regarder une dernière fois… Il tenait de sa main gauche son bras droit ensanglanté, et se forçait à regarder devant lui. Tentant d’ignorer ses cris, noyés dans les sanglots. Larmes qui lui brisaient littéralement le cœur.
A l’instant même ou la lame du sabre était rentrée en contact avec son ventre, elle avait su que c’était la fin. Elle perdait beaucoup trop de sang, il lui aurait été impossible de s’en remettre. Son attaquant avait été tué par celui dont elle hurlait le nom. Il lui tournait le dos, et elle le suppliait dans son appel de se retourner. Puis elle eut un hoquet et cracha du sang. Les mains sur sa blessure, elle tomba à genoux dans l’herbe humide, et laissa les larmes l’envahir. Pourquoi ne lui répondait-il pas ? Pourquoi ne se retournait-il pas ?
La bataille avait explosé presque sans prévenir. Tous savaient que ce n’était plus qu’une question de jours, mais le fait de voir le visage de l’ennemi parmi les leurs les avait surpris, déstabilisés. Bien sûr, ils se doutaient qu’il y avait une taupe, mais jamais ils n’auraient pensé à elle. Elle avait eu une place tellement importante dans le groupe, elle leur avait semblé tellement… pure. Sincère. Jamais ils n’auraient pu douter d’elle. Mais lorsqu’elle avait dégainé son arme – un immense sabre à la lame luisante - et qu’elle avait transpercé le corps de son père, sans même l’ombre d’une larme, sans une pointe de regret, tous s’étaient reculés. La plupart avaient à leur tour sortis leurs armes de combat – griffes métalliques, sabre en tout genre, armes à feu… - mais elle avait été plus rapide, ou plutôt, ses alliés avaient été plus rapides et avaient fait irruption dans l’immense parc du manoir. Et ça avait commencé. Le sang avait envahi leur champ de vision. Les hurlements avaient résonné dans leurs têtes. Le son des coups de feu avaient retenti de tous les côtés. Les lames se reflétaient dans leurs yeux.
Il était arrivé trop tard. Il n’avait pas pu voir comment tout avait commencé, mais il avait très vite compris en la voyant tuer celui qu’il appelait meilleur ami. Il l’avait saisie par le bras, l’avait forcée à le regarder dans les yeux, lui avait crié dessus, lui demandant des explications. Mais elle avait été incapable de lui parler. Elle avait appris à dresser un mur face à ses émotions, elle ne devait pas flancher. Elle avait réussi à tuer son père. En lui transperçant le cœur. Et même si personne ne l’avait vu, ce coup de lame avait en réalité tué deux personnes. Pourquoi avait-elle fait ça ? Pourquoi avait-elle trahi tous ceux qu’elle aimait ? Elle-même ne savait pas vraiment… Elle s’était laissée embarquer par le camp ennemi, avait subi un véritable lavage de cerveau… Pendant de nombreux mois, elle avait été un agent double. Parce qu’on lui avait promis que tout ce cauchemar allait s’arrêter. On l’avait convaincu que les bons, c’était l’ennemi. Elle les avait suivis. A présent, elle se rendit compte que le véritable cauchemar, c’était celui qu’elle était en train de vivre. Ses derniers instants.
Presque instinctivement, lorsqu’il avait vu cet homme récupérer le sabre si particulier de celle qu’il avait aimé et s’en servir contre cette dernière, il n’avait pas hésité, et avait tiré. Une simple pression sur une simple gâchette, et un être humain mourrait. Si la vie était plus que difficile à vivre, la mort, elle, était tellement simple à donner… Il avait tiré sans la regarder. Son cri avait suffit à lui faire comprendre ce qui s’était passé. Il ne restait alors plus que trois survivants à ce carnage. Désormais, ils n’étaient plus que deux. Et il lui était toujours impossible de savoir avec exactitude ce qu’il ressentait. Il était debout, lui tournait le dos, avait lâché son pistolet afin de serrer contre lui son bras blessé. Elle ne criait plus son nom. Elle avait fait place aux sanglots.
Ses larmes se mêlaient à son sang, elle savait qu’il n’y aurait à présent plus aucune échappatoire. C’était le résultat de ses actes. Les conséquences de ses choix. Il n’y aurait aucun miracle. Elle allait mourir dans quelques instants, tout comme les autres étaient morts. Pourtant, elle n’avait pas voulu ça… si elle avait décidé de les trahir, c’était pour éviter de perdre toutes ces vies… Si elle les avait rejoints, c’était parce qu’ils étaient plus nombreux, qu’ils avaient les moyens de reconstruire un nouveau monde. Mais ses proches n’en avaient pas voulu. Ils avaient préféré se sacrifier, au nom de leur liberté. Elle avait admiré leur courage. Et c’était également parce qu’elle ne l’avait pas qu’elle avait choisi la facilité.
Elle redressa la tête, quelques mèches écarlates (initialement blondes) lui barrant le visage. Il devait se retourner. Elle ne pourrait pas mourir sans avoir une dernière fois croisé son regard. Rassemblant ses dernières forces, tentant d’oublier la douleur lancinante qui se répandait dans tout son corps et tout ce sang qui s’échappait, elle se releva avec difficulté, et fit quelques pas en avant. Chaque souffle lui semblait être le dernier. Sa tête lui tournait ; elle allait encore tomber. Elle s’arrêta quelques centimètres derrière lui. Il pouvait entendre et percevoir sa respiration.
Il l’avait sentie approcher. Il avait entendu son souffle. Mais il n’avait pas bougé, contrairement à ce que son cerveau lui hurlait depuis toute à l’heure. La fin était proche. Elle allait mourir. Dans quelques instants, elle ne respirerait plus, son cœur s’arrêterait de battre. Mais il lui était impossible de voir ça. Il lui était inconcevable de regarder mourir la femme qu’il aimait. Car oui, il l’aimait toujours. La question qu’il s’était posé tout au long de cette bataille était désormais résolue : il l’aimait, malgré tout. Malgré sa lâcheté, malgré sa trahison. Jamais il n’avait aimé comme ça. Et jusqu’à cette nuit, il avait été incapable de mesurer l’ampleur de son amour envers elle. Mais son destin était scellé. Il l’était depuis qu’elle avait choisi le camp ennemi. Et il ne pouvait en être autrement. Il fallait qu’il s’en aille, qu’il oublie tout, qu’il se reconstruise. Il allait disparaitre de ce pays, du continent s’il le fallait. Il renaitrait ailleurs. Il n’y aurait aucun survivant à cette guerre. Mais pour continuer, pour aller de l’avant, il ne devrait pas regarder en arrière. Cela l’achèverait. Et il devait commencer dès à présent. La regarder, plonger son regard dans les siens, ce serait renoncer à tout ça. Mourir avec elle.
Elle n’allait pas pouvoir rester debout plus longtemps. Elle tendit une main tremblante et couverte de sang vers lui, et tenta de la poser sur son épaule, mais elle le manqua de quelques millimètres et s’effondra.
Il sentit ses doigts l’effleurer. Il l’entendit s’écrouler sur le sol. Elle vivait encore.
Ecrasée dans l’herbe, noyée dans son propre sang, elle laissa une nouvelle vague de larmes la submerger et prononça son nom une dernière fois, dans un murmure.
Le silence de la nuit lui permit de percevoir son murmure. Mais il ne devait pas se laisser envahir par le flot de sentiments que cet appel comportait.
Ce n’était plus qu’une question de secondes… Pourvu qu’il dise quelque chose… Pourvu qu’il se retourne…
Il la sentait s’envoler. Ils étaient à la fois si proches et si loin… Il ne comprenait pas comment ils avaient pu en arriver là… Ils avaient à peine vingt ans, et déjà la mort les engloutissait. Le visage inondé de larmes, il ne put cependant que lâcher ces quelques mots dans un souffle :
« Meurs mon amour… meurs. »
Maëdy Seewol Serdaigle
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