Meryl est quelqu'un de difficile à cerner. Malgré sa tête d'ange, il a un caractère des plus sombres. Les choses qu'il a pu vivre au cours de sa vie l'ont rendu plus fort mais aussi plus teigneux et plus solitaire. Son passé a montré que les personnes à qui on s'attache finissent toujours par souffrir ou par vous faire souffrir, c'est pourquoi il préfère se tenir loin de toute attache. Cela lui évite nombre de souffrances bien que le camp qu'il ait choisit ne soit pas forcément le meilleur pour éviter tout cela.
Il peut paraître égoïste dans ses choix mais il préfère ne pas voir ce que ceux qu'il aime endurent ; c'est nettement moins dur à supporter pour lui. Il estime en avoir déjà assez vécu comme cela. De par la distance, il ignore totalement ce que sont devenus ses frère et sœur mais il imagine qu'ils sont bien mieux sans lui. Parfois, il aimerait aller les voir pour s'assurer qu'ils ne souffrent plus mais il préfère leur épargner ça. D'autant plus qu'ils sont sûrement à Poudlard à présent et que cette école n'est plus un lieu accueillant pour ce partisan de Vous-Savez-Qui...
Depuis bien des années, Meryl a beaucoup de mal a supporter l'autorité. Un vestige de son passé sans doute ? A Poudlard déjà, il avait du mal à supporter les remarques de ses professeurs et cela n'a fait que s'aggraver avec l'âge...

Meryl est un jeune homme au regard d'un bleu si perçant qu'il vous glacerait le sang en un coup d'œil. Si le sorcier n'avait pas un air si froid, il pourrait se servir de ses yeux pour être un grand charmeur mais cela ne fait pas partie des choses qui l'intéressent. Un air de bad boy, il préfère porter les cheveux longs, chose que son père a toujours désapprouvé, du moins les rares fois où il était là. Mal rasé et souvent vêtu d'un jean, d'un T-Shirt blanc et d'une veste de cuir, il ne perd cependant rien de son charme. Car oui, même s'il ne veut pas l'admettre, Meryl est un bel homme.
Malgré son apparence frêle, il ne faut pas se fier aux apparences. En effet, sous les amples T-Shirts qu'il porte, une musculature bien dessinée est présente. Il n'en fait que rarement usage, trouvant que la force n'est pas la meilleure des choses. Il préfère s'en prendre aux autres mentalement, les faire souffrir comme il a souffert ? Sans doute...
Accentuant son air de mauvais garçon, il aime porter une barbe de trois jours. Cela le vieillit et le rend aussi plus menaçant.

Les premières années de la vie de Meryl se passèrent de façon relativement normales à ceci près que sa mère était seule pour l'élever. En effet, alcoolique notoire, son père n'était jamais à la maison quand il le fallait. Il n'était là que quand il avait … certaines envies ou certains besoins. Trop jeune pour comprendre ce qu'il se passait autour de lui, Meryl le vécu plutôt bien au début. Après tout, sa mère était aux petits soins pour lui et il n'avait à se plaindre de rien puisque de toute façon, rien ne se passait.
Lorsqu'il eut cinq ans, on lui annonça la venue d'un petit frère ou d'une petite sœur. Meryl était à la fois triste et content. Content parce qu'il aurait quelqu'un avec qui jouer et triste parce que sa mère ne serait plus là rien que pour lui... Et ce qu'il craignait se produisit.
Son père était toujours aussi absent malgré le double de responsabilités qui venait d'apparaitre. Et la mère de Meryl s'occupait surtout du nouveau venu que de lui. Oui car il s'avéra que ce fut un petit frère à qui on donna le prénom de William.
Les premières années furent difficiles pour Meryl. Il se sentit délaissé et commença à voir ce qu'il avait réussi à éviter jusque là. Une nuit alors que son père était rentré la veille au soir, il se leva pour aller aux toilettes. Il entendit alors du bruit dans la chambre de ses parents. Curieux, il passa la tête par la porte et vit son père frapper sa mère. Apparemment, elle ne voulait pas lui faire quelque chose qu'il demandait. Et depuis ce jour, il cessa de se voiler la face et comprit tout ce qu'il se passait au sein de cette maison. S'il avait eu un petit frère, ce n'était pas au bon vouloir de sa mère, c'était parce que son alcoolique de père l'avait forcé à avoir un rapport. Bien que sa mère ait été follement amoureuse de lui au début, il semblerait bien que ce ne soit plus du tout le cas mais alors … pourquoi le laissait-elle toujours revenir ? Voilà une chose que Meryl ne comprit jamais et qu'il ne comprend toujours pas. A quoi bon souffrir ? Même par amour ?
Quelques mois après cette nuit où Meryl n'avait pas pu dormir, on annonça encore une « bonne nouvelle »... Un autre bébé allait faire son apparition dans la demeure familiale. Plus ça allait et plus Meryl se renfermait sur lui-même mais il tentait de ne rien montrer au reste de la famille. Cette nouvelle venue serait encore quelque chose de désastreux même si ce serait le bonheur parfait les premiers mois. Sa mère avait déjà du mal à gérer deux enfants en bas âge qu'un troisième allait faire irruption... Bien sûr, son père avait promis d'être plus présent mais Meryl savait qu'il n'en serait rien.
Cette fois, ce fut une fille, une petite Abigail. Elle était adorable, c'était vrai et Meryl aurait aimé s'attacher à elle mais … allait-elle devenir comme leur mère ? Fébrile ? Stupide et sans défense face aux hommes ? Il fallait à tout prix éviter ça mais pour cela, il faudrait qu'elle soit élevée loin de cet alcoolique et cela n'arriverait pas... Il le savait.

Les années passèrent et rien ne changea. Le père alcoolique débarquait de temps en temps pour faire son affaire puis repartait. Meryl assistait parfois aux bagarres entre ses parents. Ils ne prenaient même plus la peine de se cacher. Abigail était obligée de se cacher dans le placard de l'entrée pour se protéger. Ce n'était plus une famille, c'était … un champ de bataille. William essayait toujours de jouer les héros mais cela se retournerait contre lui un jour.

Meryl fut bien heureux le jour où on lui annonça qu'il allait apprendre la magie à Poudlard. Non, il ne savait pas qu'il était un sorcier mais ce n'était pas ça qui avait retenu son attention. Il avait clairement compris qu'il logerait loin de chez lui et c'était surtout ça qui l'avait séduit. Être loin des conflits familiaux, loin de son père violent. Au début, cela le dérangeait de laisser son frère et sa sœur entre les mains de ce bourreau mais il savait que William était capable de se défendre.
Le Choipeaux magique l'envoya dans la maison Serpentard réputée pour être celle d'où sortent les sorciers voués à faire de grandes choses. Au moins, ça changerait de sa vie jusqu'à maintenant. Là, il se lia d'amitié avec des personnes dites de sang pur et pas forcément très fréquentables. Il appris très vite la magie et se révéla relativement doué dans certaines matières. Il obtint ses examens avec succès bien que sa moyenne ne soit pas excellente non plus. Le gros problème de Meryl était qu'il n'acceptait pas l'autorité et s'être fait virer de cours à plusieurs reprises lui avait valu quelques échecs. Au cours de sa scolarité, il ne rentrait chez lui que pour quelques vacances. Moins il rentrait, mieux il se portait car à chaque fois, c'était le même refrain... Des coups, des cris, des pleurs... Il l'avait décidé : une fois ses études à Poudlard finies, il partirait bien loin de chez lui et … c'est ce qu'il fit.

Las de tout cela et de son incapacité à pouvoir faire quoi que ce soit, Meryl estima qu'il était temps pour lui de voguer ailleurs. Il avait entendu parler d'un sorcier puissant qui recrutait des partisans pour avancer dans sa quête. Il savait que ce n'était pas une personne recommandable mais Meryl n'avait plus rien à perdre alors s'il pouvait gagner un peu de pouvoir en suivant cette personne, c'était bon à prendre.
Le voilà donc sous les ordre de « Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom ». Il n'est pas en accord avec tous les principes de ce mage noir mais au moins, on le laisse tranquille. Du moins … pour le moment !