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 Qui s'y frotte s'y pique [ en avant mauvaise troupe ]

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MessageSujet: Qui s'y frotte s'y pique [ en avant mauvaise troupe ]   Qui s'y frotte s'y pique [ en avant mauvaise troupe ] Icon_minitimeMer 23 Déc - 4:09

Stephany s’agite. Stephany grogne. Stephany rêve. L’insouciance et le drame flirtent dans les abîmes de son subconscient et secouent son corps de spasmes irrépressibles. Stephany gémit. Stephany tremble. Stephany se réveille.
Un sursaut. Elle se redresse violement. Sur le mur de sa chambrée, un visage flotte encore, encapuchonné. Une voix résonne à ses oreilles, avertissement fumeux et désagréable. Elle ferme les yeux, baisse le visage, les rouvre sur ses draps couverts de sueur. Sa gorge frémit d’un grognement furieux.


- Connard va. Siffle t’elle finalement, exaspérée.

Dehors, le soleil se lève à peine, retenu par les longues nuits d’hiver. Son horloge murale affiche six heures et trois minutes, soit une demi heure de sommeil balayée par un foutu cauchemar. Elle pousse un soupir exaspéré, s’extirpe de ses draps humides et se frotte mollement le visage. Son esprit divague encore, brumeux, peinant à s’arracher aux affres de ses mauvais rêves. Prévisible, en somme. Elle n’échappait déjà pas beaucoup à ce genre de songe lorsqu’elle fuyait le monde de la magie, il était donc assez inespéré qu’elle puisse leur faire un bras donneur une fois mise en charge d’adolescents fragiles et complètement inconscients du danger qui les guette tous. Elle baille, empoigne briquet et paquet de cigarettes pour se relever enfin avec vaillance. Dans une cage d’acier massif, son hibou hulule, aussi mécontent qu’elle d’être arraché à son sommeil si tôt. Stephany hausse les épaules, marmonne un mot d’excuse et ouvre la fenêtre pour embraser enfin une cigarette salvatrice. L’absence de portable, d’appareil électronique en tout genre et de voiture dans le monde magique passe encore, mais on ne lui enlèvera pas ses addictions. Il ne faut pas pousser mémé dans les orties non plus.

Après avoir enfilé sa robe de professeur, et maudit comme dans sa jeunesse les couturiers qui ont inventé une coupe aussi peu avantageuse pour les rondeurs féminines, elle cale une pile de feuilles sous son bras et descend dans la grande salle. Sa demi heure de petit déjeuner est consacrée à un réveil efficace, soit un demi litre de café et une conversation houleuse avec l’un de ses collègues sur les questions importantes de l’existence : comment mettent ils une chocogrenouille dans son emballage de chocogrenouille si elle bondit perpétuellement ? Monsieur soutien qu’ils l’ensorcèlent après, elle préfère néanmoins imaginer des chasseurs professionnels de chocogrenouilles prêts à les capturer pour leur intimer immobilité jusqu’à empaquetage. C’est autrement plus drôle.
Trente trois minutes et quatre tasses de café plus tard donc, elle sort affronter le froid hivernal pour se rendre à ses serres, parée d’une cape bouffante, de moins en moins sensuelle, et d’une écharpe qui lui dévore la moitié du visage. De gros flocons s’accrochent sans sa chevelure désordonnée, sans ses cils et sur ses lèvres, l’amenant bientôt à envisager une pétition pour délocaliser Poudlard au Sahara. Elle déteste le froid. Et quand il fait froid, les vrais plaisir de l’existence tels que bikini et concours de T-shirts mouillés n’ont plus lieu d’être. Quoique les bikinis et T-shirts mouillés ne doivent pas être homologués dans cette école, pas plus qu’une délocalisation dans le désert. Dommage.

Elle pénètre dans ses précieuses serres avec empressement. Son corps s’ébroue pour faire tomber la neige, avant qu’elle ne puisse ôter sa cape et son écharpe. Si le reste du château laisse parfois passer de perfides courants d’air, les serres sont en revanche une fournaise perpétuelle. De quoi se coller une bonne crève en moins de deux jours. Stephany sent d’ailleurs les prémices d’un rhume carabiné lui obstruer la gorge. Ou bien c’est le tabac. Non, ça doit être le rhume.
Comme elle a pris l’avance que tout professeur se doit d’avoir sur ses élèves, elle en profite pour nettoyer un peu les plans de travail et nourrir les plantes, certaines à l’eau, d’autres aux moucherons et d’autres encore aux souris - celles de la serre numéro trois, qui aujourd’hui pourra enfin servir. Elle allume d’ailleurs la dite serre pour guider les élèves à ne pas se tromper et pose enfin son paquet de feuilles sur son bureau, le bras engourdi. Il faudrait qu’elle songe à un peu de musculation, il y a eu du relâchement depuis sa retraite anticipée. Quelques zones sont désormais fromage blanctesques. Et cela nuit à son look torride.

Après quelques minutes à patienter sagement et n’étant pas d’un naturel patiente, elle jette quelques coups d’œil frénétiques à sa montre. Bientôt, ses lèvres se mettent en mouvement, fredonnant puis sifflant un semblant de mélodie. Diffuse tout d’abord, puis plus affirmée. Elle est conduite à secouer calmement la tête pendant qu’elle chante, de plus en plus fort, et c’est enfin un véritable concert qu’elle se donne en secouant les épaules, assise derrière son noble bureau.


«  I can’t get no ! toudoudoum… I can’t get no !
When I'm drivin' in my car
and that man comes on the radio
and he's tellin' me more and more
about some useless information
supposed to fire my … bonjour jeunes gens . »

Un petit groupe d’élèves vient de franchir le seuil de la porte. Prise sur le fait.
Un sourire éclatant, totalement détaché, éclaire son visage. Fais comme si de rien n’était Steph. Tu viens de tuer ta crédibilité et ils vont tenter de te bouffer toute crue alors tu fais comme si de rien n’était.


«  Asseyez vous je vous en prie. Et pas un mot de ce que vous venez d’entendre. »

Elle les soudoiera, les tuera s’il le faut, personne ne doit savoir qu’elle est folle.
Dans une toux légèrement déstabilisée, elle se relève et prend le tas de copies en main, laissant le flux d’élèves arriver progressivement. Lorsqu’il lui semble que tous les visages sont plus ou moins présents, elle annonce enfin d’une voix claire.


«  Bonjour à tous. J’espère que vous avez passé une bonne nuit. Avant toute chose je vais vous rendre vos travaux de la semaine dernière sur les mandragores et vous exposer un petit exercice facultatif pour la semaine.
Alors… on commence par le plus douloureux. William, Daniel… »

Autant dire que ne pas utiliser les abréviations d’usage n’est pas bon signe pour leur matricule.
Elle s’approche calmement de leur table pour y jeter les copies, leur lançant au passage un regard sévère, du genre qui n’est que moyennement d’humeur à plaisanter.


«  Écoutez-moi bien tous les deux. Quand j’étais jeune, moi aussi je détestais la botanique. Je l’ai prise au sérieux après avoir failli mourir empoisonnée par un champignon en quatrième année. Seulement j’ai vérifié dans le manuel du parfait professeur, empoisonner ses élèves n’est pas recommandé. Alors tâchez de m’éviter une faute déontologique grave et de plonger le nez dans vos bouquins pour une fois, histoire que je puisse avoir la vague impression que vous ne vous foutez pas complètement de moi. Je refuse d’en venir à penser que vous n’êtes que deux brutes sans cervelle. Ce serait un peu restrictif non ? Désolant. Je ne vous ai pas mis Troll uniquement parce que j’estime que cette note est dégradante. Je ne serai pas toujours aussi magnanime. »

Un vague soupir pour ponctuer la sentence et elle sillonne entre les autres tables, quelque peu radoucie, pour rendre sa copie à chaque élève.

«  Emma, Traiger : Optimal. C’est excellent, vous avez embelli ma soirée de correction. Dix points de plus pour Serdaigle et Serpentard. Megan, Maëdy : E, c’est très bien, poursuivez ainsi.
Ozzy, votre mandragore était irrécupérable. Mais vous avez fourni un effort estimable sur la partie théorique, je vous ai mis A. Ne vous découragez pas.
Diane : E. Joshua : A. Jillian : P, vous avez déjà fait mieux tous les deux. Abigaïl E. Morten : E, vous progressez, c‘est très bien. Esmée, j‘ai hésité entre A et E mais pour cette fois ci ce sera un A, désolée. C‘était serré et ça jouera en votre faveur à la prochaine note. Evan : E.»

Elle achève de rendre les copies, s’en retourne à son bureau et attend quelques minutes, le temps de laisser les élèves se rendre compte des notes et commentaires laissés, de l’interroger si besoin est sur le contenu de ses remarques.


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MessageSujet: Re: Qui s'y frotte s'y pique [ en avant mauvaise troupe ]   Qui s'y frotte s'y pique [ en avant mauvaise troupe ] Icon_minitimeDim 27 Déc - 20:48

Maëdy s’était réveillée de façon habituelle : une fin de rêve étrange, protestations quand à l’heure trop matinale, une douche beaucoup trop longue, chantonnements… Jusqu’à la Grande Salle. Là, elle chercha des yeux Esmée à la table des Gryffondors, mais elle n’était sans doute pas encore arrivée. Ou alors, elle était déjà partie… Tant pis. Elle la verrait en cours. Et tandis que la jeune fille s’approchait de la table des Serdaigles, elle eut une autre idée… Et si ?

*Tu crois ? A mon avis, te connaissant, tu l’aurais remarqué dès ton arrivée. Allez, va manger, tu vas être en retard.*

Mais Maëdy ne put s’empêcher de se retourner pour vérifier qu’il n’était pas là. Pourquoi ? Parce que ça faisait longtemps qu’elle ne l’avait pas vu, qu’il ne l’avait pas regardé, qu’elle ne s’était pas blottie dans ses bras… Mais… Pourquoi pensait-elle à ça maintenant ? Et de quel droit ?

*Daniel Carter et toi ne sortez pas ensemble. Rentre-toi le bien dans le crâne !*

Voilà. Et ce fut donc sur cette dernière remarque plus que pertinente de sa conscience que Maëdy s’affala sur le banc de sa table et se servit un bol de corn-flakes. Il fallait qu’elle pense à autre chose. Alors elle se demanda ce qu’était le premier cours de la journée… Elle mit quelques instants à se rappeler qu’elle devait se rendre en Botanique.

*Oh non… Il fait super froid dehors !*

La Serdaigle termina donc son bol de céréales à toute vitesse, car évidemment, étant sensée rester bien au chaud dans le château, elle n’était vêtue que de son uniforme. Elle devait donc remonter dans la tour de sa maison afin d’y prendre quelque chose de plus épais.

« Bon sang, pourquoi je n’y pense jamais ? Et pourquoi n’a-t-on pas le droit de pratiquer la magie en dehors des cours ! »

Tout en râlant, elle se dirigeait vers les escaliers de marbre, tout en se répondant à elle-même :

« Du calme… Au moins, ça te fais faire de l’exercice ! »

Une dizaine de minutes plus tard, Maëdy traversait le parc en direction des serres, en se demandant quelle note Mrs Johnson avait donné à son devoir. Lorsqu’elle arriva sur place, quelques élèves étaient déjà présents. Elle s’installa dans un coin vide, en espérant qu’Esmée (elle s’interdit de prononcer le nom de Dan dans sa tête) ne tarde pas à la rejoindre.

Un peu plus tard, elle s’extasiait sur l‘«
 Effort Exceptionnel » obtenu.
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MessageSujet: Re: Qui s'y frotte s'y pique [ en avant mauvaise troupe ]   Qui s'y frotte s'y pique [ en avant mauvaise troupe ] Icon_minitimeSam 9 Jan - 22:53

Esmée courait. Elle ne pouvait pas s'arrêter. Ne pouvait plus s'arrêtait. Elle regarda derrière elle. Toujours lui. Qui lui courait après dans l'intention de la tuer. Son cœur explosait dans sa poitrine. Elle était à bout de souffle. Puis...
Une sonnerie stridente perça le silence du dortoir. Esmée sursauta. Se releva brusquement. Elle transpirait et pleurait. Elle éteignit son réveil et le balança par terre. Puis se disant que cet objet était une des rares choses qu'elle avait récupéré et qui avait auparavant appartenu à sa sœur, elle devrait en prendre un peu plus soin. Elle le ramassa et le posa sur la table de chevet. Elle prit une douche bien froide. Jeta un coup d'œil dans le miroir. Pour y découvrir un zombie. Elle avait un teins très pale, de grosses cernes. Depuis qu'elle s'était faite agresser par le Serpentard, presque chaque nuits devenaient insupportable. Elle ne dormait pas sans y penser. Elle s'habilla et, complètement épuisé, Esmée alla s'allonger instinctivement sur son lit. Mais elle se rendormit. Si bien qu'elle se réveilla 15 minutes avant le début du cours. Tout juste le temps, de descendre et de traverser la cours pour aller en Botanique.
Elle sortit du dortoir le pas trainant, jeta un coup d'œil dans la Grande Salle pour essayer de voir si William, Maë ou Dan y trainait encore mais il devait déjà tous être dans la salle. Elle du traverser une bonne partie du parc, faire le tour d'une partie du château pour se rendre aux serres. Un chemin bien compliqué. Le froid la congelait, et elle espérait déjà que le printemps arrive le plus rapidement. Elle en avait plus qu'assez de ce froid insoutenable. De plus, elle ne s'était pas assez habiller pour la température qu'il faisait. Elle avait les nerfs à vif. Pas manger. Mal dormi. Froid. Elle était au bord de la crise de nerf, et risquerait de hurler sur le premier qui l'embêterait.
Suite à de longues minutes de marche qui lui avait semblé être des heures, elle s'installa au côté de Maëdy dans un coin de la salle. Énervée, elle raccourcie les salutations matinales en adressant un sourire forcé à la Serdaigle.


« Tu attends quelqu'un d'autre où ça ne dérange pas que je sois là ? »


Bien sur, quand Esmée parlait de ce 'quelqu'un d'autre', ce n'était personne d'autre que Dan. Fatiguée, elle se reposa un peu sur la table en attendant que le cours débute. Elle n'avait envie de parler avec personne malheureusement pour son amie qui, habituellement, était une vrai pipelette. Elle se releva quand la prof prit parole. Esmée poussa un petit soupir lorsqu'elle annonça les notes des contrôles. Mais heureusement pour la Gryffon, la note n'était pas horrible. Voir plutôt bien. Elle examinait sa copie et se rendit compte que si elle aurait un peu plus révisé, elle aurait facilement pu avoir un A. Enfin, la prochaine fois comme le disait Mrs Johnson.
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MessageSujet: Re: Qui s'y frotte s'y pique [ en avant mauvaise troupe ]   Qui s'y frotte s'y pique [ en avant mauvaise troupe ] Icon_minitimeDim 17 Jan - 15:21

Alors que les doux rayonnements du soleil hivernal pénétraient dans sa chambre vide, Ozzy se décida enfin à ouvrir les yeux, poussé par un instinct primitif qui lui chuchotait que cette absence de bruit était mauvais signe. En effet, chaque lit avait déjà expulsé son propriétaire, et dans la salle régnait un silence pesant, signe ostentatoire d’un tacite abandon. Il demeura d’abord étendu, parcourant de ses yeux affolés, terrassé à l’idée d’être en retard, la pièce horriblement vide. Car Oz’ avait un sens aigu de la ponctualité, et jamais au cours des 7 dernières années il ne s’était vu arriver en retard en cours. La journée commençait donc plus que mal, et ce n’était apparemment pas prêt de s’arrêter. Il tapa furieusement du poing dans son oreiller en jurant, et se leva d’un bond, espérant pouvoir arriver à temps en faisant une croix sur la douche et le déjeuner. Mauvaise nouvelle, même en s’étant habillé le plus vite possible, couru comme un dératé dans tout le château, et déboulé en trombe en cours de potions, il était tout de même en retard. Lorsqu’il ouvrit la porte de la salle à la volée, en bafouillant un «  veuillez m’excuser Monsieur », il fit face à une ribambelle de visages aussi étonnés qu'effrayés. Cependant quelque chose clochait… Il ne connaissait aucun de ces visages ! Il lança alors un regard piteux au professeur, professeur qui lui fit gentiment remarqué qu’il ne l’avait pas en cours ce matin. « Et merde ! » . Son au revoir fut très mal accepté par l’enseignant, mais Ozzy ne l’écoutait plus, déjà en route vers une autre salle, au hasard, espérant tomber sur la bonne comme par enchantement. Après quelques minutes de déambulation insensée, il s’arrêta enfin pour réfléchir, haletant. Sa panique était telle, que lorsqu’il se remémora enfin son cours de botanique, il hurla, conscient qu’il était à l’autre bout du château et qu’il serait encore plus, toujours plus, en retard. Il se remit à courir, pensant qu’il ferait mieux de retourner se coucher et prétexter à une panne d’oreiller la prochaine fois. Mais il ne s’y résout pas. La botanique n’était certes pas sa tasse de thé, mais sa prof… Un sourire illumina sa course effrénée à la pensée des courbes généreuses et des traits malicieux de cette dernière. Qui se durciraient lorsqu’il arrivera avec au moins 20 minutes de retard… Bizarrement, il en fut heureux d’avance. Elle n’était que plus belle en colère.
Mais lorsqu’il eut enfin pénétré dans la serre, il se rendit compte avec stupeur qu’il n’était en retard que de quelques minutes, et après un soupir de soulagement outrageusement bruyant, il avança d’un pas traînant dans l’immense pièce où la température devait au moins frôler les 30°C. Jetant un coup d’œil sur les élèves déjà présents, il repéra vite Morten, mais n’osa pas aller lui parler. Leur amitié en avait prit un coup depuis l’histoire de la grande salle, ou du moins c’était ce qu’Ozzy pensait, soigneux de l’éviter désormais. Il alla donc s’asseoir à une table vide dans l’espoir que Jillian le rejoindrait peut être, mais cette pensée ne le réconforta pas vraiment. Ayant fait l’impasse sur la douche, il redoutait un peu l’odeur qu’il devait dégager, et, profitant qu’aucuns regards ne s’attardaient sur lui, il renifla rapidement ses aisselles. Grimace, il incarnait à lui seul un vrai tue l’amour. Profondément blasé, il s’affala sur sa chaise et s’accouda à la table, au Diable sa colonne vertébrale. Mais une folle crinière rousse attira vite son regard, et le doux visage de son enseignante lui fit malgré lui prendre une posture plus adaptée aux circonstances. Bien que sa robe informe de professeur cachait beaucoup de ses formes, la rendant vraiment peu féminine, Oz’ se surprit très vite à avoir de sulfureuses pensées, et en éprouva une certaine culpabilité envers Jillian. Détournant alors très vite le regard, il tomba sur la Gryffondor à qui il avait brisé les hanches dans un accès de rage. Honteux, et dans l’angoisse de croiser son regard meurtrier, il détourna encore son regard et vit William Green, ce qui sucita une nouvelle grimace. Pour quelqu’un qui s’était employé à rester anonyme toute sa vie, il trouvait qu’en un laps de temps très restreint, il s’était fait une multitude d’ennemis, mais n’en éprouvait aucun remords. De l’indifférence, comme toujours. Sauf peut être pour Morten, mais après tout, c’était lui qui s’était mêlé de ce qui ne le regardait pas. Nouveau soupire. Accuser quelqu’un d’autre pour ses fautes, car agresser quelqu’un sans raison était tout de même une faute, était un acte d’une petitesse exaspérante. Il commençait à se dire qu’il préférait le temps où il était parfaitement seul lorsque une beauté magnifique pénétra dans la salle. Jillian fit voler en éclat tout ses doutes, et lorsqu’elle s’assit à coté de lui, il sentit son cœur battre bien plus vite que d’ordinaire. Avec un sourire, il se dit que cette fille était vraiment une merveille, qu’il avait une chance hors du commun. Il lui déposa un très rapide baiser au coin des lèvres, premièrement parce qu’ils étaient en cours, mais surtout parce qu’il avait aussi boycotter la brosse à dent ce matin, puis il lui murmura d’un ton jovial, se sentant soudain beaucoup mieux dans sa peau :
 
« Bonjour beauté. Comment ça va aujourd’hui ? »  

Mais la conversation tourna vite cours, laissant place à un silence pesant lorsque Mrs Johnson rendit des devoirs. Malgré le commentaire de cette dernière, Ozzy se sentit terriblement découragé face à son A. Bien qu’il apprenne toujours avec une application extrême ses cours, la pratique avait toujours été sa bête noire. Il n’avait pas la main verte, comme dirait certain, mais c’était surtout le manque d’amour envers les plantes qui lui portait préjudice. Il pensait que pour qu’une plantation soit réussie, il fallait l’aimer, et en prendre grand soin, mais en dépit de sa volonté de bien faire, il demeurait d’une médiocrité affligeante. Il poussa un nouveau soupire de desespoire, et porta son attention sur le délicat visage de Jillian ; heureusement qu’elle, elle était là.


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MessageSujet: Re: Qui s'y frotte s'y pique [ en avant mauvaise troupe ]   Qui s'y frotte s'y pique [ en avant mauvaise troupe ] Icon_minitimeJeu 21 Jan - 11:34

C’était connu, il y avait les jours avec, et les jours sans. Emma, quant à elle, commençait à considérer qu’on aurait pu inclure les semaines dans cette espèce de drôle de dicton.

Elle s’était réveillée au beau milieu de la nuit, vers trois ou quatre heures, suite à un cauchemar dont elle ne se rappelait que des bribes. Heureusement pour ses camarades de dortoir, elle avait lancé depuis le début de l’année scolaire un sort de silence sur son lit afin de ne pas les réveiller à force de cris ou autres bizarreries dont elle était capable. L’origine de cette prévoyance était liée à sa maladie, la jeune femme n’ayant jamais eu la moindre idée que son sommeil aurait pu se révéler aussi catastrophique. Elle s’était alors levée et rendue dans la salle de bains attenante au dortoir. Le carrelage froid l’avait sortie du brouillard dans lequel elle était plongée, et, après s’être assise à côté de la porte, sa joue posée contre la faïence fraîche et reposante, elle avait cherché à se remémorer son rêve dans sa totalité.
L’explosion du mercredi précédent, le corps de William contre le sien, le baiser donné par Joshua, ses yeux emplis de douleur… Non, elle ne se rappelait rien d’autre. Elle ne se souvenait pas en quoi cela avait été un cauchemar, mais elle le sentait au fond d’elle : jamais elle ne se serait réveillée aussi brusquement autrement. Et puis les deux dernières images n’étaient pas des souvenirs agréables en soi. Surtout si elle devait les revoir nuit après nuit. Quatre jours que ce cirque durait, quatre jours qu’elle atterrissait sur le carrelage pour tenter d’éclaircir ses idées. Son appétit, ainsi que son teint, en pâtissaient sérieusement.

Depuis trois jours, Emma s’était plongée encore plus assidûment dans son travail scolaire. Dès qu’elle avait un moment de libre, elle sortait un livre et de quoi écrire, et rédigeait un devoir. Peu lui importait que les professeurs n’aient rien demandé sur le sujet, elle cherchait juste à ne plus penser à ce qui la tourmentait. Elle prenait à peine le temps de descendre dans la Grande Salle, ne faisant plus que des sauts aux cuisines, quand son estomac parvenait enfin à lui faire entendre raison. Le soir, elle écrivait assise sur son lit jusqu’à tomber de fatigue. Ce n’était pas un rythme qu’elle pourrait tenir longtemps. Surtout si, à côté de ça, les cauchemars continuaient de la réveiller. Cauchemars qui, de plus, s’acharnaient à lui rappeler, par l’intermédiaire de son inconscient, ce qu’elle désespérait d’oublier. Epuisée, autant physiquement que mentalement, elle attendait avec inquiétude le jour où ses nerfs allaient lâcher et où, elle n’était pas sans l’ignorer, Morten serait là pour ramasser les morceaux.

D’ordinaire, la Serdaigle aimait beaucoup la botanique. Il faut dire que tout ce qui se rapprochait de près ou de loin aux potions attisait son intérêt. Mais en cette matinée, son premier souci résidait dans le fait de se retrouver dans la même pièce que Joshua et Will à la fois. Car son meilleur ami – elle ne savait pas si elle pouvait toujours le nommer en ces termes – avait deviné qu’elle n’était plus insensible aux charmes du Gryffondor, et elle craignait ce qui pourrait en découler. Si ça ne tenait qu’à elle, jamais William ne serait mis au courant. Surtout si, pour compléter les réjouissances, Morten se trouvait dans la serre, lui aussi. Elle se sentait mal à l’aise par rapport à son frère, certes, mais encore plus par rapport à Will. Elle savait qu’elle devait se comporter comme si rien n’avait changé. Après tout, c’était le cas selon le point de vue du jeune homme : il devait ignorer à jamais ce qu’elle ressentait.
Il y avait aussi le problème de la serre en elle-même. Les serres se voyaient attribuer des numéros, du plus petit pour la salle qui renfermait les plantes les moins dangereuses au plus grand qui abritaient des espèces particulièrement nocives. Et malheureusement pour la jeune fille, elle savait que l’endroit où le cours allait se dérouler aujourd’hui gardait en son sein la seule plante qu’elle ne pourrait jamais utiliser, l’ellébore. En soi, ce n’était pas une fleur dangereuse. Elle était juste très venimeuse, et paradoxalement, elle servait dans beaucoup d’antidotes, dont le philtre de Paix et la potion Anti-épilepsie.

Emma s’était installée pas trop loin de la porte, comme elle le faisait dans chaque cours. Elle l’était l’une des premières arrivées, une des élèves qui avaient surpris leur professeur en plein chant. Elle s’était assise bien sagement et avait attendu que le cours commence. Peu de temps après, le restant de la classe était arrivé. Joshua était passé devant elle sans lui jeter un regard, et elle avait baissé la tête, honteuse et blessée à son tour. Pour la première fois de sa vie, elle songea un instant à quitter la salle et à sécher les cours jusqu’à ce que ce cauchemar éveillé cesse. Elle adressa un pauvre sourire à Morten tandis qu’il s’installait plus loin et évita soigneusement les deux grands amis de Gryffondor du regard. Ce qui ne changea rien au fait qu’elle se sentit rougir comme une pivoine au son de la voix de William. Elle devenait pire que la pire des idiotes, se fustigea-t-elle mentalement. Objectif de l’heure, ne pas se faire remarquer plus que ça.

Ce qui s’annonça peine perdue quand le professeur Johnson rendit les copies du devoir précédent. Juste une fois dans sa vie, la jeune fille souhaita être normale. Avec une intelligence normale qui ne lui attirerait pas tous les regards quand elle obtenait la meilleure note. Elle espérait que Traiger, cette garce de Serpentard, était le centre de l’attention, et n’osa pas lever le nez de sa copie. Copie qu’elle fourra assez précipitamment par la suite dans son sac, duquel elle sortit son manuel, qu’elle ouvrit au chapitre qu’ils allaient étudier en ce jour. Plongée dans son monde de livres, elle sembla enfin se détendre.
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MessageSujet: Re: Qui s'y frotte s'y pique [ en avant mauvaise troupe ]   Qui s'y frotte s'y pique [ en avant mauvaise troupe ] Icon_minitime



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