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 All alone... or not [Ozzy]

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MessageSujet: All alone... or not [Ozzy]   All alone... or not [Ozzy] Icon_minitimeSam 19 Déc - 1:25

Elle était seule. Comme toujours. Mais ce soir là, cette solitude lui pesa beaucoup plus que les autres jours. Car comme on disait, il y avait des jours avec, et des jours sans… Et aujourd’hui avait été un jour sans. Jillian n’avait prononcé que quelques mots dans la journée, mais si le professeur d’arithmancie ne l’avait pas interrogée, elle n’aurait pas ouvert la bouche une seule fois. Lorsqu’elle voyait tous ces élèves discuter entre eux, rire, se raconter des choses avec tant d’entrain, cela lui faisait mal. Parce qu’elle n’avait pas tout ça. Elle n’avait rien de tout ça. Tout ce qu’elle avait, c’était un chat, son gros chat gris. Sa seule compagnie. En fait, elle n’avait jamais été capable de tisser des liens que l’on pourrait qualifier « d’amitié ». Jill connaissait des gens, elle échangeait parfois quelques mots avec eux, mais jamais personne ne s’intéressait à elle plus que ça. Parce qu’elle n’en valait pas la peine. Elle ne parlait pas, ne riait pas, ne s’amusait pas. Elle était simplement dans sa bulle isolée, à la fois si près et si loin de la vie à Poudlard. Si près parce qu’elle y était vingt-quatre heures sur vingt-quatre, elle voyait les mêmes visages chaque jour, elle était au courant de tout ce qu’il s’y passait… Et si loin à cause de cette vitre qui la séparait de tout. Vitre qu’elle avait elle-même construite autour d’elle, inconsciemment, et qu’elle essayait de détruire un peu plus chaque instant. Mais seule, elle n’y arriverait pas. C’était un cercle vicieux, et elle prenait conscience qu’elle aurait de plus en plus du mal à s’en échapper.

Jillian était donc plongée dans le noir, allongée sur son lit du dortoir des Poufsouffle, les yeux grands ouverts. Elle n’arrivait pas à dormir. Et elle était quasiment certaine que la pleine lune en était la cause principale. La jeune fille poussa alors un long soupir avant de s’asseoir, pour finalement décider d’aller prendre un peu l’air. Non pas de sortir dans le parc – il faisait beaucoup trop froid, et si c’était la pleine lune, mieux valait ne pas s’y aventurer – mais d’aller se promener dans les couloirs du château. Peut-être trouverait-elle le sommeil en marchant ? Mais elle croiserait sans doute le chemin de professeurs, de préfets, ou encore de cet esprit frappeur de malheur, Peeves, qui n’hésiterait pas à aller la dénoncer. Que faire alors ? Descendre lire un livre dans la salle commune ? Elle n’en avait aucune envie. Et tous ses devoirs étaient faits…

Elle décida finalement de se rendre dans l’un des couloirs les moins fréquentés de l’école. Elle y avait certainement moins de chance de rencontrer quelqu’un, et avait vraiment besoin de marcher un peu. Jillian sortit donc en silence de son dortoir, traversa la salle commune rapidement et se mit très bientôt à déambuler sans but réel dans les couloirs sombres et silencieux de Poudlard. La Poufsouffle finit par descendre jusqu’au premier étage, vers l’angle de mur le plus éloignée du bureau du professeur MacGonagall. Manquerait plus qu’elle tombe sur elle… Jillian s’assit donc contre le mur, et enfouit sa tête entre ses bras. Mais à peine avait-elle effectué ce geste qu’un petit miaulement retentit non loin de son oreille gauche, et la fit sursauter. Miss Teigne ? Heureusement non. Il s’agissait simplement de son chat, Leell. Il l’avait suivie jusqu’ici ? Cette boule de poil étonnerait toujours sa maitresse. Alors la jeune fille prit l’animal dans ses bras, et frotta son visage contre le pelage gris. Et quelques instants plus tard, elle lui dit :


« Comment je suis sensée faire, Leell ? Comment je suis sensée améliorer ma vie ? Pourquoi n’ai-je aucun ami ? Pourquoi suis-je la seule à ne pas retrouver mon petit-ami à la sortie des cours ? Pourquoi dois-je tout le temps prendre mes repas et me rendre à Pré-Au-Lard toute seule ? Je… Je n’en peux plus. Je ne peux plus voir ma tête morose chaque matin dans le miroir, tout comme j’en ai assez de ne passer mon temps qu’à pleurer, et non à rire, à m’amuser ! J’aimerais bien, moi, faire comme tout le monde ! Le problème… »

Jill se tut un instant, et releva la tête, fixant la torche accrochée plus haut sur le mur d’en face. Sa flamme brillait dans le bleu de ses yeux, la flamme de l’envie, de l’espérance. Mais bientôt, une vague de larmes l’envahit, et brouilla ce reflet.

« Le problème, c’est que j’ai laissé passer cette chance… Je n’ai pas su m’ouvrir aux autres au bon moment et… maintenant… c’est trop tard… »

Ces derniers mots se noyèrent dans ses sanglots, et Jillian lâcha Leell pour pouvoir enfouir de nouveau sa tête dans ses bras, et ainsi pleurer autant qu’elle voulait. Sans personne pour se moquer d’elle, ou pour lui faire remarquer qu’elle gênait le passage… Elle était seule.


Dernière édition par Jillian M. Weathress le Ven 25 Déc - 5:02, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: All alone... or not [Ozzy]   All alone... or not [Ozzy] Icon_minitimeSam 19 Déc - 17:09

Ozzy s’était réveillé en pleurs. Il essuya de sa main gauche ses yeux humides d’une émotion bien trop forte, et bien trop réelle pour n’être qu’un rêve. S’appuyant sur son coude pour se rehausser, il aperçu les silhouettes endormies de ses camarades de chambrée, et en fut soulagé. Même s’il aurait prit en horreur le fait qu’un seul de ces adolescents stupides le voit pleurer, n’être pas seul en cet instant était d’un certain réconfort, même si fictif. Son coude commençant à être douloureux, il se rejeta en arrière et regarda le plafond d’un œil vide. Il avait rêvé de son père, l’embrassant. Cette vision sadique revenait souvent dans l’esprit du jeune homme, et ce depuis sa plus petite enfance. C’était même un genre de fantasme dans le cas présent, une chose si inaccessible, qu’elle le rendait fou. Il n’avait jamais connu les joies d’une relation saine et équilibrée entre parents et enfant, et espérait qu’un jour peut être, tout rentrera dans l’ordre. Il sentit alors les larmes remontées, prêtes à scarifier sa peau de leur traînée sanglante, et il décida d’aller marcher un peu, en solitaire, histoire de se calmer. Il s’habilla dans un silence absolu, et sortit sur la pointe des pieds de la chambre. Il se rendit alors compte qu’une migraine horrible lui battait les tempes, et il éprouva un leger tournis pendant quelques secondes, la lumière verte qui inondait la pièce n’arrangeant rien à son mal, et il dut s’assoire une minute. Il se prit alors la tête dans les mains, se bouchant les oreilles, et écouta longuement son cœur battre, chose qui l’apaisa un peu. Puis il prit une grande inspiration, se releva, et sortit de la pièce en titubant un peu. Il ne pensait pas être réellement malade, mais devait avouer que son aventure nocturne l’avait sacrément secoué, et lorsqu’il se retrouva dans un couloir obscur, il se sentit mieux. L’odeur de la vieille pierre lui avait toujours plus, et marcher ainsi la main contre cette froideur délicieuse lui donnait le sentiment d’être le dé teneur de toute cette beauté.

Au fil de ses pérégrinations, Ozzy se rendit compte qu’il était arrivé au premier étage, et que McGonagall ne tarderait pas à le renvoyer avec une ardeur démesurée dans sa chambre s’il ne faisait pas un peu plus attention. Il ne l’avait jamais aimé, et la réciprocité de ce sentiment lui laissait entendre qu’elle ne ferait pas que l’expédier dans son dortoir, mais alors qu’il commençait seulement à ralentir le pas et à tacher d’étouffer le bruit qui en réchappait, un miaulement retentit dans le couloir, derrière l’angle du mur. Imaginer que Miss Teigne le trouve ici, et surtout Rusard, auquel il en avait fait voir des vertes et des pas mures, lui donna froid dans le dos, et il crut alors que son heure était venue. Mais au lieu du bruit singulier des pas traînants du concierge, Oz’ entendit une douce voix féminine s’élever à seulement quelques mètres de lui. Il passa alors sa tête derrière l’angle, et la vit. Aussitôt, il se ravisa, tellement vite, qu’il s’en cogna la tête contre le mur. Sa bouche se tordit de douleur et il passa une main surexcitée dans ses cheveux ; que faisait elle ici ? Et à qui parlait elle ? Il fit preuve d’un courage herculéen, et repassa sa tête, évitant soigneusement de se faire voir. Jillian était là, assise contre le mur, et parlant à son chat. C’était étrange, mais l’image perdit bientôt de sa valeur pour Ozzy, se focalisant principalement sur ce qu’elle disait. Les larmes montèrent alors de nouveau, mais pour une toute autre raison, à cause d’une émotion de tendresse si forte, que s’il avait pu, s’il avait été sur de ne pas se faire repousser immédiatement, il serait sortit de sa cachette et l’aurait prise dans ses bras. Il ne pouvait croire que cette fille, si belle, si douce, restait cloîtrée dans la même solitude acide que lui, non, il ne pouvait s’y résigner. Et les larmes qui coulaient de ces yeux d’un bleu si doux, et en même temps si violent, lui fendaient littéralement le cœur. Puis la voix se tut, et il ressentit un vide énorme en lui. Il avait besoin d’aller la voir, de lui parler, de la toucher. Il vit qu’elle avait enfoui sa tête dans ses bras, comme pour se protéger, et, sans s’en rendre compte, il s’avança d’un pas lent. Il ne savait pas pourquoi, mais une force supérieur à sa conscience lui dictait d’aller la consoler, et ce, même s’il se sentait d’un misérable absolu face à elle. Une fois arrivé à une distance relativement proche d’elle, il s’accroupit, et caressa la boule de poils gris qui faisait sa toilette à coté de sa maîtresse. Pourquoi ? Il n’en savait rien, peut être pour s’accorder une dernière minute de répit avant d’affronter le seul être au monde qui ne lui ait jamais consumer le cœur. Enfin, décidant d’abandonner cette lâcheté qui l’emprisonnait, il posa une main tendre sur son épaule, ce qui la fit sursauté. Alors, il dut faire face à ces yeux surpris, apeurés, et en ressentit une légère tristesse. Il n’avait pas voulu lui faire peur, il ne voulait pas passer auprès d’elle pour un monstre, ou un voyeur, mais il était cependant dans l’incapacité totale de prononcer quelques mots qui auraient pu démentir ce portrait si peu flatteur. Il était complètement sous le charme désormais, il savait que résister plus longtemps ne l’aurait fait que d’avantage souffrir, il savait qu’il l’aimait. Il en était fou, complètement aliéné devant cette créature qui le ravageait. Il ne désirait qu’une chose, être à elle. En respirant son parfum, si délicieux, en la regardant dans les yeux, en la touchant simplement, il en était sur, il pouvait lui rendre ce sourire apparemment disparu depuis bien trop longtemps, il pouvait la ramener à la vie. Dans un murmure, dans quelques paroles qui étaient apparemment anodines, il lui avoua tout, de son amour écorché, à son désire brûlant. Tout.

« Hé…C’est triste de voir d’aussi beaux yeux inondés de larmes. Tu veux me faire pleurer aussi ou quoi ? On ne t’a donc jamais dis que c’était mal de faire souffrir un garçon de cette manière ? »

Un petit sourire compatissant apparut alors sur son visage, et, sans attendre de réponse, il s’assit près d’elle, et appuya sa tête contre le mur. Elle le regardait toujours intensément, il le lui rendait bien. Alors, il lui sourit encore un peu plus et lui dit d’une voix très douce ;

« Maintenant, tu n’es plus seule ».


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MessageSujet: Re: All alone... or not [Ozzy]   All alone... or not [Ozzy] Icon_minitimeMar 22 Déc - 2:07

Soudain, quelque chose la fit sursauter. Jillian se retourna, et tomba nez à nez avec un jeune homme, qui lui disait vaguement quelque chose. Il lu fallut quelques instants avant de pouvoir l’identifier, notamment à cause de sa vue brouillée par ses larmes. D’un geste lent, elle essuya ses yeux et le reconnut. Elle ne pouvait que le reconnaître, lui et ses yeux d’un vert étrange. Mais que faisait-il ici ? Il ne devrait pas être en train de dormir, bien au chaud dans son dortoir ? Qu’est-ce qui lui prenait de s’approcher d’elle ainsi, alors que jamais personne n’avait osé le faire ? Comment pouvait-il ne serait-ce que lui adresser la parole ?

Prise de court, Jillian détourna le regard en lui tourna le dos, reposant tout son côté droit contre le mur. Elle se mordit la lèvre inférieure tandis qu’une nouvelle vague de larmes l’envahissait, s’écrasant comme du verre sur le sol.

Elle n’était plus seule, disait-il… Qu’est-ce qu’il en savait ? Comment pouvait-il savoir que le simple fait de s’asseoir près d’elle et de chercher à la réconforter pouvait effacer ce sentiment de solitude ? La Poufsouffle mit plusieurs instants avant de réaliser que justement, c’était ça, la solution. N’était-ce pas ce pour quoi elle priait, quelques minutes auparavant ? Ne rêvait-elle pas de quelqu’un qui serait près d’elle volontairement, aussi bien physiquement que moralement ? Alors pourquoi lui tournait-elle le dos ? Peut-être parce qu’elle avait peur de la désillusion. La désillusion comme elle en avait souvent était victime, tout au long des seize années de sa vie. Comme lorsqu’elle avait longtemps cru au fait que son père puisse changer, et devenir un vrai père, présent et aimant. Mais il avait finit par l’abandonner. Et ce garçon, assis derrière elle, il était là uniquement parce qu’il s’ennuyait et qu’il l’avait entendu pleurer.

Mais il fallait savoir ce qu’elle voulait, à la fin ! Elle pleurait parce qu’elle était trop seule, et lorsque enfin quelqu’un venait à elle, elle lui tournait le dos ! Il fallait qu’elle se ressaisisse, si elle ne voulait passer cette chance, peut-être la seule pendant encore des années. Il fallait qu’elle trouve de l’aide pour briser cette fichue vitre. Sans se retourner, elle lui glissa ces quelques mots, dans lesquels on pouvait encore sentir la trace de ses pleurs :


« Je suis désolée… Je… Ce n’est pas contre toi. C’est juste… Que je n’ai pas l’habitude qu’on vienne me parler avec autant d’attention est de gentillesse. Ça fait bien longtemps que j’ai oublié comment on est sensé réagir… »

Essuyant d’un geste fébrile ses yeux bleus, et finit par se tourner vers Ozzy Pittorease. Et elle fut inévitablement plongée dans son regard, qui se voulait rassurant et confiant. Ce fut la première fois de sa vie, autant qu’elle puisse se souvenir, que Jillian rencontrait un tel regard. Elle avait envie de fixer ces yeux pour toujours, que ce lien ne se brise jamais. Presque inconsciemment, la jeune fille prit la main du Serpentard et la serra contre elle. Et dans l’ombre d’un sourire, elle lui murmura :

« Merci. »


Dernière édition par Jillian M. Weathress le Ven 25 Déc - 5:01, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: All alone... or not [Ozzy]   All alone... or not [Ozzy] Icon_minitimeMer 23 Déc - 19:06

Comme seule réponse à ses dires, Ozzy n’eut d’abord que le visage apeuré de Jillian. Mais quand elle lui tourna le dos, il se sentit profondément, sincèrement, accablé. Il ne savait s’il était préférable de s’en retourner ainsi, et la laisser pleurer seule, ou de courir le risque de se faire expulser de force s’il s’obstinait. Mais au fond de lui, quelque chose l’empêchait de partir. Il ne pouvait se résoudre à l’idée de l’abandonner dans ce couloir sombre tandis qu’elle méritait de vivre sous la lumière des plus beaux projecteurs, des plus gros aussi. Elle méritait à ses yeux tout ce que le monde pouvait contenir de plus magnifique, toutes les pierres précieuses, et tout les sourires. Elle était digne de tout, sauf de demeurer seule, en proie à une tristesse destructrice. Il ne pu quitter du regard son dos, imaginant une fois encore sa douce échine, et sa peau de velours, et attendit donc silencieusement qu’elle daigne se retourner, mais il voyait, même dans la quasi pénombre environnante, les secousses qui témoignaient. Elle pleurait… Ozzy en avait le cœur déchiré, et une irrésistible envie de la prendre dans ses bras, de la serrer contre sa poitrine, le prenait en otage.

Mais avant qu’il ne pu bouger, elle se retourna, et lui prit délicatement la main, avant d’enfin la rabattre vers elle, tout contre son ventre ployant sous le rythme despotique mais enivrant de sa respiration. Ozzy se sentit alors remplit d’un grand espoir, complètement fou, complètement décalé, mais si jouissif… Il avait sa main dans la sienne, et sa peau contre la sienne, tout lui paraissait alors possible, tout lui était accessible, il était le prince de cette princesse, et le monde entier serait leur sujet. Emplis d’une folle confiance en lui, il attira doucement Jillian contre sa poitrine, et passa un bras autour d’elle. Jamais il ne se le serait permis avant, c’était la première fois qu’il serrait quelqu’un de la sorte dans ses bras, et c’était bon de sentir la chaleur de ce corps contre le sien, c’était la réalisation d’une espérance inavouée, la consécration de son Amour. Il avait le cœur qui battait la chamade, et était certain qu’elle l’entendait, mais cela lui était égal, il n’avait plus honte, ni peur. Il était bien décidé à l’aimer de tout son être, et de toute son âme. Il pencha alors la tête près de son oreille, et lui susurra quelques mots.

« Tu n’as pas de codes à respecter avec moi... Laisse toi aller, laisse moi t’aider. Dis moi que tu le veux… »

Et sur ces paroles, il lui déposa un délicat baiser derrière l’oreille qui la fit frissonner. Il la sentait tout contre lui, prise au piège entre ses bras, et une envie bestiale montait en lui, résultant de l’état de force dans lequel il se trouvait. Bien sur, il ne l’aurait jamais forcé à demeurer dans ses bras si cela l’avait gênée, mais il sentait bien que ce n’était pas le cas. Malgré son manque d’expérience flagrant, il avait la fine intuition que l’écrin de ses bras était d’un grand réconfort pour Jillian, et qu’elle ne le quitterait pas, pas encore du moins. Il releva alors la tête vers la fenêtre en face d’eux ; dehors le ciel était clair pour une froide soirée d’hivers, et la lumière de la lune rousse plongeait le parc dans un état second. C’était comme si chaque brin d’herbe, ou chaque arbres dansaient sous le poids du vent, et sous la lumière épicée de la lune. Tout était magnifique autour d’eux.

Alors, saisis d’une nouvelle appréhension, il se demanda s’il n’était pas aller trop loin.


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MessageSujet: Re: All alone... or not [Ozzy]   All alone... or not [Ozzy] Icon_minitimeVen 25 Déc - 5:01

Ces mots… Elle avait l’impression de rêver. Oui, c’était ça : elle rêvait. Il ne pouvait en être autrement. Ozzy ne pouvait être venu de lui-même aussi près d’elle, il ne pouvait l’avoir réellement serrée contre lui. Ça ne pouvait se réaliser aussi subitement, tout d’un coup. Elle ne l’avait vu qu’une seule fois, il n’avait échangé qu’un seul regard, aussi intense fut-il. Non, le souhait d’être entourée d’une personne l’aimant du plus profond d’elle-même ne pouvait être en train de se réaliser. Il ne se réaliserait jamais. Et Jillian allait se réveiller d’une seconde à l’autre.

Mais ses yeux ne s’ouvraient pas, le décor ne changeait pas, et cette sensation était toujours là. Elle était toujours blottie contre ce jeune garçon, qui lui avait soufflé les seuls premiers vrais mots sincèrement gentils et doux de son existence. C’était effectivement la première fois qu’on agissait avec elle de la sorte… Et pourquoi donc son propre cœur battait à une telle vitesse ? Mais à peine avait-elle formulé cette question dans sa tête que d’autres battements retentirent à son oreille. Elle n’y croyait pas… Était-ce réellement le cœur d’Ozzy qui cognait aussi fort ? Comment expliquer cette situation ?

Toutes ces questions se baladaient dans sa tête, comme si rien n’existait d’autre que ce qu’elle était en train de vivre. Ce qu’ils étaient en train de vivre. Et ce fut alors que quelque chose lui vint… Ces mots, cette étreinte, ces battements… S’agissait-il de ce que les contes pour enfants et autres histoires à l’eau de rose appelaient le coup de foudre ? Si c’était le cas, alors Jillian ne comprenait plus rien, et demeurait totalement déstabilisée. Pendant seize années elle avait vécu dans l’indifférence, le manque d’amour et la solitude, et là, en l’espace de quelques minutes, on lui faisait vivre l’expérience la plus magique, la plus unique, le plus intense et la plus étrange qui puisse exister ? C’était entièrement impossible. Mais… et si pour une fois, le destin prenait une autre voie ? Et si pour une fois, elle avait le droit à son instant de réel bonheur ? Alors il fallait qu’elle le lui dise, elle ne pouvait garder tout ceci pour elle. Jillian murmura alors, toujours enfouie contre lui :


« Ce que je suis en train de vivre est complètement irréaliste. Je ne sais pas quand est-ce que je vais me réveiller mais… C’est la plus belle chose qui me soit arrivée, que ce soit dans mes rêves ou… dans la réalité. Ne le prends surtout pas mal, mais je crois que je suis arrivée à un point où je pense que tout instant de pur et simple bonheur m’est interdit. Tout comme l’amour. Je ne sais pas ce que c’est. Et je ne sais si je le connaîtrais un jour… Mais, s’il s’agit vraiment de la réalité, alors s’il te plait, promets-moi une chose : fais en sorte que ce ne soit pas la dernière fois que je ressente une telle chose. »

Jillian ne connaissait pas Ozzy. Elle avait seulement croisé son regard, avait seulement pleuré dans ses bras, s’était simplement confiée à lui. Mais c’était déjà tellement, pour une petite âme brisée comme elle… Et elle priait de tout son cœur pour que ce rêve ne se termine jamais. Parce qu’elle était bien, et que c’était sans doute la première et dernière fois de sa vie…
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MessageSujet: Re: All alone... or not [Ozzy]   All alone... or not [Ozzy] Icon_minitimeMar 29 Déc - 3:09

Lorsque ses yeux se posaient sur elle, tressaillant toujours sous la surprise de tenir une aussi belle femme, il savait qu’il était trop tard. Elle avait levé le voile qui obscurcissait son cœur, réanimé cet organe mort, déjà en putréfaction. Jamais il n’avait eut l’audace, ou la folie, d’imaginer qu’une telle chose soit possible, qu’en un seul regard toutes ces années d’autarcie sociale voleraient en éclat. Pourtant, ce n’était pas la première fois qu’une femme le regardait, son élégance naturelle, ses longues jambes et ses fortes épaules avaient souvent fait tourner des têtes, mais jamais auparavant il n’avait ressentis le besoin de leurs présences. Nuls désirs n’avaient jamais fleuris au coin de son cœur. Elles lui paraissaient fades, insipides, trop superficielles pour apaiser les maux dont il était la proie depuis son enfance, tandis que Jillian, cette poupée aux yeux d’une sincérité sans taches, semblait avoir été faite pour ce travail herculéen. Il ferma alors doucement les yeux, et se prépara à livrer sa première, et ultime confession.

« Avant toi, ma vie n’était qu’un mur blanc. Pendant longtemps, j'ai détesté ce mur. Trop blanc, trop immaculé. Tout ce que je voulais y accrocher me déplaisait dès que c'était chose faite, tous mes efforts pour le cacher se soldaient par des échecs me rappelant cette page blanche que je n'arrivais pas à embellir. C'était mon mur de l'amour. Vierge. Alors j'ai décidé de ne rien y accrocher tant que je n'aurais pas trouvé. Trouvé, vraiment. C'était stupide : je ne savais pas moi-même ce que je cherchais. A tâtons, j'ai avancé pour mieux reculer pendant de nombreuses années. A chaque levé de soleil, à chaque respiration, ce mur me susurrait des mots haineux, asséchait mon cœur et me poussait à la solitude la plus profonde. J’ai fini par tout détester tant il me faisait mal, mais malgré toute la noirceur dont mon âme se couvrait, ce mur demeurait paradoxalement blanc. Alors j’ai simplement fermé les yeux pour ne plus le voir, et j’ai continué de faire semblant d’exister, d’être réellement vivant. Et puis il y a eut ce jour où tout a basculé. Chaque fois que je le pouvais, j'observais ton visage. Détaillant chacun de tes traits. Le léger creux que formaient tes fossettes quand tu souriais mélancoliquement, comme si toi aussi tu affrontais ce mur, la couleur de tes yeux, la façon dont tes lèvres se mouvaient lorsque tu parlais. Tu es si belle. Je te connais par cœur sans rien savoir de toi. J’ai crus que mon mur allait s’écrouler en une fraction de seconde et que mon cœur ne tiendrait pas. J'avais vraiment peur qu'encore une fois tout rate, que je perde une nouvelle fois cet éternel combat. Que ta splendeur se fracasse contre le mur de toutes mes craintes. Mais pour la première fois, je me suis forcé à combler cette immense espace vide qu'il représentait dans ma vie. Et tu étais parfaite, tout simplement. Aujourd’hui je sais que j’ai trouvé la seule personne qui sera capable de l’embellir, je sais que si je le pouvais je te paindrais sur une toile immense que j’encadrerai; et je t’accrocherai sur mon mur. En dessous du cadre d’argent où milles fleurs vermiculées seraient en perpétuelle éclosion, j’écrirai de ma plus belle écriture que je ne suis qu’un être prêt à tout sacrifier pour un bout d’espoir, un bout d’amour, un bout de toi. Tu vois… Ce mur j’ai finalement réussis à la battre. Grâce à toi, et à toi seule. »

Il r’ouvrit doucement les yeux et frémit de la voir aussi proche de lui, son souffle chaud semblant être caresse dans son coup, volupté et utopie. Alors il ne put s’empêcher de lui sourire, d’un sourire étrange ayant la senteur du passé, venu d’ailleurs. Sa main se rapprocha d’elle-même de celle de Jill, et inconsciemment, ses doigts s'égaraient et traçaient d'imperceptibles lignes de l'intérieur de son poignet au dos de sa main gauche. De l’autre, il attrapa doucement son menton, et l’entraîna vers ses lèvres, hurlantes de désire. Elle lui rendit son baiser, et alors la main d’Oz glissa de son menton pour passer sous son haut de pyjama, frôlant à peine son dos brûlant. Il s’amusait de ses lèvres, leur fraîcheur contrastant avec la chaleur de sa peau, et ce baiser fut aux yeux d’Ozzy intemporel. La plus belle chose de son existence. Ce soir là il avait fait une overdose. Il avait prit en quelques minutes 3 grammes d’amour dans le sang, et son cœur ne s’en remettrait jamais.


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MessageSujet: Re: All alone... or not [Ozzy]   All alone... or not [Ozzy] Icon_minitimeMar 5 Jan - 0:34

Comment pouvait-on ressentir autant de choses en si peu de temps ? Comment, en l’espace de quelques minutes, pouvait-on avoir l’impression que celui qui nous serrait dans ses bras était le sauveur d’une vie ? Jillian n’en avait aucune idée, mais ce dont elle était sûre, c’est que ce garçon, Ozzy, était là pour elle. Et que si ses propres sentiments n’étaient pas réciproques, elle se serait déjà enfuie en courant, comme elle savait si bien le faire. Non, elle s’était laissée faire, elle s’était laissée embarquer par ces bras musclés, elle avait écouté avec émotion ce magnifique discours qui lui était adressé, elle s’était faite bercée par ces jolies paroles… Tout comme elle avait laissé ces lèvres se poser sur les siennes, avant même qu’elle ne se rende compte que quoi que ce soit. C’était rapide… Trop rapide… Elle ne comprenait qu’à moitié ce qui lui arrivait, alors si Ozzy l’embrassait avant qu’elle n’ait pu se remettre de ses premières émotions… C’était l’arrêt cardiaque assuré. Elle aurait voulu lui dire, le prévenir qu’il allait la tuer, mais… Allait-elle lui demander de briser cet instant magique et irrationnel pour rester en vie ? Mais si être en vie signifiait ne pas avoir le droit d’aimer avec autant de passion, alors elle ne voulait pas vivre. Surtout que… Le plus étrange était qu’elle se sentait plus vivante que jamais. Alors elle allait se laisser guider par ses lèvres, tandis que des larmes brûlantes dévalaient ses joues, laissant derrière elles une trace fine et brillante. En effet, Jillian était très émotive.

*Je suis en vie… Je suis en vie…* ne cessait-elle de se répéter intérieurement.

Si c’était ça l’amour, alors c’est effectivement la plus belle chose qui soit. Et à présent, elle voulait bien croire à toutes ces histoires à l’eau de rose, à tous ces contes de fées… Elle admettait le fait qu’une telle magie puisse exister, et ce même dans les pages d’un simple livre. Parce qu’elle savait maintenant que cela pouvait se produire dans la réalité.

Puis leurs lèvres se quittèrent, leurs souffles se séparèrent, et leur étreinte se desserra légèrement. Le cœur de Jill battait au moins à la vitesse de la lumière.


« Alors… »

Elle replaça une de ses mèches derrière son oreille comme pour masquer son hésitation, avant de reprendre :

« Alors… Tu serais prêt à vouloir de moi ? A vouloir m’aimer pour… ce que je suis ? Sans te soucier du regard des autres ou même de… Tu sais, je ne suis pas une fille de nature très joyeuse, je crois même que le fait de sourire ne fait pas partie de mon quotidien. Mais… si tu es là pour moi, et si tu m’aimes autant que mon cœur explose, alors je suis prête à sourire pour toi. Seulement… je ne suis pas sûre de savoir, de pouvoir changer du jour au lendemain. »

Mais était-ce elle qui allait réellement changer ? Non, c’était certainement Ozzy, et lui seul, qui saurait lui rendre le bonheur qui lui avait été confisqué durant ces seize dernières années…
Poufsouffle

Jillian M. Weathress
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Poufsouffle
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MessageSujet: Re: All alone... or not [Ozzy]   All alone... or not [Ozzy] Icon_minitimeSam 16 Jan - 21:12

Quelques secondes de parfaite insouciance passèrent avant que leur étreinte ne se desserre, au grand malheur d’Ozzy. Il ressentait le puissant besoin de la posséder toute entière, comme d’être possédé par elle, de ne vivre que par elle, de ne voir que par elle. Il avait peur que tout ceci ne soit qu’un rêve, dont la cruauté se ferait ressentir dès le lendemain, quand il la recroisera au détour d’un couloir. Il craignait plus que tout déceler dans ces yeux d’un bleu si magnifique de l’indifférence, ignorante des folles utopies qui pendant la nuit se seraient déroulées. Cependant ce cœur qui n’était pas le sien et battait furieusement contre sa poitrine, et surtout cette main qui caressait doucement la sienne descendaient impitoyablement l’hypothèse en flèche. Cette nuit, il en était sur, marquerait à jamais sa vie, graverait indélébilement le mot « amour » au creux de ses chairs. Aussi, lorsque sa perle lui confia elle-même ses craintes, il ne put refouler un sourire amusé. Il la regarda attentivement, avant de la serrer un peu plus contre lui, et d’essuyer ses larmes d’une main calme au passage.
 
« Je te l’ai dis, jamais avant toi je n’ai été capable, ou envieux, d’aimer. Crois tu alors que le regard de ces filles que j’ai volontairement délaissé m’intéresse ? »

Voyant que les larmes coulaient toujours sur ses joues empourprées et qu’elle se recroquevillait peu à peu, il lui embrassa pieusement le front.
 
« Mais de quoi as-tu peur ? – il murmurait à présent – Ne vois tu pas comme je t’aime déjà ? Ne ressens tu donc pas tout cet amour ? Tu sais, je crois que c’est toi qui auras du mal avec moi. Je ne suis en rien le prince charmant qui pourrait te redonner le sourire en un claquement de doigts, et c’est ça qui me chagrine. Non pas que tu sois comme tu es, car tu es parfaite à mes yeux, mais que je ne puisse rien pour que tu te sentes épanouie. Tout ce qui est en mon pouvoir, c’est de t’aimer plus que tout au monde. Et c’est déjà le cas… Regarde moi. Désormais tu es toute ma vie. »

Il sentait les larmes perler à ses yeux, mais avait toujours ce même sourire niais aux lèvres. Malgré la facilité avec laquelle il s’était confié à Jillian, il savait que les prochains jours seraient compliqués. N’ayant jamais été avec une fille avant elle, il ignorait tout des rites amoureux, et  si cela lui viendrait naturellement. Devait il lui prendre la main ? L’embrasser en publique ou lui donner un surnom aussi charmant que stupide ? C’était ce qu’on faisait habituellement, non ? Non seulement craignait il de faire preuve de maladresse, mais il redoutait surtout la réaction de sa bien aimée. Il fallait qu’il médite sur ce sujet, ou même mieux, qu’il en parle à Morten. Son seul ami étant un bourreau des cœurs bien connu, il lui donnerait forcement des conseils ingénieux. Ou pas. Si ce qu’on racontait sur lui était vrai, il faisait preuve d’une incompréhensible cruauté envers la gente féminine, et chacune de ses anciennes petites amies s’étaient vues soit trompées, soit jetées comme des malpropres. Réflexion faite, il s’abstiendra.
Commençant à ressentir les sévices du sol aussi dur que froid, il songea à l’heure tardive. Il n’était pas prudent de demeurer ainsi dans un couloir aussi proche de la chambre d’un professeur, même s’il aurait donné cher pour garder la frêle jeune fille au creux de ses bras. Réprimant l’envie de frotter ses yeux embués de fatigue, et sous le choc d’un tel flot d’émotions en à peine quelques minutes, il plongea une dernière fois ses yeux dans ce bleu azuréens, et eut soudain l’impression que sa vie lui échappait, que tout lui échappait, et qu’il était en train de se noyer dans ses yeux. Il perdait le contrôle, ne pouvait plus respirer, plus penser. Mais la réalité revint, plus pressente. Il crut entendre des bruits de pas, et malgré son envie de la garder là, près de lui, le plus longtemps possible, il reconnu le danger potentiel. Il était décidément l’heure de se quitter. Il avait sentit un sursaut de stupeur parcourir aussi le corps de Jill, et décida à contre cœur de raccourcir cette entrevue improvisée.
Baissant d’avantage la voix, murmurant des mots qui se perdaient dans l’air, il lui dit au revoir.
 
« Bon… Je crois qu’il est temps de s’enfuir avant que McGo ne nous tombe dessus… J’espère que… Qu’on se verra demain ? Bonne nuit. »


Il plaqua ne dernière fois ses lèvres contre les siennes avant de se relever, et s'efforça de ne pas se retourner tandis qu'il s'éloignait de quelques pas. Mais arrivant à l'angle du couloir il ne tint plus, et lui jeta un murmure suffisamment sonore pour qu’elle l’entende.
 
« Hey... – il laissa sa phrase en suspens quelques secondes et se délecta de l’air stupéfait qui apparut sur son visage, la rendant encore plus sublime, si cela était possible. – Je t’aime »
 
Puis il fila, s’enfonçant d’un pas rêveur dans les couloirs du château, à la quête de son dortoir. Il lui fallut trois fois plus de temps que prévu pour l’atteindre, ayant usé de combinaisons infructueuses pour le trajet, et lorsqu’il se jeta enfin dans son lit, il réprimanda son envie de hurler à tous ces visages endormis qu’il était fou amoureux. Au lieu de cela, il se contenta de se rabattre les draps jusqu’au dessus de sa tête. Là, personne ne verrait la lueur d’espoir dont son corps tout entier brillait.


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MessageSujet: Re: All alone... or not [Ozzy]   All alone... or not [Ozzy] Icon_minitimeLun 1 Fév - 23:09

N’était-ce pas cependant un peu trop ? Ozzy n’exagérait-il pas en disant tout cela, dans l’unique but de faire d’elle une conquête supplémentaire, malgré ce qu’il lui avait assuré ? Mais lorsqu’il replongea dans son propre regard, tous ses doutes s’envolèrent. La sincérité du Serpentard était telle qu’elle se lisait comme noir sur blanc. Jillian ne pouvait nier que le lien qui était en train de se tisser était totalement différent des autres relations.

Et elle se rendit compte au moment même où le fil invisible relié par leurs pupilles se brisa qu’elle en avait oublié de respirer.

Puis des bruits de pas retentirent depuis le couloir voisin, alarmant les deux jeunes adolescents. En à peine quelques secondes, Ozzy avait prononcé quelques paroles, avait plaqué ses lèvres contre celles de Jill, s’était levé et disparaissait à présent à l’angle de mur opposé. Son cœur sembla se disloquer, dès l’instant où il ne fut plus dans son champ de vision. Elle n’avait même pas été capable de lui répondre, parce qu’elle-même ne savait pas la réponse. Evidemment, qu’ils se verraient, le lendemain. Mais dans quelles circonstances ? Devraient-ils se montrer, comme n’importe quel couple du château ? Où laisser faire les choses, se voir, s’aimer naturellement. Comme leur amour était né. Oui, c’était certainement ça, la meilleure des choses. Alors quand le jeune homme lui lança un dernier « je t’aime » plus que sincère, elle ne put s’empêcher de vouloir se lever et bondir sur lui, l’embrasser, encore et encore, ne plus le lâcher, pour vivre chacun des instants de sa vie dans ses bras à partir de maintenant. Lui dire qu’elle aussi, elle l’aimait, bien qu’elle ne sache si c’était réel. Mais tout ce qu’elle parvint à prononcer, ce fut ces quelques mots :


« Je... Moi aussi, Ozzy. Je t’aime. »

Puis il disparut. Et la Poufsouffle ne tarda pas à se relever non plus ; les bruits de pas se faisaient de plus en plus rapprochés. Et tout en suivant le chemin qu’avait emprunté Ozzy à peine quelques instants auparavant, mais d’un pas beaucoup plus lent. Elle pensait à ce qui venait de lui arriver. Cette soirée s’était déroulée à une vitesse surprenant. Une étincelle, un éclat de lumière dans sa vie d’ombre. Et cela lui faisait du bien.

Alors qu’elle descendait des escaliers en direction des sous-sols, un visage lui revint en tête. Si elle se souvenait bien, il s’agissait de Daniel Carter, ce coureur de jupons Gryffondorien. Pourquoi pensait-elle à lui maintenant ? Sans doute parce qu’il… Non, il n’avait jamais été son petit-ami. Elle avait été une conquête de plus à son tableau de chasse, mais rien de plus. Aucun amour, aucune complicité, aucune sincérité. Suite à cette relation (appelez ça comme vous voulez), Jillian s’était renfermée un peu plus sur elle-même. Après tout, qui ne prenait pas mal le fait d’avoir été prise pour une buse ? A part celles qui ne s’en rendaient pas compte, évidemment…

Perdue dans ses pensées, la jeune fille remarqua à peine qu’elle était entrée dans la salle commune des jaunes et noirs, et qu’elle se dirigeait à présent vers son dortoir. Tout le monde semblait dormir à poings fermés, et il lui tardait de rejoindre à son tour les bras de Morphée.

Elle était heureuse. Elle était vivante. Elle comprenait enfin à quoi servait l’existence. Tout simplement à vivre des expériences aussi magiques que celle-ci.


[RP clos]


HJ : Désolée de ne pas avoir développé plus, mais on en refera, des Jill/Oz' ;P
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