Hogwart's World
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Hogwart's World

Venez découvrir le monde sorcier à l'époque des Maraudeurs !
 
AccueilDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion
-20%
Le deal à ne pas rater :
Ecran PC GIGABYTE 28″ LED M28U 4K ( IPS, 1 ms, 144 Hz, FreeSync ...
399 € 499 €
Voir le deal

 

 Tomorrow can wait (Diane Chuster)

MessageAuteur
MessageSujet: Tomorrow can wait (Diane Chuster)   Tomorrow can wait (Diane Chuster) Icon_minitimeVen 25 Déc - 22:51

Il était sorti un peu plus tôt de la Grande Salle, sans pour autant avoir dérogé à son devoir qui était d'accueillir les nouveaux arrivants de sa maison. A chaque fois que le Choixpeau annonçait d'une voix décidée "Poufsouffle!", Ken souriait et applaudissait cette très sage décision. Toutefois, le discours d'Albus Dumbledore ayant été plus bref que d'habitude et n'ayant pas vraiment grand apétit ce soir-là, il ne s'était pas attardé à table. Quelques minutes plus tard, néanmoins, il fut rejoint dans le Hall d'entrée par un flot impressionnant d'élèves, principalement des premières même si, manifestement, tous les âges étaient présents.

Ken se tenait au milieu du somptueux hall de Poudlard, entouré de part et d'autre par des petites lumières argentées suspendues dans les airs. Les bougies, le long desquelles la cire blanche fondait progressivement sous l'effet de la chaleur, étaient plantées dans des chandeliers en bronze qui reflétait la douce lumière des flammes un peu partout dans la pièce. L'ambiance qui y régnait paraissait sereine et apaisante.

C'était, bien sur, sans compter sur les nouveaux élèves qui se bousculaient et poussaient des cris d'émerveillement tous les trois mètres, un peu comme subjugués par ce splendide décor. Ken aurait aimé pouvoir (re)commencer lui aussi, avoir la chance que ceux-ci détenaient sans le savoir, sans même être capable d'en être conscient. Il aurait souhaité saisir bien plus d'opportunité, éviter quelques faux pas et réecrire quelques pages de son destin sans bavure ni rature. Mais d'un autre côté, cela revenait à renoncer aux moments heureux qu'il avait connu en compagnie de ses camarades. Moments rares, certes, mais tout autant inoubliables, que rien n'aurait pu changer et sur lesquelles il s'attardait à s'accrocher afin de ne pas sombrer.

C'est vrai. Il était parfois surpris par son propre comportement, lui qui, aux yeux de tout le monde, paraissait si parfait, si bien dans sa peau et si confiant dans tout ce qu'il entreprenait. Des âneries. D'ailleurs personne n'est jamais totalement heureux, jamais totalement satisfait. N'empêche qu'il avait l'impression d'emprunter un mauvais chemin, synonyme qu'à un moment précis de son existence il s'était perdu.
En parfait Moldu qu'il était, il avait pensé que devenir un sorcier, pratiquer la magie, l'aiderait à se sentir mieux, à pallier le vide provoqué par toutes ces absences. Mais rien.

Il avait obtenu les meilleurs BUSE de sa promotion et pouvait suivre la carrière qu'il voulait. D'abord hésitant, il s'est finallement orienté vers un boulot de dirgeant au sein du Ministère de la Magie. Son choix l'avait amené à poursuivre les cours d'Histoire de la Magie, de Défense contre les forces du Mal, de Relations entre Moldus et Sorciers, bref tout un tas de matières auxquelles il adhérait sans trop de difficultés. Mais arrivé au terme de son apprentissage, il ressentait le besoin de devoir s'imprégner un peu plus de tout cet univers qui l'avait vu grandir et évoluer pendant 6 longues années.

Il ne savait pas vraiment expliquer ce sentiment mais s'était aperçu que quelque chose lui manquait. Oui, il se sentait terriblement seul - bien qu'en apparence ce n'était pas vraiment le cas - et profondément blessé par son manque de tact avec la vie. Il était donc décidé à trouver cette chose, cette personne, qui pourrait l'empêcher de, tout simplement, se détester lui-même.


Dernière édition par Ken Fierce le Lun 25 Jan - 23:22, édité 2 fois


Invité
Invité

Tomorrow can wait (Diane Chuster) Vide
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Tomorrow can wait (Diane Chuster)   Tomorrow can wait (Diane Chuster) Icon_minitimeMar 29 Déc - 1:58

Les visages et les sourires s'orchestrent à la lueur de chandeliers volatiles. Autour des tables garnies, un regard uniforme, plein de joie, d'innocence, d'espoir et de cécité. On entend des cris, une véritable foule qui se lève contre l'adversité. Parfois, un silence, le temps que le choix résonne. Puis c'est une table qui clame son ovation pour un nouvel adhérent. Un discours bu par des centaines d'oreilles. Puis des applaudissements. Encore. Et, enfin, un murmure qui devient vacarme. La mélodie des conversations endiablées, des couverts entrechoqués. Poudlard offre sa plus belle tenue, des milliers de flammes et d'étoiles pour éclairer le visage unanime de nouveaux avenirs. En cette soirée de bienvenue, les murs transpirent une joie presque écœurante de perfection. Poudlard est un marchand de sable, qui vous allume une étincelle dans les yeux sans vous préciser qu'ailleurs, le monde est laid. Ce monde là est une illusion, une vaste simulation d'espoir et de bienveillance. C'est de la poudre aux yeux et c'est pour ça qu'on l'aime.

Du haut de sa beauté défaitiste et placide, Diane aussi participait à l'allégresse générale. Derrière son visage humble palpitait un cœur d'enfant, contaminé par celui des autres, un rythme étrange et irrépressible. Sans vraiment le contrôler, elle applaudissait les petits morceaux d'Homme qui rejoignaient sa table d'un pas hagard. Elle riait un peu plus fort que d'habitude, ignorait sciemment que cette joie disparaîtrait bientôt. Forte de son expérience, elle aurait pu douter. Savoir que tout ceci n'était qu'un feu de paille, que les bougies insolente s'éteindraient sur un dernier chemin de responsabilités. Toute cette tendresse qu'elle transpirait comme les autres et pour les autres s'évanouirait en un battement de cil. Il lui faudrait sélectionner, se méfier, assurer la véritable réalité. Mais ce soir, elle adressait un bras d'honneur à son existence entière. Elle aimait son prochain autant qu'il l'écœurait d'habitude. Ses camarades de chambrée, qui se perdraient dans quelques mois au milieu de l'indifférence, la conduisait ce soir dans une conversation futile et endiablée. On se complimentait, on commentait, on riait fort et inutilement. Le bonheur était là, à portée de mains plus qu'avides: vides.

Le banquet se finit trop vite au goût de tous. Étourdie, sans doute décoiffée pour la seule fois de l'année après toute cette frénésie, mademoiselle sortit en compagnie de camarades pour rejoindre les différentes salles communes. La tête et le cœur lui tournaient, incrédules, malhabiles à reprendre pieds. Ses paupières clignaient parfois, aveuglées par les lueurs trop fortes des candélabres, elle quittait la conversation pour se perdre dans les limbes de la confusion. Mais elle connaissait ce sentiment et il était agréable. Comme chaque année. Elle accusa sans surprise la halte de son groupe dans le hall, les prolongations jouées sur les dalles de pierre brute. Chacun se connaissant derrière les frontières de leurs maisons, ils peinaient à se quitter pour la nuit. Ils entretenaient encore quelques minutes la magie de leurs retrouvailles. Tant que la conversation ne s'épuisait pas, ils ne pourraient s'arracher à la douceur de leur soirée. Ils poursuivirent donc, presque empressés de trouver de nouveaux sujets, de nouvelles excuses. Mais l'une fut plus vaillante que les autres et rompit les rangs. On s'égraina bien vite après, l'édifice illusoire ne pouvant plus tenir avec une brique manquante. Bientôt ne restèrent que Diane et un Serpentard qu'elle avait connu en couche culottes, l'élite parmi l'élite, un sang plus pur que celui d'une licorne dans les veines. Arrogant, stupide, sans surprise mais confortable. Malgré tout, elle n'était pas femme à pouvoir supporter une compagnie inutile et renonça à son tour. Ils se séparèrent.

L'inertie attira son regard au milieu de la foule mouvante. Tandis qu'elle cheminait vers ses quartiers, ses iris s'attardèrent sur la silhouette qui prenait racine au milieu du hall. Ils divaguèrent sur son visage, qu'elle reconnut assez vite, pour de mauvaises raisons. Ses fréquentations habituelles avaient pris soin de le qualifier pour elle, en terme de " sang de bourbe " et autres charmants laudatifs. Mais de ce qu'elle avait pu en voir, c'était un garçon droit, soucieux de son image et du respect qu'il imposait. Il abordait ses couleurs avec dignité, démarqué au milieu d'une masse parfois trop uniforme. Et l'absorption qui paraissait sur son faciès intrigua Diane, qui sans vraiment le savoir se révolta légèrement qu'on puisse manquer l'allégresse générale. Un tel soir devait être apprécié avec plaisir, pas avec ce doute qui émanait entièrement de ce garçon. Ken, voilà... Ken Fierce. Elle ralentit puis s'immobilisa, le temps de jeter un regard à la foule indifférente. Elle n'était pas douée pour remonter le moral, ce n'était pas dans ses fonctions. Mais chacun s'obstinerait à ignorer les faits, elle avait peu d'espoir que quiconque ne les remarque sinon elle. Après un instant d'hésitation, un bref soupir de résignation, elle s'approcha donc, pleine de douceur et d'élégance. La camaraderie attendrait encore qu'elle se déride.


" On a vite fait de se faire happer quand on reste immobile au milieu d'une telle frénésie tu sais. Certains sont morts étouffés pour moins que ça. "

Glauque, certes. Elle n'était définitivement pas douée.
un sourire étira calmement ses lèvres, presque pour rattraper sa maladresse. Elle regrettait déjà son initiative. Un peu plus et elle ruinait définitivement la soirée de ce garçon.


Invité
Invité

Tomorrow can wait (Diane Chuster) Vide
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Tomorrow can wait (Diane Chuster)   Tomorrow can wait (Diane Chuster) Icon_minitimeMer 30 Déc - 0:38

Ken ne pouvait s'empêcher de jeter quelques regards furtifs à ces gamins heureux. Ils affichaient un air satisfait, probablement soulagés de voir enfin s'achever une aussi longue journée. C'est jamais évident le premier jour, il ne le savait que trop. Nouvelles têtes, nouvel environnement, nouveaux professeurs. Le premier pas dans un monde où ils allaient apprendre à se construire, à s'entendre et, sans doute aussi, à se détester. Parce que la vie l'exigeait et parce que ces enfants ne faisaient que suivre les normes de l'existence. Sans se poser de questions, sans trop penser à leur avenir, trop fraichement impregnés, encore, de cette innocence. Ils se contentaient simplement de vivre, d'apprécier. Ma foi, ils n'avaient que raison.

Tandis que la masse estudiantine se dirigeait vers les escaliers mouvants qui, au terme de 6 longues années, n'avaient plus aucun secret pour lui, Ken ne décrivit qu'un faible mouvement destiné à resserer son étreinte sur le manuel de Salvator Kaplan "Wizard and Wise" qu'il tenait dans le creux de sa main. Toujours aussi statique, donc, au milieu de ce somptueux Hall qu'il s'était surpris à contempler plus longtemps que nécessaire.

Il fut, finalement, tiré de ses songes éveillés par une élégante demoiselle, les cheveux parfaitement coiffés, le regard droit. Un faible sourire se dessinant sur ses lèvres tandis qu'elle prononçait ces quelques mots...

"On a vite fait de se faire happer quand on reste immobile au milieu d'une telle frénésie tu sais. Certains sont morts étouffés pour moins que ça."

A en juger l'imposant corbeau taillé sur son blason étincellant, la jeune fille appartenait à la maison de Rowena Serdaigle. Ken sourit à son tour, sachant que si il n'avait pas été envoyé à Serpentard en dépit de son sale caractère, les chances pour qu'il eusse appartenu à cette maison n'en était pas moins grandes. Mais rattrapé par son aura charismatique et sa complaisance dans les autres, il avait été invité à rejoindre les Noirs et Or.

"Tu as raison, je crois que je n'ai jamais accordé autant d'attention à une pièce" dit-il, plaisantant légèrement tout en levant les yeux comme pour montrer à son interlocutrice ce par quoi il semblait être captivé. Il était stupide et inutile de révéler à une parfaite inconnue ce qui aurait, éventuellement, pu le préoccuper.

Ken ne savait d'ailleurs pas trop si la remarque qui lui avait été adressée relevait de l'humour ou si il sagissait d'un simple constat par rapport à son état d'inertie. Il enchaîna donc pour éviter toute incompréhension.

"Je m'appelle Ken, je suis en dernière année. Tu es...?"


Dernière édition par Ken Fierce le Lun 25 Jan - 23:17, édité 1 fois


Invité
Invité

Tomorrow can wait (Diane Chuster) Vide
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Tomorrow can wait (Diane Chuster)   Tomorrow can wait (Diane Chuster) Icon_minitimeLun 11 Jan - 22:26

Il existe des noyés qui ne veulent pas être dérangés.

Diane dérangeait. Elle le savait et ne s'en privait pas. Comme tout être humain qui se respecte, elle connaissait à l'excès ce sentiment de solitude asservie, qu'une foule amplifie parfois jusqu'à étouffement mais dans laquelle on se noie par pure envie de s'étouffer. La plupart du temps, elle l'ignorait, attendait sagement que le masochisme passe son chemin. Et concernant ses camarades, elle y réagissait par une indifférence méthodique, trop effrayée à l'idée d'étouffer avec eux. Le spleen, c'est communicatif, il suffit d'un échange fugace pour contaminer tout un groupe. Rien n'est plus destructeur qu'un Homme quand il essaye d'en aider un autre. Mais ce soir et ce soir seulement, elle refusait à quiconque le droit de se morfondre. Mademoiselle avait ses principes.

Aussi dérangé qu'il put être, Ken lui fit bon accueil, répondant d'une légèreté qui força quelque peu son sourire. Au moins, il n'était pas idiot. Diane leva donc les yeux avec lui, contemplant quelques secondes les voûtes excessivement hautes et les piliers presque trop épais, les pierres massives et l'ensemble de la pièce, dans laquelle une foule errait, plus compacte à mesure des secondes. Tout cela ne lui évoquait qu'un vague sentiment de déjà vu, peut être une certaine humilité, architecture grandiose oblige. Elle retint malgré tout ses commentaires, capable de comprendre que l'on puisse s'absorber dans pareille contemplation, dont la présence familière lui arrachait elle même quelques réflexions sceptiques, parfois.
Elle baissa le regard lorsqu'elle l'entendit se présenter et s'ébroua intérieurement, déjà contaminée par une légère envie de stagnation. CQFD.


" Pardon, j'en oublie toute notion de courtoisie. Diane Chuster, enchantée. On a suivi quelques cours ensemble. "

Elle lui tendit la main, un sourire cordial au bord des lèvres, trop heureuse que l'occasion ne s'y prête enfin à merveille. Certes, le geste restait toujours désuet, incohérent et pouvait même être interprété comme de la prétention. Mais pour une fois, elle disposait d'une véritable présentation, un peu plus officielle qu'un nom craché au milieu d'heures de cours. Et c'était toujours moins incongru que lorsqu'elle avait onze ans et tendait obstinément la main à chaque nouveau visage. C'était un minimum.
Son regard glissa discrètement sur l'ouvrage que monsieur tenait en main lorsqu'ils eurent échangé une poignée furtive. Elle sourit intérieurement et ajouta sans formalité, quelque peu débarrassée de ses usages obsessionnels.


" C'est une belle pièce. Elle a le mérite d'annoncer tout de suite la couleur quand on y pénètre la première fois, pourvu qu'on ait l'ouverture d'esprit suffisante à lever les yeux au plafond. Mais est ce que ça justifie qu'on se fasse piétiner, ça ... "

Un regard suffit à lui faire comprendre la légèreté de son propos, appliquée qu'elle était, elle aussi, à ne pas salir cette rencontre d'une incompréhension quelconque. Quand bien même peu lui importait, puisque le lendemain, elle aurait fait le nécessaire pour oublier jusqu'à son visage, autant dans son intérêt que dans celui de Ken... Il est facile d'éviter l'étroitesse de certaines personnes lorsque l'on fréquente les bons cercles. Mais ce simple échange, au milieu d'une foule parfaitement aveugle, suffisait à lui attirer de potentiels ennuis. Et à déclencher la machine infernale des reproches qu'une telle conduite engendreraient du côté de Mademoiselle Chuster. " La sympathie, tout le monde n'a que ce mot à la bouche. Reste que ces gens ne sont pas fréquentables. Ne t'égare pas ma fille. " Fallait il qu'elle soit sévèrement atteinte du complexe d'œdipe pour supporter tout cela.

" Tu m'excuses une seconde ? "

Elle se détourna et l'éloigna lentement de leurs trois mètres carrés d'espace, se frayant un chemin parmi la foule pour atteindre de nouveau la grande salle. Le parcours n'était pas aisé puisqu'à contre sens, elle eut un instant l'impression que l'objectif était irréalisable. Mais, par miracle, elle parvint sans trop de pertes à l'autre bout de la marée humaine, un regard perplexe lancé derrière elle pour évaluer l'ampleur de l'épreuve à venir. Peut être que faire preuve de spontanéité n'était pas si ingénieux que ça, finalement. En tout cas, l'effort à accomplir n'était pas négligeable.
Elle n'eut aucun mal à parcourir les derniers mètres la séparant des tables - la grande salle était déjà presque vide. Une fois arrivée à bon port, elle remplit deux verres de jus de citrouille et retourna braver la marée, non sans une certaine appréhension. Emportés par la foule qui s'élance et qui danse une folle farandole...

Lorsqu'elle réapparut devant le Noir et Or, elle avait accompli l'exploit de transporter deux verres pleins sans en renverser une goutte, et c'est reconnaissante pour ses cours de bonne conduite qu'elle put lui tendre fièrement l'un d'eux. Elle n'était peut être ni spontanée ni amicale et encore moins chaleureuse, mais elle en imposait question prouesses d'élégance.


" Ce soir est le seul où on peut s'oublier dans l'allégresse et ignorer toutes les questions existentielles qui nous perturbent à l'approche de notre avenir. Autant l'honorer un peu, non ? "

Elle leva légèrement son verre, un sourire froid planté sur le visage.

" A cette nouvelle année . "


Invité
Invité

Tomorrow can wait (Diane Chuster) Vide
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Tomorrow can wait (Diane Chuster)   Tomorrow can wait (Diane Chuster) Icon_minitimeLun 25 Jan - 23:11

Tous les jours nos yeux se posent sur des centaines de visages qui nous sont familiers ou, au contraire, parfaitement inconnus. Chaque seconde, notre coeur bat dans l'espoir qu'un être parmi tous ceux qui errent autour de nous, puisse croiser ce regard qui est le nôtre et y répondre par simple alchimie, chassant dès lors ce mal-être, cette incompréhension et cette peur qui nous submerge un peu plus chaque jour. Parmi toutes ces âmes qui croisent notre chemin, une seule pourrait suffir à nous redonner envie de vivre pleinement. Une seule. Et Ken ne l'avait toujours pas trouvé. Il désirait plus que tout savoir quel était le prix à payer pour trouver cette personne, son mentor, sa moitié, son meilleur ami, peu importe. Il pensait avoir la réponse à sa question mais s'efforçait de rejeter cette suggestion car elle lui ôtait finalement tout espoir. Mais au fond de lui, il savait très bien qu'il allait devoir se nourrir de toutes ces désillusions car le bonheur n'arrive pas seul. Il était forcé de le reconnaitre.

Diane se présenta, toujours aussi charmante, même si son air quelque peu préoccupé semblaient refléter un caractère complexe et une forme de prudence face à l'inconnu. Ken n'était pas un expert mais savait plus ou moins déchiffrer la physionomie d'un être avec qui il faisait la conversation. Diane était ce genre de fille qui pouvait paraître difficile à aborder, de par son tempérament et, sans doute aussi, de par ses principes, mais qui savait vous surprendre, vous détrompant aussitôt sur vos apprioris et sur les idées que vous vous étiez faites à son sujet. Son air jovial reflétait une gentillesse et un certain savoir vivre. Mais il fallait connaître ce genre de filles pour pouvoir la cerner. Or ils ne s'étaient vu qu'à quelques reprises lors de cours collectifs pendant lesquelles ils ne s'étaient pas vraiment adressé la parole. Ce soir représentait donc au moins l'occasion de faire connaissance.

Lorsqu'il lui serra la main et lui sourrit à nouveau, celle-ci écarquilla les yeux, synonyme qu'elle devait avoir songé à quelque chose qui pouvait l'amuser. Le tirant par le bras, elle l'entraina vers une Grande Salle presque deserte où les coupes de jus de citrouille étaient encore pleines et où les restes du repas de bienvenue reposaient encore dans les nombreuses assiettes en bronze. Elle fit quelques pas vers le buffet avant de revenir avec deux coupes pleines. Elle leva son verre, lui assura que ce soir personne n'était en droit de songer à ses problèmes, car cette nouvelle année apporterait sans doute son flot de bonnes et de mauvaises nouvelles, de bons et de mauvais moments, qu'il faudra s'efforcer de vivre et d'apprécier.

"A cette nouvelle année" dit-il alors à la jeune Serdaigle en trinquant après l'avoir remercié d'un hochement de tête.
Il but une gorgée de la coupe qu'il venait de soulever en l'honneur de leur recontre avant de se pencher légèrement vers Diane pour lui demander:

"Je trouve ça très aimable de ta part... C'est vrai, tu ne me connais pas, tu vois un jeune gars perdu dans ses pensées... la plupart des gens auraient tracé leur chemin en pensant que je suis légèrement dérangé mais toi... tu prends la peine d'aller chercher 2 coupes de JdC et tu m'obliges à apprécier une soirée que j'ai déjà connu 6 fois depuis mon arrivée ici. Pas évident, à première vue, et pourtant... tu y arrives. Joli coup, miss. Mais... je suis quand même curieux de savoir pourquoi? Enfin, pourquoi moi?"

Ken espérait de tout coeur ne pas avoir manqué de tact en prononçant ces quelques mots. Il ne pouvait donc pas se contenter de la boucler et d'apprécier cette soirée comme Diane l'avait habilement suggéré. Non. Il était tombé si bas dans son propre gouffre qu'il se sentait presque obligé de demander pourquoi on ne le laissait pas s'enfoncer un peu plus. Stupide, certes. Mais son esprit foisonnait. Il souhaitait connaitre la raison qui avait poussé cette charmante demoiselle à ne pas regagner son dortoir, bien qu'épuisée par une longue journée, elle qui avait du supporté un trajet en train, un discours à la limite du déjà vu, une répartition de plus de 200 jeunes sorciers et toutes autres sortes d'activités possibles, mais à le tirer de sa rêverie et à l'encourager à faire table rase ne fusse que pour un soir.


Invité
Invité

Tomorrow can wait (Diane Chuster) Vide
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Tomorrow can wait (Diane Chuster)   Tomorrow can wait (Diane Chuster) Icon_minitime



Contenu sponsorisé


Tomorrow can wait (Diane Chuster) Vide
Revenir en haut Aller en bas
 

Tomorrow can wait (Diane Chuster)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Hogwart's World :: Corbeille-