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 Mythologie et divinités

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MessageSujet: Mythologie et divinités   Mythologie et divinités Icon_minitimeDim 27 Déc - 21:23

Mythologie et divinités


Bien qu'une épaisse brume d'automne inondait les alentours de Poudlard, une faible lueur orangée perçait doucement l'horizon. Un cercle doré apparaissait lentement derrière les montagnes environnantes tandis que le ciel indigo virait au rose pâle. Le brouillard quant à lui, comme engloutit par une force invisible, s'évanouissait peu à peu dans le lac du parc. La nuit avait été sèche, mais la douce fraîcheur de cette fin d'été avait déposée sur chaque feuille d'arbre, sur chaque épine et sur chaque brin d'herbe, une délicate goutte de rosée. Avec le soleil, une douce brise s'était levée, emportant avec elle les premières feuilles mortes. Chaque seconde, chaque instant du magnifique réveil de l'astre solaire, cet incroyable et perpétuel spectacle, était visible depuis une fenêtre. La fenêtre d'une chambre. La chambre d'un professeur. Le professeur Lawrence F. Shaughnessy : maître des runes anciennes. Ce dernier, prisonnier d'un sommeil profond et dénué de rêve, ignorait tout du ballet temporel qui se déroulait à cet instant même. Non, la féérie extérieure n'avait, à cet instant, aucun spectateur. Et derrière ses paupières clauses, Shaughnessy ne percevait que le noir néant de son inertie. Allongé dans son large lit à baldaquin rouge criard, le professeur dormait d'un sommeil paisible; rien ni personne ne semblait pouvoir perturber l'état d'engourdissement dans lequel il se trouvait à ce moment précis. Si le molleton lui tenant chaud ne s'était pas soulevé au lent rythme de sa respiration, on aurait pu le croire emporté dans un sommeil éternel; un cadavre sur son lit de mort. Mais non, l'homme respirait bel et bien et bientôt, ses paupières frémirent alors qu'une petite chouette hulotte pénétrait dans la pièce par la fenêtre laissée entrouverte pour se poser sur un perchoir au coin de la cheminée. Evidemment, un feu avait crépité quelques instants auparavant dans l'âtre de cette cheminée, telles le témoignaient les cendres couleur acier, encore chaudes. La chouette poussa un hululement sonore et le professeur Lawrence émergea enfin.

Quelques secondes suffirent à Shaughnessy pour sortir du coma profond dans lequel cette fraîche nuit l'avait plongée. L'homme se frotta les yeux et jeta un rapide coup d'oeil autour de lui. Sur le bureau reposait encore une plume qu'il ne se souvenait pas avoir utilisée la veille. Il tiqua et se leva pour la ranger à sa place initiale avant de faire son lit avec une minutie toute particulière. Enfilant une robe de chambre d'un bleu nuit, il se dirigea vers la chouette, lui caressa doucement la tête tandis qu'un léger sourire se dessinait sur ses fines lèvres. Puis il tourna les talons pour refermer la fenêtre. Ce garçon était incroyable. Même au réveil, mal rasé, les cheveux en bataille, il faisait preuve d'une élégance rare. En vérité, si on ne devinait pas son pantalon de pyjama en dessous de sa robe de chambre, rien, rien du tout ne laisserait deviner qu'il sortait du lit. Une fois la chambre parfaitement présentable, Shaughnessy s'approcha d'un miroir avec rasoir, ciseau et peigne et entreprit de domestiquer ses cheveux rebelles. Puis il s'habilla avec soin sans omettre le moindre détail; il s'équipa de sa baguette et de sa robe de sorcier avant de sortir de la chambre pour déjeuner. Le professeur descendit rapidement ces escaliers qu'il commençait à bien connaître après deux années d'enseignement dans la prestigieuse école. Sur le chemin, il croisa Miss Teigne, l'horrible chatte du concierge à laquelle il jeta un regard foudroyant. Elle le lui rendit bien. La Grande Salle était pleine à craquer et le grondement sourd des conversations se faisait un peu plus intense chaque seconde. Les premiers années arrivés la veille semblaient à la fois perdu et émerveillé par cet univers saturé de magie qui les entourait. Lawrence ne s'attarda pas et rejoignis très vite la table des professeurs pour y dévorer un petit-déjeuner copieux...

La salle de classe était encore vide. Shaughnessy profita de ce moment de solitude pour vérifier sa tenue. Il devait être physiquement parfait s'il voulait donner un cours digne de ce nom. Jamais il ne supporterait le regard de ses élèves sur sa cravate de travers. Tel étaient les pensées du professeur. Des pensées suréalistes et improbables. Mais que voulez-vous ? On ne change pas le professeur Lawrence F. Shaughnessy. Celui-ci réajustait un bouton de manchette lorsque ses premiers élèves entrèrent dans sa classe en papotant. L'élégant professeur s'assit à son bureau dans un silence imperturbable, tripotant machinalement sa baguette magique et attendant patiemment que l'endroit se remplisse peu à peu. Dans trois courtes minutes, il fermerait la porte de la pièce aux nez des éventuels absents. Dehors, l'astre solaire disparaissait derrière d'épais nuages ne présageant rien de bon. Un présage ?


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MessageSujet: Re: Mythologie et divinités   Mythologie et divinités Icon_minitimeLun 28 Déc - 3:59

S'il faut faire de son existence entière une vaste simulation, alors autant que le masque soit celui de la perfection.

Sourire.
Droite dans se robe de chambre, Diane observait Poudlard et son éveil depuis la fenêtre de son dortoir. Le satin épousait ses formes endormies et dévoilait le galbe de sa poitrine, flamme vacillante de beauté sous la lueur diurne. Sur son visage, que l'absence de maquillage fatiguait, un sourire las, plein d'amusement et de charme, de vieillesse et d'aigreur. Son regard glissa un instant sur les corps endormis de ses camarades. La vision déforma ses lèvres d'un sourire cynique, discordant, que personne sinon le vide n'aurait l'occasion d'entrevoir. Plus nostalgique, elle reporta son attention sur la brume matinale et retrouva la douceur que ses traits exigeaient en permanence. Une tendresse relative peignit l'acier de ses iris, elle inspira les parfums de pierre sèche avec un soulagement certain. Quand bien même cet amour inconsidéré dont certains pouvaient faire preuve envers le château ne l'atteignait il pas, Poudlard occupait une place durable dans son cœur automatisé. Après plus de six ans, elle avait peu de chance d'échapper au débordement d'émotion, aux bonbons guimauves et à l'allégresse générale. Elle n'était pas douée pour l'allégresse. Mais elle savait simuler. Et cette rentrée s'annonçait bien.

Après quelques minutes à défier le sommeil des autres, elle rassembla ses affaires, déambulant entre tiroirs sans faux pli et coffrets méthodiquement garnis. Le quotidien n'avait pas encore transformé la chambre commune en vaste champs de bataille, elle n'eut donc, pour la seule fois de l'année, aucun mal à préparer son attirail. Elle alla s'occuper de sa toilette et ses vêtements dans les douches, calmement et sans heurt, savourant même avec plaisir le contact de l'eau brulante sur sa peau trop délicate. Comme elle s'était réveillée en avance même sur son avance habituelle, elle s'offrit quelques minutes supplémentaires et le luxe d'une promenade dans le parc en compagnie de son chat ridicule. En l'observant dégourdir ses quatre pattes gauches, Diane eut un nouveau relent de tendresse, vague sentiment de confort émotionnel que l'heure indécente embrouillait encore. Avec cette boule de poil idiote, la vie ne pouvait pas être que contraignante. Le seul être au monde qui pouvait être déformé sans qu'elle ne doive l'éviter à tout prix. Pour cela, il avait beaucoup de mérite. Elle adressa au ciel blanchâtre un sourire triomphant. Le mérite d'exister était en soit trop peu reconnu, après tout.

Rafraîchie, débarrassée des torpeurs lourdes qui s'infiltrent parfois dans les brumes de l'aube, Diane remonta dans son dortoir, son félin dans les bras, pour retrouver ses camarades, tout juste levées. Elle entretint avec elles une conversation lente sur les diverses options de chacune, les projets de cette dernière année, les ambitions d'avenir. Pendant qu'elle s'employait à expliquer ses visées vers le ministère, elle arrangea ses cheveux d'une petite barrette où trônaient trois perles, son cou d'une écharpe de soie bleue, couleur de sa maison. Elle conclut la conversation par un rendez vous approximatif à l'heure du déjeuner et les laissa faire joyeusement ronronner son chat pendant qu'elle se rendait à la grande salle, cours triés sous son bras, fraîcheur au visage. Mademoiselle s'offrit l'écart d'un déjeuner à la table des serpents, retrouvant ainsi son habituel voisin pour la classe d'études des runes. Elle le pressa pour ne pas rater son avance en cours et ils partirent tous deux, à nouveau orientés sur de versatiles projets de métier. A cette différence près qu'il était plus original que les autres : il voulait confectionner des balais. Ce garçon avait le mérite de la rejoindre sur un point : la fatigue des boniments et autres discours sur la pureté du sang.

Il était encore à ses explications lorsqu'ils pénétrèrent les premiers dans la salle, allant jusqu'à mimer sa première confection, si bien qu'il n'eut aucun regard pour le professeur. Diane, en revanche, ne manqua pas de relever le geste qui animait monsieur; pris en flagrant délit de réajustement de tenue. Elle sourit intérieurement.


" Bonjour professeur. "

Son camarade sembla se réveiller un instant, il salua à son tour l'autorité professorale avant de repartir sur ses descriptions. Mademoiselle s'assit au deuxième rang avec lui, soulagée. Si le cours de divination était un enchantement, une bouffée de fraîcheur inespérée, celui d'étude des runes était d'un repos presque excessif. Dans cette salle, elle était dans son élément, celui que tout à chacun avait pris soin de forger à sa place : de la théorie, du raffinement, de la droiture et du calme. Tant par la matière que par celui qui l'enseignait, toute la pièce suintait un parfum de facilité naturelle et spontanée. Automatisée, réglée comme une horloge, Diane offrait durant ces quelques heures tout le manuel qu'on lui avait fait bouffer jusqu'à indigestion. Et, derrière l'écœurement de soi que l'idée provoquait, une certaine fierté transcendait. Ailleurs, on pouvait aisément lui reprocher son attitude. Ici, elle dominait. Fatalement, irréfutablement, pitoyablement.


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MessageSujet: Re: Mythologie et divinités   Mythologie et divinités Icon_minitimeMar 29 Déc - 13:59

6h55. Reveil difficile.

Ozzy avait ce matin là prit le soin de se lever plus tôt afin de parfaire sa toilette. A l’accoutumée, une simple douche et un coup de peigne rapide mais efficace lui suffisaient pour se rendre en cours, mais aujourd’hui il se retrouvait contraint à redoubler d’effort. Motif ? Etudes des runes en première heure. Ceci, pour quiconque ne connaissant pas Lawrence Shaughnessy, n’aurait pas été un justificatif poignant pour ce lever avec 30 minutes d’avances sur l’heure habituelle, mais Oz’ le connaissait, et surtout, connaissait son coté maniaco-dépressif, psychopathe de l’ordre et de la propreté. Et il savait qu’une toilette des plus correcte était exigée, indépendamment de la matière en elle-même, si l’on voulait s’attirer les bonnes grâces de ce fou. Ainsi, chaque jours comportant l’études des runes en première ou deuxième heure, on pouvait être sûr que tout les élèves ayant prit l’option se lèveraient plus tôt, et se parerait de tout leurs atouts. C’était assez drôle à voir en réalité. Toutes ces filles pomponnées comme les soirs de bals, uniformes impeccables, couleur de leur maison portée avec raffinement. Elles affichaient toutes ce petit sourire satisfait en se dirigeant vers la grande salle, persuadées qu’elles feraient un tabac. Les garçons quant à eux s’efforçaient pour la plupart de dompter leurs tignasses rebelles, de se raser (sans se couper si possible), et de bomber fièrement le torse. L’affaire est dans le sac. Mais c’étaient également en ces jours que le petit déjeuner matinal était le plus calme. En effet, chacun se tenaient bien droits, mangeant doucement et à petite fourchette, histoire d’être bien certain de ne pas tout gâcher avec une tache disgracieuse, qui sera en plus réprimandée. Très simple donc, de reconnaître ceux qui savaient réellement comment obtenir les louanges du professeur d’étude de runes.

Ozzy se leva donc prestement sans se faire désirer, et se rua sur la salle de bain, ignorant les cris survoltés de ses camarades qui s’étaient eux aussi levés à cette heure indue dans l’espoir d’obtenir cette fichue douche avant les autres. Au nom de l’injustice, il sauta au passage sur le lit de Morten, qui lui, frappé d’un éclair de lucidité, n’avait pas choisis cette option et pouvait donc dormir encore une bonne trentaine de minutes. Mais pas le temps de batifoler, ni de se prendre un poing dans la figure. Une fois dans la salle d’eau, il ferma la porte à clef et prit une grande bouffée de cet air encore humide de sa dernière utilisation, retira son pyjama à la hâte et s’engouffra dans la douche. Enfin, il ressentit le doux épanchement que cette eau brûlante et savonneuse lui procurait, et s’en délassa une bonne dizaine de minutes, sans se soucier des autres. La loi du plus rapide avait frappé, qu’ils en assument les conséquences et se plaignent moins vivement. Lorsqu’il se rendit compte qu’il était devenu aussi rouge qu’une écrevisse et que sa peau fripait par endroit, il estima qu’il pouvait sortir et s’habiller. Il passa une main sur le miroir embué, et se regarda longuement, non pas saisit d’un accès d’orgueil, mais de désolation. Ses yeux étaient marqués de profondes cicatrices rougies, signe de son besoin flagrant de sommeil, et ce qui n’était deux jours plus tôt qu’une barbe naissante se révélait aujourd’hui devenir hirsute, ou presque. Un coup de rasoir et cela s’arrangerait. Dehors, il entendait les poings rageurs de ses camarades cogner contre la porte, poussés par l’appréhension suprême d’arriver en retard, et qui plus est, dans une tenue peu présentable. Alors, dans une lueur de bonté magnifiquement pittoresque, il tâcha de s’habiller rapidement, et ouvrit la porte. Il ajusta quelques détails devant le miroir trônant au dessus d’une commode de chaîne brut, une touche de gel dans les cheveux, un noeud de cravate à peu prêt réussi, et une touche de parfum pour l’occasion. Il fit quelques pas en arrière et observa son allure générale. Bon chic bon genre, tout à fait à l’image de ce que le professeur attendait d’eux. Il tendit une main surexcitée vers sa baguette qu’il empoigna furieusement et fit apparaître l’heure. 7h35. Il était fin prêt.

Il passa d’un pas allongé dans la grande salle, jetant un coup d’œil aux autres élèves de sa maison déjà présents, et repéra très vite des filles de sa classe, tentant de se mettre du vernis à ongle sans dépasser, exploit quasiment impossible vu leur fébrilité. Puis une fois arrivé à la grande salle, il alla s'assoir à sa table et comme les autres, mangea avec une lenteur et une précaution hors du commun. Lorsqu’il eut fini, il était donc l’heure d’aller en cours, et déjà beaucoup d’élèves s’échappaient de la salle pour rejoindre leurs classes. Le cœur d’Ozzy cognait douloureusement dans sa poitrine, il venait d’apercevoir Jill, qui elle ne l’avait pas vu, mais prit par le temps il lui était impossible d’aller la saluer. Décidément, cette matière était en toute chose contraignante. Il arriva au deuxième étage sans plus d’enthousiasme, soupira un bon coup tant qu’il en était encore tant ( car soupirer était bien loin d’être une preuve de courtoisie, élément essentiel pour ce cours ), et attendit devant la salle. Quoi ? Il n’en savait rien, une porte de sortie qui apparaîtrait au hasard peut être. Au fond il aimait bien ce cours, les runes l’ayant toujours passionné, et ceci aurait dû lui suffire pour supporter la figure stricte et rebutante de son prof. Eternelle insatisfaction que l’adolescence stupide commande, dans un Dictat tyrannique de mécréant. Une heure, et le calvaire de la fausse politesse poussée aux confins de l’ironie et du cynisme cesserait. Une heure. Juste une heure. Il se força donc, prit sur lui, et entra. Il remarqua très rapidement l’élégance que Shaughnessy diffusait tout autour de lui, et était persuadé que le premier rang allait en mourir étouffer au bout de seulement quelques minutes. Il n’était pas d’une nature joviale, mais poussa un peu sa voix et parvint à offrir l'inéluctable « Bonjour professeur » certes empreint d’une sympathie un peu hésitante, mais toute fois présente. Puis il jeta un regard froid sur l’ensemble de la classe, essayant de dénicher une petite place dans un coin sombre, trouvaille extraordinaire qu’il fit en à peine quelques secondes. C’était déjà ça de gagner. Maintenant, il suffisait de se taire et d’attendre que la course effrénée du temps écrase une heure de son allure despotique. Il scotcha un sourire sur son visage et s’oublia une minute. Ce n’était pas si méchant au fond.


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MessageSujet: Re: Mythologie et divinités   Mythologie et divinités Icon_minitimeJeu 31 Déc - 17:56

Jillian observait le lever du soleil depuis un point assez élevé du parc de Poudlard. En effet, victime d’une occasionnelle insomnie, la jeune fille, après s’être sans cesse retournée dans son lit pendant plusieurs heures, avait décidé de se lever plus tôt, et d’ainsi aller admirer le spectacle de l’aube. La Poufsouffle était donc assise dans l’herbe humide, les genoux repliés sous son menton, ses grands yeux bleus fixant l’horizon orangé. Ce n’était pas la première fois qu’elle se levait plusieurs heures en avance pour venir grelotter dans le parc, mais elle aimait tellement ça… C’était si loin de l’oppression du dortoir où le silence était trop pesant, loin de l’insupportable agitation des couloirs ou de la salle commune (bien qu’à cette heure-ci cette dernière devait être quasiment déserte), loin des autres… car même si elle se plaignait de son isolement, au fond, ce calme était ce qui lui correspondait le plus. Ici, elle pouvait réfléchir seule, tranquillement, avec comme seul interlocuteur le seuil du jour. Mais la différence de ce matin était qu’elle avait quelqu’un à qui penser. Pas un de ces personnages fictifs qu’elle créait dans ses rêves, non, c’était quelqu’un de bien réel. D’exceptionnellement bien réel. Et pour la première fois depuis trop longtemps, elle sut qu’enfin, elle allait vivre. Croquer la vie à pleines dents. Et cette pensée la fit sourire. Ce fut d’abord un petit sourire timide, comme elle avait l’habitude de faire, mais il se transforma bientôt en un vrai sourire, dans lequel on pouvait lire la rare bonne humeur en elle. Et quelques instants plus tard, ce fut un véritable éclat de rire qui perça le silence matinal. Elle sentit ses muscles de détendre, le son de sa voix lui parut mélodieux, et cela lui fit du bien, de rire à ce nouveau bonheur naissant, tel cette nouvelle journée. Elle espéra cependant que comme cette dernière, ce sentiment réapparaîtrait après chaque nuit.

Cela faisait quelques minutes que le silence avait de nouveau fait place dans l’immense étendue de verdure lorsque Jillian réalisa qu’il fallait qu’elle rentre, si elle ne voulait pas être en retard à son premier cours de la journée. Étude des Runes, si elle se souvenait bien. Ce qui impliquait qu’elle devait être plus que ponctuelle, et impeccable, car le professeur était un peu… maniaque ? Mais cela ne dérangeait pas la jeune fille, bien au contraire. Elle en avait assez de ces élèves qui se croyaient tout permis en cours ! Jill se releva, ajusta sa jupe, replaça sa cape sur ses épaules, souleva son sac et se dirigea à grands pas vers l’entrée du château.

Si le calme extérieur était plus qu’appréciable, surtout de bon matin, la chaleur soudaine qu’éprouva la Poufsouffle en posant le pied à l’intérieur était d’autant plus agréable. D’un pas léger, et en ayant presque le sourire aux lèvres, elle alla dans la Grande Salle et s’installa à la table des jaunes et noir. Là, elle se servit un simple bol de chocolat chaud, dans lequel elle trempa un toast, en pensant aux devoirs qu’il lui restaient à faire. Elle en avait encore un ou deux à rédiger, et celui de métamorphose à terminer pour le lendemain. Sans compter ceux que certains professeurs donneraient dans la journée… Il fallait qu’elle s’y mette sérieusement. Elle réserverait donc sa soirée à la bibliothèque, et s’empêcherait d’en sortir tant que soixante-dix pour cent du travail demandé n’était pas correctement effectué. Mais lorsqu’elle croqua dans son toast, Jill revint sur sa décision : elle ferait ce qu’elle pourrait, et, au pire des cas, inventerait une excuse pour le professeur dont le devoir demandé n’aura pas été fait. Ce n’était pas tellement sage, elle le savait, mais il fallait bien se laisser aller, quelques fois.

Perdue dans ses pensées, elle remarqua qu’il ne lui restait bientôt plus que dix minutes pour se rendre au deuxième étage. Elle but d’un trait le reste de son chocolat, se leva brusquement et se précipita vers la sortie, attrapant son sac au passage. En courant, elle bouscula quelques élèves, et s’excusa brièvement : elle n’avait plus tellement le temps, d’autant plus que des bouchons commençaient déjà à se former dans l’escalier de marbre.


*Et voilà ! Je cherche seulement à être un peu tranquille avant d’aller en cours, et bien ça suffit pour me mettre en retard ! Surtout ne vous excusez pas, vous deux ! Non mais… les premières années, ils se croient tout permis. Mais bon, après tout, qui ferait attention à la pauvre petite Jillian ? Personne n’a jamais fait attention à moi… Et ce, depuis toujours, alors pourquoi je m’étonne ? Bon… ça suffit maintenant !*

Poussant un soupir d’agacement, la Poufsouffle se fraya un chemin parmi les autres élèves, n’ayant cette fois-ci aucune pitié pour les pieds écrasés ou les sacs bousculés. Il fallait qu’elle arrive à l’heure, ne serait-ce que par principe, mais surtout pour faire bonne figure face au professeur Shaughnessy.

Jill arriva pile à l’heure au niveau de la porte de la salle 121. Elle entra dans la salle tout doucement, et un petit bonjour timide sortit de sa bouche, à l’adresse de l’homme. Puis elle se tourna vers la salle en quête d’une place libre. Elle allait pour s’asseoir à une table du deuxième rang lorsqu’un visage retint son attention. Ses yeux se levèrent brusquement, et elle le reconnut. Son cœur bondit soudainement, et si elle n’avait pas lutté intérieurement, Jillian aurait certainement laissé tomber son sac sur le pied de l’un de ses camarades. Il était là. En l’espace de quelques heures, elle avait totalement oublié que lui aussi avait choisi cette option, et pourtant, elle connaissait quasiment chacun des visages de sa classe. Elle sourit légèrement et se força à ne pas courir pour aller le rejoindre.


« Shaughnessy te fais si peur que tu n’oses pas t’approcher un peu plus ? D’ordinaire, je me mets toujours au premier ou deuxième rang, mais je veux bien te faire une fleur pour aujourd’hui. En admettant que tu acceptes que je m‘installe à côté de toi, évidemment. »

Elle souriait en s’adressant à Ozzy, qui, vu sa tête, avait également momentanément oublié que Jillian partageait la même option que lui.
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MessageSujet: Re: Mythologie et divinités   Mythologie et divinités Icon_minitimeLun 11 Jan - 0:56

Ce matin, Traiger s'était éveillée comme une fleur. Bien sur, sa nuit avait été bien tranquille et bien paisible mais son caractère était toujours le même. Cruel, sans pitié. Elle se leva et faillit trébucher à cause d'une de ses camarades de chambre qui avait un peu trop laissé trainer ses affaires. Elle lança un regard noir à celle qui dormait encore paisiblement en se promettant de lui faire payer prochainement. Elle alla prendre sa douche, déjà énervé par ce début de matinée et, avant de sortir du dortoir, elle jeta un coup d'oeil à son emploi du temps de la journée. Etude des Runes. Voilà un cours et un vrai. Cela lui remonterait peut-être le moral. En descendant du dortoir, elle aperçut quelques filles qu'elle connaissait et discuta avec elle en leur proposant d'aller déjeuner. Celles-ci, fière de se promener avec cette fille populaire, acceptèrent sans hésitation.

Traiger ainsi accompagnée, elles traversèrent les sous-sols angoissants. Mis à part les Serpentards, les élèves des autres maisons venaient rarement s'aventurer par ici, sauf pour les cours. Un lieu qui faisait peur à la quasi totalité de l'école. Traiger appréciait cet endroit froid et tranquille. L'obscurité y était appaisante. Arrivées à la Grande Salle, Traiger et les groupies allèrent s'attabler. Durant le repas, Traiger se faisait accoster par telle et telle fille, elle ne se retrouvait plus dans ses conversations. De nouveau énervée, elle ne se donna même plus la peine de répondre aux diverses questions. Puis une des filles ne s'arretait plus, elle insistait, insistait. Et lorsque Traiger relevait la tête en but de lui passer un savon, elle fut directement stoppée à la vue d'un des garçons de sa maison. Celui-ci allait en direction de la sortie de la salle. Toutes les filles qui l'entouraient s'étaient tues. Elles bavaient presque. Seulement Traiger, elle, savait se contrôler. Elle le regardait d'un air de malice. Elle le trouvait vraiment beau. Grand, quelques centimètres de plus qu'elle, des yeux bleus-gris vraiment magnifique, des cheveux courts et bruns et il était assez musclé. En faite, il aurait ressemblé à n'importe quel garçon qui deviendrait adulte. Seulement, il avait quelque chose de plus qui plaisait à Traiger. Elle ne savait pas quoi mais apparement cela plaisait également aux autres groupies. Puis ne voulant plus rester au côté de ces filles, elle se leva sans même avoir terminé ce qu'elle avait entammé, alla rapidement voir une personne de sa maison qui avait étude des runes en même temps qu'elle. Et grâce à sa rapidité, elle sortit de la Grande Salle en même temps que le jeune garçon qui lui avait tappé dans l'oeil. Et de plus, elle était accompagnée. Du fait de l'avoir vu de plus près, elle put enfin mettre une touche sur son identité. C'était Morten Nielsen. Le garçon qui attirait les groupies. Et c'est à ce moment-là qu'elle se jura que ce Morten l'aimerait, un jour où l'autre. Au minimum, il s'interesserait à elle. Car Traiger obtenait toujours -souvent- ce qu'elle désirait. Et qu'elle le désirait donc elle l'aurait.

Elle arriva à sa salle de cours d'étude de Runes et la Serpy arrogante avait réussi à se faire sortir son futur dulciné de la tête pour être bien concentrée pour son cours. Elle entra, salua son professeur et alla s'attablé au rang central.
Elle appréciait ce professeur qui incarnait bien la discipline, et tout ce qui était du même genre. Les cours d'Etude des Runes étaient souvent calme et les élèves qui n'écoutaient pas étaient rares dans cette matière. Cependant, Traiger n'avait aucun problème, elle excellait dans la totalité des matières.


[HJ: Ne prenez pas de crise cardiaque lorsque vous verrez les fautes. J'ai pas le temps de corriger et j'm'en occuperais plus tard. Voilà, c'est pondu, c'est déjà ça. =)]
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MessageSujet: Re: Mythologie et divinités   Mythologie et divinités Icon_minitimeMar 12 Jan - 0:53

Confortablement assis derrière le bureau professoral, Shaughnessy se laissa aller à la rêverie. Une nouvelle année scolaire débutait et jamais, encore, il n'avait fait le point sur les deux années précédentes. Il s'était senti tel un étranger en arrivant à Poudlard. Bien sûr, il avait déjà enseigné auparavant, mais Beauxbâtons n'avait rien à voir avec l'école de sorcellerie britannique. Non, les deux académies n'avaient rien de similaire. Si Beaubâtons prônait luxe et propreté, mystère et obscurité hantaient l'énigmatique Poudlard. On trouvait le Nain d'Azur et la Comtesse Pourpre à Beauxbâtons; le Baron Sanglant et Nick Quasi-Sans-Tête habitaient Poudlard. Tout, absolument tout, opposait les deux écoles. Et curieusement, Lawrence s'était plus rapidement sentit "chez lui" à Poudlard. Rapidement, il s'était fait sa place et avait imposé ses règles. Il se savait respecté par ses élèves; même ceux qui ne pouvaient plus le voir en peinture se soumettaient à son autorité. Cela n'avait jamais été le cas en France. L'assommante influence et la fermeté de la directrice de Beauxbâtons l'avait emprisonné. Chaque mot, chaque son produit par cette femme avait été en contradiction avec les idées et les valeurs de Shaughnessy, si bien qu'il s'était sentit isolé, exclu. Les hostilités entre l'école française et le professeur avaient été ouvertes dès le premier jour et n'avaient cessé de s'accentuer durant toute la durée de son séjour.

Shaughnessy sortit brusquement de ses pensées. Avec un sursaut nerveux, son regard se fit plus lucide et l'homme se redressa avec empressement. Pendant un bref instant, il avait oublié qu'il était en cours et qu'une vingtaine d'élèves se trouvaient face à lui. D'un oeil inquiet, il scruta la classe. Il lui sembla qu'un ou deux élèves le fixaient avec amusement, mais peut-être n'était-ce que le fruit de son imagination débordante. Dès qu'il s'agissait de sa dignité, le professeur devenait, en effet, un peu (beaucoup) paranoïaque. Mais la plupart des adolescents présents, mis-à-part quelques exceptions qui attendaient silencieusement que le cours débute, continuaient à discuter avec animation. Lawrence s'empara bientôt de sa baguette magique, qui émit quelques étincelles dorées, témoignant de son agitation intérieure, puis la pointa en direction de la porte qui se referma violemment. Les étagères décorants les murs tremblèrent sous le choc. Shaughnessy ferma momentanément les yeux afin de retrouver son calme tandis que le silence s'installait rapidement dans la classe. L'élégant professeur de runes se leva alors et lança un "Silence !" tout à fait inutile à ses élèves, avant de s'approcher du tableau noir. Bientôt, un profond mutisme s'installa; Frederic avait retrouvé toute sa sérénité et son tact alors que sa distinction naturelle emplissait l'endroit d'un discret, mais insupportable, parfum de coquetterie. S'emparant d'une craie qui traînait là, Shaughnessy dessina rapidement un carré informe au tableau. Puis il se tourna vers ses élèves, réajusta ses boutons de manchettes et se mit à marcher tranquillement entre les rangées de tables. Tout en jugeant les tenues vestimentaires de ses élèves d'un oeil expert, cherchant le moindre défaut, il prit enfin la parole.

- Très bien, si vous êtes dans cette classe cette année, cela signifie que vous possédez tous un minimum de jugeotte; cela signifie que vous avez tous acquis la patience, la maturité et la rigueur nécessaires à l'étude de cette matière; cela signifie que vous connaissez tous, sans exception, le sens de la rune inscrite au tableau. Si l'un de vous l'ignore, il peut de suite prendre la porte. Davies, vous demanderez à votre mère comment faire un noeud de cravate acceptable, cela vous servira, vous qui voulez travailler au ministère. Cette année, peut-être, pourrons-nous enfin laisser les puérils traductions des textes runiques en anglais au placard pour nous concentrer sur les subtilités des interprétations. L'essence et la finesse mêmes de l'étude des runes. Bien sûr, je doute fort que vos futiles esprits ne saisissent quoi que ce soit à la délicatesse et à la complexité de l'interprétation runique, mais j'ai assez de prétention pour espérer vous inculquer quelques notions plus ou moins utiles. Cooper, Thomas, si mon cours ne vous intéressent pas, je ne vous oblige pas à rester.

Impitoyable Shaughnessy.
Bien sûr, le professeur savait pertinemment que sa classe renfermait quelques éléments brillants; que certains élèves iraient très loin. Et c'était précisément pour cette raison qu'il se montrait si dur envers ses étudiants. Il croyait dur comme fer que la provocation, et même l'humiliation, les pousseraient à se surpasser. Telle était sa politique.

- Sachez tout d'abord que l'interprétation runique se rapproche beaucoup de la divination et de l'arithmancie. Oubliez les significations des runes en anglais. N'associez plus une rune à un mot, mais à des dizaines, et même des centaines, de mots. Sachez que chaque rune peut signifier une chose et tout son contraire. Dans cette optique, ouvrez vos livres à la page 239, dont vous possédez la traduction littérale en page 242, et essayez d'en saisir le sens caché. Pour cela, aidez-vous du dictionnaire d'interprétation des runes que vous trouverez dans le placard au fond de la classe. Faites preuve de discernement et de subtilité. Surprenez-moi !

Tout en parlant, Shaughnessy posa les yeux sur Ozzy Pittorease et Jillian Weathress, tous deux assis dans le coin le plus discret de la classe. Son regard perçant sembla lancer des éclairs, mais il ne fit aucune réflexion, préférant se concentrer sur les élèves qui l'appelaient déjà à l'aide...


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