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 Un besoin inexplicable [Professeur Cromweel]

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MessageSujet: Un besoin inexplicable [Professeur Cromweel]   Un besoin inexplicable [Professeur Cromweel] Icon_minitimeDim 6 Déc - 21:49

Emma errait dans les couloirs, un peu perdue dans ses pensées, mais surtout dans les interrogations qui ne cessaient de l’assaillir depuis le cours de Défense contre les Forces du Mal. L’épilepsie avait été à l’origine de nombreux problèmes chez elle, mais ce qui s’était passé ce jour-là, elle était loin d’imaginer quelles pouvaient être les répercussions. Et cela l’inquiétait, plus qu’elle ne l’avait laissé voir à Morten ou même à Josh. Car cacher son sentiment de peur, cela faisait déjà longtemps qu’elle avait appris à le faire. Son ami et son frère étaient loin de connaître tout le flot d’émotions qui la traversait, et c’était mieux ainsi : ils n’avaient pas besoin de savoir, pas besoin de s’inquiéter plus qu’ils ne le faisaient déjà.

Les yeux dans le vague, ses pieds gravirent les marches sans qu’elle ne se rende vraiment compte de l’endroit où elle se dirigeait. Ce n’est qu’arrivée devant la porte du bureau du Professeur Cromwell qu’elle leva la tête s’aperçut du lieu où elle se trouvait. Cet homme ne l’avait pas en cours. Même si elle aurait aimé prendre cette option – déjà parce que Morten lui avait dit que les leçons qu’il dispensait étaient très intéressantes, et aussi parce qu’elle avait entendu, pendant ses deux premières années à Poudlard, des élèves dire que c’était un professeur exceptionnel – ses parents ne lui avaient pas laissé le choix. Les médicomages déconseillaient les pratiques de la divination, dans son cas. Comme si la fumée de l’encens ou les boules de cristal pouvaient augmenter le risque de crises.

Elle était donc là, devant cette porte, incapable de réagir, de faire quoi que ce soit. On disait que Mr Cromwell était un homme très compréhensif, à qui on pouvait venir se confier dès qu’on en ressentait l’envie ou le besoin. C’est peut-être ce qui la poussa à frapper à la porte de ce bureau. Elle n’était même pas sûre qu’il soit là. Mais un bruit de pas de l’autre côté lui indiqua le contraire. Et quand il ouvrit la porte et se retrouva face à elle, Emma ne sut pas plus quoi faire que quelques secondes auparavant. Puis, comme il la regardait, elle se racla la gorge et baissa les yeux.


« Bonjour Professeur… Je sais que ça peut sembler incongru, et je ne sais pas moi-même pourquoi… Est-ce que… »

La question resta coincée derrière ses lèvres. Que pouvait-elle demander, surtout à lui ? Pourquoi lui plus qu’un autre ? Pourquoi pas un professeur qui l’avait en cours, qui comprendrait peut-être mieux, qui la connaîtrait mieux ? Mais quelque chose dans le regard de l’homme lui faisait sentir qu’elle était tombée au bon endroit.

« Je crois que j’ai un problème. »
Serdaigle

Emma Nielsen
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MessageSujet: Re: Un besoin inexplicable [Professeur Cromweel]   Un besoin inexplicable [Professeur Cromweel] Icon_minitimeMer 9 Déc - 18:43

Eddy Cromwell était assis à son bureau, feuilletant une revue sur les plantes aquatiques, que le professeur Chourave lui avait gracieusement prêté. En réalité, ce sujet l'intéressait bien peu, mais il appréciait suffisamment sa collègue pour se forcer à lire, afin d'avoir un sujet de conversation futur, et connaitre ses goûts lui importait sincèrement. Il lisait donc avec un petit sourire aux lèvres, avide de savoir, de demander des explications sur certaines propriétés de plantes, certains noms à la consonance féerique. Mais surtout, il éprouvait un profond ravissement à la vue des fleurs qui arboraient leur plus éclatantes couleurs. Ainsi, très occupé qu'il était, il se servit une tasse de thé noire, le sous poudra d'une demi douzaine de cuillerées de sucre, et se leva d'un air las. Ed' se dirigea alors vers le buffet en bois massif bleu, l'ouvrit, et chercha le petit paquet qu'il avait caché entre les bouteilles de vieil alcool fort afin que personne ne le trouve. Quand il entrevit enfin le papier opalin, il le prit, défit le ruban, et aspira avec contentement le doux parfum de miel qui en réchappa. Il s'agissait de biscuits, fait tout spécialement pour lui par une vieille amie, avec qui il a failli se marier lors d'une soirée bien trop arrosée. Il en goûta un, et, émerveillé par cette sublime recette, ses papilles étant désormais en transes, suppliant d'en ravoir, il se promit de lui envoyé un hiboux dés la nuit venue pour la remercier très chaleureusement. Il posa alors le paquet sur le bureau, refit chauffer de l'eau à l'aide un sort, et entreprit de se rasseoir afin de poursuivre sa lecture. Seulement, au moment où il allait se réinstaller bien confortablement dans son siège, quelqu'un frappa. Cromwell s'avança alors vers la porte, le sourire aux lèvres, content de recevoir de la visite.

Lorsqu'il ouvrit, il se retrouva face à une jeune fille qu'il ne reconnaissait pas, et qui par conséquent, ne devait pas être une de ses élèves. Mais cela ne faisait rien, tout les élèves étant toujours les bienvenus "chez lui". Il l'observa alors d'un oeil doux, remarquant très vite la blancheur de ses joues et l'air perdu de ses yeux, témoins d’un malaise intérieur. Elle paraissait si désemparée qu'Eddy s'inquiéta alors réellement, mais ne dit mot, afin de ne pas la brusquer. Après quelques secondes, la Serdaigle se décida enfin à bredouiller quelques mots creux, simple formule de politesse obligée d'une bonne éducation, qui n'impatientèrent cependant pas Cromwell, jusqu'au moment où elle lui avoua dans le plus simple appareil qu'elle avait un problème. Il avait continuer de la regarder d'un air complaisant, encourageant, et lorsqu'elle prononça cette simple phrase, il lui tendit un calme sourire, et fit un pas de coté afin de la laisser rentrer.
« Bien sur, entre. J'étais justement entrain de prendre une tasse de thé avec quelques gâteaux, est ce que cela te ferait plaisir ? »
Il était quasiment sur qu'elle refuserait, visiblement bien trop bouleversée pour simplement papoter devant une tasse de thé, mais il savait bien que le sien avait un pouvoir réconfortant, et que les succulents biscuits qui l’accompagnaient aideraient. Il se rassit donc, désigna d'un geste ample le fauteuil vert placé devant lui, et servit une deuxième tasse pendant qu'elle s'installait. Puis il reposa les yeux sur elle, essayant de deviner son mal être. Il se sentait à présent aussi secoué qu'elle, victime de son propre altruisme, et espérait réellement pouvoir lui venir en aide. Mais voyant que la jeune fille avait du mal à extérioriser son mal, il prit les devants, et dit d'une voix très douce, presque en murmurant :
« Il faut que tu saches que tout ce tu diras entre ces murs y restera. Je n'ai pas pour habitude de trahir les personnes qui se confient à moi, et j'ai toujours fais tout mon possible pour les aider... Mais pour cela il faut que tu te laisses aller. »
Il s'interrompu un instant avant de reprendre, un peu plus insistant :
« N'aie pas peur. »


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MessageSujet: Re: Un besoin inexplicable [Professeur Cromweel]   Un besoin inexplicable [Professeur Cromweel] Icon_minitimeJeu 10 Déc - 12:55

Emma suivit le Professeur Cromwell à l’intérieur de son bureau et s’assit dans le fauteuil qu’il lui désignait. Elle accepta avec gratitude la tasse de thé qu’il lui tendait, mais refusa poliment les gâteaux. Son estomac était noué de peur depuis l’incident, et si elle se rendait encore dans la Grande Salle, c’était uniquement pour ne pas inquiéter davantage ses frères, sa sœur, ou encore son meilleur ami, car elle était presque toujours incapable d’avaler quoi que ce soit. Elle se forçait, bien sûr, pour ne pas tomber d’inanition, ce qui ne ferait qu’augmenter la surveillance dont Morten la couvrait. Et cela pourrait avoir d’autres effets bien plus négatifs qu’un simple évanouissement. Après avoir bu une gorgée de thé, elle acquiesça silencieusement quand l’enseignant lui affirma que rien ne sortirait de ces quatre murs. C’était rassurant dans un sens.

« Je ne suis pas vos cours… Mais vous devez connaître mon frère, Morten Nielsen. » Petite entrée en matière. « Je suis la jeune épileptique du château. » Le sourire qui accompagna cette affirmation ressemblait plus à une grimace qu’à autre chose. « Mais même si ça reste la chose qui me pourrit le plus mon existence, ce n’est pas à ce sujet que j’ai besoin d’aide… »

Elle s’arrêta et chercha les mots pour expliquer ce qui s’était passé. Car elle-même, elle avait du mal à le formuler. Et puis, si Mme Pomfresh ne pouvait dire ce qui lui était arrivé, et si jamais cela venait à recommencer, cela ne voudrait dire qu’une chose : elle devrait quitter Poudlard pour subir de nombreux examens à Sainte Mangouste, ou peut-être même à Salem, aux Etats-Unis. Ils avaient fait beaucoup plus d’avancées dans la magie médicale côté outre-Atlantique qu’en Grande Bretagne. Pas étonnant, le Royaume Uni s’enterrait dans un passé qui sombrait. Que ce soit du côté Moldu ou Sorcier d’ailleurs, cela ne faisait aucune différence. Le regard de la Serdaigle se stoppa dans le vide, fixant un point imaginaire.

« Peut-être que Mrs Joween en a parlé… C’est arrivé pendant son cours. On s’entraînait pour les sortilèges informulés, pour qu’elle voie notre niveau. J’ai réussi la plupart des sorts… » Mais elle ajouta modestement : « c’est parce que je me suis beaucoup entraînée l’année passée, je savais que ça allait être au programme des BUSEs. Enfin, toujours est-il qu’il fallait lancer un sort d’Accio sur un coussin. Et pendant qu’il flottait vers moi, je me suis retrouvée… emprisonnée, je ne vois pas d’autre mot, dans mon corps. »

Emma releva les yeux vers l’homme, l’inquiétude visible dans ses deux prunelles noisette. Mais elle n’avait visiblement pas fini d’exprimer ses craintes, car elle continua :

« Mon frère, et mon ami Joshua m’ont dit qu’ils ont vu quelque chose d’étrange dans mes yeux. Mais ça a duré si peu de temps qu’ils n’en sont pas sûrs… Ils m’ont dit que mes yeux étaient des flammes. Pas juste comme si une flamme se reflétait dedans, enfin… je ne sais pas comment l’expliquer, alors que je n’ai rien vu moi-même. Je n’avais plus aucun contrôle… Sur rien. »

Après cela, elle avala une nouvelle gorgée de thé chaud, les yeux dans le vague, l’inquiétude lisible sur les traits de son visage. Elle ne prononça plus un mot jusqu’à ce que le professeur Cromwell prenne la parole. A ce moment seulement, elle releva la tête et l’observa. Morten avait raison, c’était vraiment quelqu’un qui était à l’écoute des autres. Elle se demanda pendant un instant si son frère lui avait déjà parlé quand il avait eu des problèmes… s’il en avait eu. A croire que l’aîné des enfants Nielsen était parfait…
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MessageSujet: Re: Un besoin inexplicable [Professeur Cromweel]   Un besoin inexplicable [Professeur Cromweel] Icon_minitimeJeu 10 Déc - 20:53

Cromwell se redressa un peu lorsque la jeune fille parla de Morten Nielsen, qu'elle présenta comme son frère. Effectivement, il faisait partis de ces élèves, et était déjà venu lui parler, dans ce même bureau. C'était à vrai dire un élève plutôt discret dans ses cours, bien que Cromwell ait eut des répercutés de sa réputation sulfureuse, et il descellait en lui une grande fragilité, malgré les apparences. Fragilité qu'il retrouvait chez sa soeur, bien qu'elle s'efforçait de parler d'une voix dégagée. Le fait qu'elle parla d'épilepsie évoqua également quelque chose chez lui, et il comprit un peu mieux d’où pouvait venir la souffrance qui semblait tenir les frères et sœurs en otages. C’était un sujet qui revenait parfois entre professeurs, et qui avait un jour mis Cromwell dans une colère noire. En effet, bien qu’il fut avenant et compréhensif, il n’avait pas supporté qu’un de ces collèges s’offusque un jour d’avoir vu cette jeune fille, Emma Nielsen, faire une crise sous ses yeux. Il avait même été jusqu’à prétendre que ce genre de personnes étaient à quasi égalité avec les Cracmoll, et n’avaient pas leurs place à Poudlard. Eddy qui venait d’un milieu extrêmement pauvre et s’était vu lui aussi rejeté à cause de cette différence s’était alors totalement opposé à l’autre, en le traitant d’intolérant, aussi digne d’être enseignant qu’un rat. Il ne connaissait cependant pas Emma à l’époque, et se demandait réellement comment elle supportait tout cela, se l’imaginant comme une jeune fille très seule, portant les signes de sa maladie sur elle, à la pâleur de ses joues, aux cernes qu’elle devait avoir sous les yeux, au manque d’appétit qui l’aurait rendue d’une extrême maigreur. Il fut un peu soulagé de voir que ces quelques traits ne sautait pas forcement aux yeux, et même, qu’elle affichait une certaine beauté. Il éprouvait alors une immense compassion pour la jeune Nielsen, mêlée à une certaine crainte. Qu’allait elle lui demander ? Il ne pouvait rien contre cette maladie, pas plus que les autres, il n’était absolument pas en mesure de l’aider et redoutait le moment fatidique où elle le lui demanderait. Il ne vint pourtant pas.

Elle lui parla d’un problème survenu au cours d’une heure de DCFM, et lui, essayant de suivre et de comprendre tout à fait chaque mot qu’elle prononçait, s’était tout à fait immobilisé, le souffle coupé. Il n’avait jamais entendu parler de ce genre de chose, que quelqu’un se retrouve emprisonné sous le poids de sa propre magie, mais il lui semblait cependant que cela fut facile à comprendre. Il avait bien entendu dire que la jeune épileptique était fort douée, et que si elle n’avait pas été aussi malade elle aurait peut être eut un grand destin. C’était peut être ça la cause ; sa maladie. Après tout elle restait peu costaude, et si la force de sa magie se révélait poussée à sa plus forte intensité, cela pouvait provoqué une crise, mais intérieur, silencieuse et quasi imperceptible ; il en était certain. Mais le fait que ses yeux apparaissent l’espace d’un dixième de seconde comme des flammes l’inquiétait d’avantage. Une sombre idée lui vint alors en tête, que peut être, ces crises retourneraient sa force contre elle en une sorte de magie noire et obscure. Il comprit alors tout à fait combien il était important qu’elle canalise parfaitement sa magie avant qu’il ne lui arrive quoi que ce soit. Eddy était peu être arrivé à Poudlard en cours de scolarité, cela ne lui avait pas empêché d’apprendre beaucoup de chose sur la magie noire auparavant, et d’entrevoir toute sa perversion. Il avait en effet baigné dedans lors de son adolescence, et savait comme il était facile de se noyer dedans. Il réfléchit alors une minute, but une légère gorgée de son thé et releva doucement la tête vers elle. Il l’observa alors un cours instant perdue dans ses pensées, les traits tendus, visiblement très angoissée, puis il dit d’une voix lente et assurée, convaincante :

« Je dois t’avouer que ce que tu me dis, personne ne me l’a jamais dis auparavant, et que je ne sais donc comment te venir en aide. J’ai cependant mon idée sur la question, et je dois dire que je me trompe rarement. Je crois, vois tu, que tu possèdes une très grande force, qui pourrait facilement profité de ton état maladif et se retourner contre toi. Il est cependant possible à mon avis de la contrôler pleinement, il suffirait qu’on te l’apprenne. A Poudlard, les niveaux magiques, bien que parfois très élevés, n’ont, je pense, jamais contraint un professeur à inculquer ce genre de chose à un élève de cette manière, bien qu’ils le fassent chaque jour, de manière restreinte. Je ne sais pas si tu vois réellement où je veux en venir… Le fait est que pour pouvoir vraiment t’aider à contrôler ta magie, il faut que je sache exactement jusqu’où elle peut aller, et à partir d’où elle commence à se…Rebeller dirons nous.

Il lui adressa un petit clin d’œil, et reprit :

- Je ne crois pas qu’un simple sort d’attraction puisse à lui seul te mettre dans cet état, et j’en viens donc à me demander s’il y a de quelquonque éléments extérieurs qui rentrent en compte. Ou même si ce ne serait pas une autre force qui tenterait de s’exprimer par toi. Je sais que cela doit te paraître très étrange, mais il m’est nécessaire de savoir tout cela, et de rayer par la suite les choses qui se révéleront totalement absurdes. Tu devras me rendre visite souvent, et ce ne sera pas toujours une partie de plaisir, je te préviens. Tu es bien sûr libre de refuser puisque tu es venue par toi-même à moi, mais je puis t’assurer qu’au bout d’un certain temps, nous saurons exactement pourquoi tu ressens ça, et comment faire pour éradiquer ce malaise définitivement. »

Il avait omit de parler de magie noire, l’ayant camouflée sous d’autres termes, ne voulant pas l’effrayer. Il comptait l’emmener aux confins de sa magie et de sa puissance, et était bien conscient que cela serait aussi éprouvant pour elle que pour lui, mais il ne pouvait l’abandonner. Il lui adressa alors un sourire tendre et lui demanda d’une voix pleine de douceur, mais prononcée avec force :

« Tu me fais confiance ? »


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MessageSujet: Re: Un besoin inexplicable [Professeur Cromweel]   Un besoin inexplicable [Professeur Cromweel] Icon_minitimeVen 11 Déc - 12:42

« Donc vous pensez que… c’est ma magie qui s’est mise à me contrôler ? »

Emma reposa sa tasse alors qu’elle réfléchissait. Si, comme le professeur semblait l’affirmer, c’était sa magie qui était en cause, cela voulait dire que c’était grave. Assez grave pour qu’elle quitte l’école, afin d’éviter qu’un malheur n’arrive. L’image de son violon en miettes lui revint en mémoire. Si elle perdait tout contrôle sur sa puissance, qu’adviendrait-il si c’était un élève qui était touché ? Jamais elle ne pourrait vivre avec un tel souvenir, et le gouvernement n’aurait plus qu’à lui faire subir le baiser des Détraqueurs, pire que la mort, et pourtant, punition à peine assez suffisante pour un tel acte. Elle frissonna et reporta son regard sur un point imaginaire, sur le sol. Cette solution plairait à certains professeurs, elle en avait bien conscience. Elle savait que parmi le corps enseignant, très peu nombreux étaient ceux qui n’avaient aucun préjugé à l’encontre de sa maladie. Les autres, ceux qui venaient de familles descendant d’une longue lignée de sorciers, considéraient encore l’épilepsie comme une maladie mentale, pour la plupart. Simplement parce que certaines formes créaient chez la personne atteinte des hallucinations, visuelles, auditives ou sensorielles.

C’était tellement prévisible, en même temps, venant de la part de gens qui vivaient enfermés dans des traditions sectaires. C’était ce genre de détails qui faisaient comprendre à la jeune fille à quel point le monde était cruel, et ce depuis qu’elle avait six ans. Heureusement pour elle, même si la famille de sa mère formait une des plus vieilles familles de sorciers d’Ecosse, la nouvelle avait été prise relativement bien. Il faut dire que déjà, son mariage avec un fils de Moldus avait suffisamment secoué les principes familiaux pour qu’on reproche à Emma d’être un « monstre ». Pourtant, elle ne sentait jamais à l’aise quand elle se rendait dans le manoir des Lawrence. C’était une des raisons pour laquelle elle préférait passer ses étés au Danemark, chez ses grands-parents paternels, quand, parfois, Morten et les jumeaux allaient en Ecosse. Elle reproduisait le même comportement qu’à l’école avec sa famille, se coupant volontairement d’eux.

Elle acquiesça lentement à la question qui lui était posée. Elle ne souhaitait pas vexer qui que ce soit, mais elle n’avait jamais eu confiance en personne. Cela lui était impossible, puisqu’elle n’avait déjà pas confiance en elle-même. Cependant, elle acceptait de se remettre entre les mains d’un adulte certainement plus expérimenté qu’elle sur la question. Elle n’avait, de toute façon, pas vraiment le choix. Et puis, elle supposait qu’inévitablement, toute cette histoire finirait par remonter jusqu’aux oreilles du directeur de Poudlard, alors autant que ce soit par un des membres du personnel, qui lui assurerait qu’il avait pris les choses en main. Si tant est que cela fusse possible. Quant au fait que cela ne serait pas une partie de plaisir, elle était bien d’accord avec Mr Cromwell. Ça n’avait déjà pas été très plaisant de se faire emprisonner dans son corps, alors si elle devait retenter l’expérience, elle se doutait bien que ce n’allait pas être agréable. Surtout en songeant à ce qui s’ensuivait après.

Emma avait réussi à tenir le coup le temps que le cours de Défense contre les Forces du Mal soit terminé. Après cela, Morten avait presque dû la porter jusqu’à l’infirmerie, tant elle s’était sentie faible et vide. Quand elle s’était entraînée avec Daniel et Maëdy, elle avait mis quelques minutes à ressentir l’habituel pétillement qui se produisait quand un sorcier tenait sa baguette. De même que leur jeter à chacun de nouveaux sortilèges informulés lui avaient coûté ses dernières forces. Tout juste si elle avait réussi à marcher après. Et une fois arrivés à l’infirmerie avec Morten, ce dernier l’avait déposée sur un lit et elle était tombée endormie en quelques secondes. Elle était restée couchée la journée entière, mais s’était réveillée au beau milieu de la nuit, comme si rien ne s’était produit.


« Qu’est-ce que vous entendez par éléments extérieurs ? »

Voulait-il qu’elle parle de ses soucis, de ses pensées, ce genre de choses ? C’était d’un bizarre, elle n’en parlait déjà pas spécialement aux personnes qui lui étaient le plus proches, alors se confier à un parfait inconnu lui semblait totalement incongru. Quoique… elle avait bien dit à William qu’elle était malade, quand ses nerfs avaient craqué. Une boule se forma dans son ventre à la pensée du jeune homme, tandis que sa conscience lui soufflait une petite phrase qu’Emma n’apprécia visiblement pas. Soit, peut-être que ces « éléments extérieurs » ne favorisaient pas son état physique, si son état mental était touché…
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MessageSujet: Re: Un besoin inexplicable [Professeur Cromweel]   Un besoin inexplicable [Professeur Cromweel] Icon_minitimeLun 14 Déc - 19:42

Cromwell ressentait dans ce hochement de tête une certaine réticence, et comprit que la confiance d’Emma n’était pas quelque chose qui lui revenait de plein droit, mais qu’il devrait mériter. C’était assez inhabituel pour lui, qui inspirait toujours, et à fortiori aux femmes, une grande sérénité. Inhabituel, mais pas désagréable. Cela lui confirmait surtout quelque chose dont il se doutait déjà, la jeune fille assise devant lui, au regard perdu dans le vague, était loin d’être d’une crédulité absurde, et cela lui plaisait. Car elle aurait à présent à remettre tout en question, et à être d’une extrême vigilance. Il reposa les yeux sur sa tasse de thé refroidie et se permit de manger un biscuit tout en réfléchissant à la suite des opérations. Il lui semblait d’abord primordial qu’elle essaye de se ménager tant qu’ils n’auraient pas trouvé d’où venait ce surplus d’énergie néfaste, mais surtout, qu’elle évite de se mettre en colère le plus souvent possible. Et puis…Viendraient les hostilités. Il posa alors sur elle un regard pénétrant, et commença à parler d’une voix égale, apaisante :

« Je pense surtout que parfois elle profite de ta… « Faiblesse » pour se manifester d’avantage que ce que tu ne lui permets. C’est à mes yeux comme un enfant qui profite que sa mère a le dos tourner pour faire des sottises. Pour l’instant, elles restent inoffensives, mais si on ne s’atèle pas rapidement à son éducation les choses risquent de dégénérées. »

A cette pensée il se grattait de menton que sa barbe naissante rendait douloureux, et chercha une quelquonque connexion pour dévier vers un autre point important.

« Je crois aussi que plus nous attendrons, plus cette force révoltée s’accroîtra et plus il sera facile pour elle de s’emparer de tout ton être. Tu as bien fais de venir me voir aussi vite, l’hémorragie peut encore être interrompue… Mais je ne peux te garantir de résultats immédiatement visibles. J’aimerai que tu en sois très clairement consciente, et que tu n’aies pas de remords par la suite. Ce sera dur, nous sortirons parfois de cette salle vidé de toute notre énergie vitale, et nous aurons certainement parfois envie de laisser tomber. De plus, même après être venue me voir tu risques de faire une « rechute », auquel cas tu devras bien sur venir immédiatement me voir, mais en sommes ce que je veux te dire c’est que je n’ai pas de solution miracle. Je pense savoir ce que c’est, et peut être même comment y remédier. Je ne me prétends cependant pas assez intelligent pour tout conclure d’un coup. La patience est une vertu dont je t’espère pourvue, donc. »

Il lui adressa un sourire réconfortant et reprit :

« Mais ne désespère pas, je ne t’abandonnerai pas, et m’appliquerai à te soigner, en quelque sorte. Maintenant, ce que j’entend par éléments extérieurs, ce sont principalement tes émotions aux moment de l’incident, et surtout, ce qui les a déclenché. Que tu te sois sentie joyeuse, apeurée, ou en colère, je veux tout savoir. Qui était présents, précisément ? Qui sont ses personnes pour toi ? As-tu eus quelques réticences à faire l’exercice imposé ?
Il faut également que tu essayes d’éviter les émotions trop fortes, quand cela est possible. Pas de grosses colères, pas de gros chagrin, pas de trop grande joies. Je sais que c’est dur, et que tu risques de te lasser rapidement de ce régime, mais j’ai le pressentiment que cela est lié. J’espère néanmoins me tromper. J’ai pour finir une dernière question; as-tu des causes de soucis en ce moment ? »


Il l’écouta attentivement afin de ne pas perdre une miette de ce qu’elle disait, puis, lorsqu’elle s’interrompit il répondit un simple « très bien » soucieux. Il ne savait à présent plus vraiment à quoi se fier, et surtout quoi en déduire. Il se leva alors, lui sourit de toutes ses dents malgré l’appréhension dont il était emprunt et lui soumit une proposition :

« Je pense que nous pourrons désormais passer à la phase pratique de notre « plan ». Il serait bien que nous trouvions un jour de rendez vous fixe afin de ne pas commettre de brisures, sauf en cas d’urgence bien entendu. Je te demanderai de bien te reposer avant de revenir, et d’économiser tes forces d’ici là. Surtout n’oublie pas ta baguette. Bon.. Je crois que j’ai suffisamment usé d’avertissements, je te laisse donc aller manger car je crois bien qu’il est déjà l’heure du dîner. »

Il prit sa main dans la sienne :

« A la prochaine, donc. Et tu penseras à saluer Morten de ma part, n’est ce pas ? »

Sur quoi il ouvrit la lourde porte de chaîne, et laissa sortir Emma de la pièce. Puis il retourna s’assoire à son bureau et prit sa tête dans ses mains. Il était fatigué de cette entrevue qui l’avait énormément déstabilisé… Il se promit alors de faire d’énormes recherches dès le lendemain, en espérant qu’elle lui laisserait le temps d’en savoir plus…


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MessageSujet: Re: Un besoin inexplicable [Professeur Cromweel]   Un besoin inexplicable [Professeur Cromweel] Icon_minitimeMer 16 Déc - 11:33

Emma hochait la tête de temps à autre pendant le discours du Professeur Cromwell. Elle ne s’était pas attendue à ce qu’il puisse faire quoi que ce soit, alors le simple fait qu’il ait déjà une solution lui semblait être un miracle. Et elle se doutait bien que ce n’était pas en une séance que tout partirait. Ce genre de choses, c’était comme les mauvaises herbes : il fallait s’en occuper constamment pour que ça ne revienne pas. Puis il lui expliqua ce qu’il entendait par éléments extérieurs. C’était donc bien ce à quoi elle avait songé en premier lieu. Ça allait être difficile d’expliquer cela à un parfait étranger, mais puisqu’il le fallait, elle allait s’y résoudre. Avant de se lancer, elle se remémora le cours dans sa totalité. Est-ce qu’elle devait aussi parler de ce qui s’était passé après la première prise de contrôle, ou juste de ce qui était arrivé avant ? Dans le doute, autant tout laisser sortir, l’enseignant pourrait toujours trier les informations utiles de celles qui ne l’étaient pas.

« Je me rappelle avoir ressenti une sorte de malaise quand je suis rentrée dans la salle, provoqué par le fond de la salle. En fait, il est apparu après que le Professeur Joween s’y était camouflée pour nous observer, je suppose. En attendant que le cours commence, j’ai sorti mon manuel pour le feuilleter. J’étais inquiète parce que le professeur que nous avons eu l’an dernier était… »

Elle hésita sur le terme à employer, puis se dit qu’il valait mieux se montrer franche dès le début.

« Mauvais. Je crois que c’est pour ça qu’il n’est pas resté d’ailleurs. Mais je ne pouvais pas me concentrer parce qu’il y avait une fille de Gryffondor et une fille de Serdaigle, qui s’appelle Maëdy, l’autre je ne connais pas son nom, qui étaient en train de discuter. Ensuite, deux garçons de Gryffondor sont arrivés, William et Daniel, puis mon frère, et pour finir, Joshua, qui s’est assis à côté de moi et m’a… »

Une rougeur s’empara de ses joues.

« … Embrassée, sur la joue. Après, je suis allée donner une lettre de notre mère à Morten, parce qu’elle me l’avait envoyée à moi. C’est bizarre d’ailleurs. Pour en revenir au cours, l’entrée de Mrs Joween a été fracassante, littéralement, puisqu’elle a réduit en cendres un gâteau qu’un élève était en train de manger. Ensuite, elle a fait apparaître les objets qu’elle voulait qu’on ensorcelle, puis elle nous a donné les instructions. Deux élèves sont passées avant moi, et elles ont réussi en partie. Après, ça a été mon tour. Il fallait jeter un sort de mutisme à un oiseau, immobiliser un crapaud, colorer en rouge un parchemin, soulever une plume et attirer à soi un coussin. J’ai commencé par ce que je pensais être le plus dur, les sortilèges sur les animaux. Et en finissant par le coussin, c’est quand il volait lentement vers moi que j’ai compris que quelque chose n’allait pas. »

Elle s’arrêta le temps de reprendre sa respiration, puis continua.

« Quand les autres élèves ont continué de défiler, j’ai mis quelques minutes avant de pouvoir faire sortir une simple gerbe d’étincelles de ma baguette. Il a fallu qu’on se mette par groupe de trois après, et Morten s’est retrouvé avec William et la fille de Gryffondor. C’était assez stressant de voir les deux garçons dans le même groupe, surtout quand on sait qu’ils se détestent cordialement. Et il a fallu que je jette à nouveau des sorts. A la fin du cours, Morten m’a emmenée à l’infirmerie, et je me suis endormie là-bas. Quand je me suis réveillée, c’était comme si rien de tout cela n’était arrivé. Et c’est tout depuis. »

Mr Cromwell acquiesça suite à tout cela, se contentant de répondre par un « très bien » qu’elle sentait empreint de confusion. Oui, le problème n’était pas simple, et peut-être qu’il réalisait seulement dans quoi il venait de s’embarquer. Quand il parla de disponibilités, elle glissa doucement qu’il n’y aurait pour elle pas d’autres possibilités que les mardis soirs ou les samedis matins. Et en effet, c’était l’heure du dîner, et la jeune fille savait que si elle ne descendait pas rapidement dans la Grande Salle, deux garçons allaient se lancer à sa recherche, très inquiets certainement. il valait mieux pour elle qu’elle s’y rende prestement. Elle salua le professeur d’un signe de la tête, promettant de transmettre son salut à son frère, puis sortit du bureau. Elle ignorait où cela les mènerait, mais au moins, quelqu’un était au courant maintenant.

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Emma Nielsen
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