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 Par un temps de grisaille... [PV William]

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MessageSujet: Par un temps de grisaille... [PV William]   Par un temps de grisaille... [PV William] Icon_minitimeDim 1 Nov - 0:01

...
Elle montait les marches, précipitamment, un étrange pincement douloureux dans la poitrine. Sa respiration saccadée faisait écho à la rapide cavalcade de son coeur. Tout semblait tanguer autour d'elle à mesure qu'elle progressait. Mais après tout... l'escalier de la volière étaient en colimaçon, c'était tout à fait normal.
Quoique...
...


Enfin Abigail atteignit la dernière marche de la tour, et se retrouva face à la porte grinçante menant à la volière. Pesant de tout son poids contre le battant gonflé par l'humidité, elle l'ouvrit violemment, sous l'effet d'une colère dont elle ne connaissait pas la cause exacte. Cela provoqua la panique chez les volatiles perchés aux alentours, qui s'envolèrent dans une cacophonie éreintante, répandant tout un tas de plumes colorées dans leur sillage. A bout de souffle, tremblante de la tête aux pieds, la jeune fille lança un regard aux chouettes, hiboux, et autres rapaces qui la fixaient du haut de leurs perchoirs, de leurs immenses yeux perçants, courroucés par son irruption impromptue. Le lieu semblait désert...

Retenant tant bien que mal ses sanglots, Abigail hoqueta à plusieurs reprises... avant que les larmes ne se bousculent devant ses prunelles azures, lui brouillant totalement la vue. Puis ce fut l'hécatombe.
La tête entre les mains, gémissant en même temps qu'elle pleurait, la jeune serdagile recula inconsciemment et, son dos ayant heurter la pierre glacée du mur le plus proche, elle s'y laissa glisser, aveuglée par un torrent intarissable de larmes...

La cause de sa tristesse ? Un trop plein de choses qui s'accumulaient depuis plusieurs jours déjà, qu'elle encaissait sans rien dire jusqu'au moment où elle avait fini par déborder complètement, à l'abris des regards indiscrets. Son frère, qu'elle n'avait pas encore revu et qui lui manquait terriblement, certains de ses professeurs, qui semblaient s'acharner sur elle alors qu'elle faisait tout pour que son travail soit parfait, les autres élèves, qui ne lui prêtaient pas la moindre attention malgré ses timides tentatives pour les approcher... le fait qu'elle n'est personne à qui écrire, aussi, ni aucune lettres à recevoir de qui que ce soit. Enfin, en bref, tout un tas de petits trucs qui font habituellement qu'une vie est agréable à l'école de magie.

Elle savait bien qu'elle n'avait pas était très maligne en montant jusqu'à la volière, après tout quelqu'un pouvait toujours débarquer et la surprendre, chose qu'elle ne supporterait pas. Mais ce lieu lui avait parut, lorsque son sentiment de malaise l'avait empli, le seul étant le plus proches, et probablement le plus vide possible.

Aussi Abigail laissa t-elle libre cours à son chagrin, sans se soucier le moins du monde du regard outré des volatiles, ou que quiconque ne la surprenne. Recroquevillée sur elle-même, elle continuait à pleurer toutes les larmes de son corps, la tête entourée de ses bras, ses bras appuyés sur ses genoux, ses genoux repliés contre sa poitrine...


Dernière édition par Abigail Green le Mar 3 Nov - 0:37, édité 1 fois
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Abigail Green
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MessageSujet: Re: Par un temps de grisaille... [PV William]   Par un temps de grisaille... [PV William] Icon_minitimeLun 2 Nov - 1:23

Un étrange sentiment enveloppait le cœur de William. Tellement étrange qu'il ne savait pas trop bien le définir au juste. Une sorte d'angoisse sourde et tamisée, cachée, tapie dans l'ombre. Mais angoisse de quoi ? C'était bien la question. Will avait l'habitude de se sentir un peu mal parfois, le moral redecsendant ; il y avait des périodes comme ça où il repensait à sa "famille", sa mère, son père, son passé, et où il avait des petits coups de blues. Mais ce qu'il ressentait alors n'était pas pareil que maintenant. Comme si il était un peu oppressé... Sans en connaître la raison.

Enfin il y avait bien une chose, c'était qu'il n'avait pas vu Abigail depuis "longtemps" maintenant. Sa notion de temps long était assez déformée quand il s'agissait de sa petite soeur, puisque pour Will ne pas la voir pendant une seule journée lui paraissait déjà être une éternité. Mais dans les dédales de couloirs de Poudlard, avec des emplois du temps complètement différents et des activités telles que le Quidditch qui prenait beaucoup de temps et d'énergie à William, il arrivait que le frère et la soeur ne se croisent pas pendant quelques jours, comme c'était le cas justement. William se sentait alors étrangement coupable, comme si le fait qu'il ne prenne pas des nouvelles d'Abi pendant ce laps de temps pouvait signifier qu'il l'abandonnait d'une quelconque façon. Ca n'était pas le cas bien entendu, mais il ne pouvait pas s'empêcher de ressentir de la culpabilité, comme en ce moment même. C'était peut-être ça, son étrange sentiment.

Du reste, il s'était promis de partir à la recherche d'Abigail, et c'est ce qu'il avait justement fait. Il avait été voir auprès des Serdaigles de sa classe, après ses cours, pour savoir où elle était. Il avait du en interroger plusieurs, et en forcer quelques uns à aller voir dans la salle commune si elle n'y était pas. Finalement, une fille de sa classe était descendue des dortoirs pour lui dire qu'elle avait vu Abi se diriger vers la Volière.
William avait froncé les sourcils, intrigué : la Volière ? Ni Abi ni lui n'avait de hibou, et ils ne recevaient jamais de lettres, ni l'un ni l'autre, n'étant abonné à aucun journal en particulier. Quant aux nouvelles de la famille, aucun des deux ne s'attendait à en recevoir. Que pouvait-elle donc faire là-bas ? Son amie s'était peut-être trompée en la voyant aller dans cet endroit ?

Faute d'avoir une meilleure piste, et pour s'assurer qu'elle n'y était tout de même pas, William s'était finalement dirigé vers la tour aux oiseaux pour en avoir le coeur net. C'est sans grande conviction qu'il passa la tête par la porte et il ne comprit pas tout de suite ce qu'il y vit.
Mais lorsqu'il reconnut la chevelure de sa petite soeur, sa silhouette recroquevillée sur elle-même, secouée de sanglots, le Gryffondor ouvrit de grands yeux affolés alors que son coeur semblait exploser soudainement sous un sentiment violent d'inquiétude et de peur sans borne.


"Abi ?! Qu'est-ce qu'il y a ? Pourquoi est-ce que tu pleures ? Tu es blessée ? Quelqu'un t'as fais du mal ?"

William ne pouvait jamais s'empêcher d'amplifier les choses quand il s'agissait de sa cadette. Il fallait toujours qu'il s'inquiète plus que de raison pour elle, qu'il s'imagine immédiatement les pires choses qui soient. Si elle avait l'air triste, il pensait que c'était de sa faute et qu'il était un mauvais frère. Très tôt, très jeune, il avait compris qu'il devait assumer la responsabilité de protéger lui-même cette petite chose qu'il considérait comme fragile et angélique, et ce sentiment était resté ancré en lui. Une telle responsabilité pour un tout petit garçon laissait des marques, même après avoir beaucoup grandit. Et puis à cela était toujours mêlé un autre sentiment qu'il avait lui aussi adopté lorsqu'il était très jeune, c'était la peur immense de se retrouver seul au monde si jamais Abi n'était plus là. William s'était très souvent demandé ce qu'il serait devenu si elle n'avait pas existé, en la voyant rire, s'amuser, lui sourire tout simplement. Alors dès qu'il lui arrivait la moindre égratignure, il prenait réellement peur ; peur de la perdre.

Le jeune homme s'était spontanément approché de sa soeur, accroupi devant elle, et la recouvrait de ses bras comme pour créer une barrière contre ce qui pouvait la blesser autant pour qu'elle pleure ainsi.
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William Green
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MessageSujet: Re: Par un temps de grisaille... [PV William]   Par un temps de grisaille... [PV William] Icon_minitimeMar 3 Nov - 0:07

Déconnectée. C'est ainsi qu'Abi se sentait, à travers le ruisseau de larmes qui fuyaient ses paupières closes. Déconnectée de quoi au juste ? De la réalité ? Du "monde" ? ... En y repensant c'était à peu près ça. Tout se déroulait comme dans un rêve, comme si son esprit s’était envolé dans un coin de la petite pièce et y observait la scène : la porte de la volière qui grinçait à nouveau, laissant pénétrer un inconnu dans le noble sanctuaire des rapaces, la voix qui s'était soudain élevée dans les airs, que la jeune serdaigle n'arrivait pas à identifier... Il lui semblait pourtant qu'elle lui était familière, cette voix. Mais pour ses oreilles noyées par ses propres gémissements, elle n’était qu’un sourde grondement aux paroles indistinctes. Seules l'anxiété et la douceur profonde du ton sembla capable d’éveiller en elle une partie de sa rationalité, une toute petite parcelle de sa conscience brouillée.

Mais lorsqu'elle perçu le jeune homme qui se rapprochait, plus qu'elle ne l'entendit tant elle se sentait perdue, Abigail tenta de retenir autant qu’elle le pouvait ses sanglots étouffés. Qui que ce soit, il ne devait pas la voir dans cet état misérable. Non, il ne fallait pas...


*Allez ma vieille... reprend toi... ! Reprend toi !*

Elle sentit alors l'inconnu s'accroupir devant elle... que lui voulait-il ? Ne voyait-il pas qu'elle n'était pas franchement réceptive et qu'elle voulait être seule ?! ... Elle avait honte d'elle même. Honte que quelqu'un ait fini par la surprendre, mais, surtout, honte de s'être laissée allez à craquer dans un endroit pareil. Peu à peu, entre deux hoquets et respirations haletantes, la jeune fille se força à se calmer. Au bout de quelques minutes, elle y était parvenue, même si elle sentait que le flot salé qui lui obstruait la vue n'était pas encore tout à fait prêt à tarir. Ce n'est qu'alors qu'elle reprit tout à fait possession de ses sens, et qu'elle se rendit compte que le jeune homme à la voix grave l'avait recouverte de ses bras... et que son odeur lui était tout à fait familière...

Retenant son souffle, le visage toujours masqué par ses propres bras, la jeune Abi se mit à fixer le sol couvert de vieilles fientes, comme bloquée, ses lèvres ne laissant plus échapper que de rares hoquets bien que les larmes soient toujours aussi présentes...


"... William ?"

Sa voix n'avait été qu'un murmure gargouillé par sa gorge nouée, tant sa surprise et sa frayeur étaient grandes. Surprise de le retrouver maintenant, frayeur parce qu'il était l'unique, la seule personne qu'elle aurait voulu ne jamais rencontrer dans ces circonstances. De tout ce qu'elle se reprochait, causer du souci à son frère était la dernière chose qu'elle voulait faire. Mais apparemment... c'était fichu.

Inspirant à fond, le corps assaillit de frissons, l’adolescente releva la tête, lentement, tremblante, et finit par rencontrer le regard insistant de son frère. Les sentiments semblaient se bousculer dans ses yeux, de la même couleur profonde que les siens: peur, inquiétude, amour, douceur, colère... tant de choses qu'elle s'était jurée de ne plus jamais l'amener à ressentir pour elle ! Tant de chose auxquelles elle voulait lui éviter de penser... non... Surtout pas... il ne devait pas croire qu'elle se sentait mal.

*je dois... sauver les apparences... je dois au moins faire ça.*

Essuyant ses magnifiques yeux bleus quelque peu rougis par les larmes, Abigail se força à sourire, reniflant toujours légèrement, et tenta de prendre le ton le plus détaché possible...


"Tiens... qu'est-ce que tu fais là ? Tu ne devrais pas être en cours... ?"

En son fort intérieur, elle grimaça. Cela sonnait encore plus faux qu’elle ne l’aurait imaginé. D’un côté, la jeune fille avait envie que William se préoccupe un peu d'elle, de ce qui lui arrivait... mais elle savait aussi que c'était tout à fait égoïste, qu'elle ne pouvait pas se permettre de l'embêter avec des choses aussi futiles. Il devait vivre sa vie, sans plus jamais se mettre en danger ou s'inquiéter pour elle... elle se l'était promis...


Dernière édition par Abigail Green le Mar 3 Nov - 23:58, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Par un temps de grisaille... [PV William]   Par un temps de grisaille... [PV William] Icon_minitimeMar 3 Nov - 0:42

Les sourcils épais de William se froncèrent encore plus qu'ils ne l'étaient déjà, d'inquiétude, d'incompréhension, de peur, de frustration, de colère contre un ennemi invisible et inconnu, bref, tant d'émotions qui se bousculaient en lui en cet instant qu'il ne savait laquelle choisir. Et Abigail qui n'arrangeait rien en essayant d'éluder ses questions. Will emprisonna le visage fin de la jeune fille dans ses mains larges, mais avec une grande délicatesse. De ses pouces, il essuya quelques larmes qui roulaient encore sur les joues de sa petite sœur, puis chercha à capter son regard. Il voulait qu'elle le regarde droit dans les yeux, parce que les deux prunelles de la jeune Serdaigle, d'un bleu époustouflant, permettaient souvent à William de lire au plus profond d'elle-même.

"Abi, qu'est-ce qui s'est passé ? Qu'est-ce qu'il y a ?" redemanda une nouvelle fois William, en insistant sur les mots pour lui faire comprendre qu'il ne lâcherait pas le morceau.

"Les cours sont finis depuis un moment... Depuis quand es-tu là ?"

Pour qu'elle ne se rende même plus compte du temps qui passait, c'est qu'elle devait s'être réfugiée ici depuis un moment. Et savoir que sa sœur se trouvait dans cet état bien avant qu'il n'arrive serrait d'autant plus le cœur de Will, qui se reprocha intérieurement de ne pas l'avoir cherchée avant. Mais quel grand frère était-il pour la laisser ainsi ?

"Je t'ai cherchée un moment, ce sont tes amis qui m'ont dit qu'il t'avait vue te diriger par ici."

Une pensée s'insinua soudain dans l'esprit de William. Etrange, improbable idée, mais elle était tout de même là... Est-ce qu'Abigail aurait reçu des nouvelles de leurs parents ? Est-ce que c'était ça qui l'avait mise dans cet état ? La mâchoire du Gryffondor se contracta et ses yeux s'assombrirent dangereusement ; leurs parents les avaient déjà assez fait souffrir par le passé, ils ne pouvaient pas les laisser tranquille, maintenant qu'ils se trouvaient tout les deux dans une ambiance familiale et paisible ? William avait déjà du s'interposer une fois entre Abigail et leur père, et il savait qu'il n'hésiterait pas à le refaire si c'était nécessaire. Si leur paternel commençait à harceler Abi par lettres, il irait lui-même le retrouver et l'obligerait à arrêter ça.

"Tu as reçu des nouvelles de... Des parents ? Ce sont eux qui te mettent dans cet état, c'est ça ?"

L'attitude de William pouvait passer pour de la rébellion contre ses propres parents, et il l'assumait parfaitement ; il était tout à fait conscient de ne pas se comporter en fils modèle, que ce soit aujourd'hui ou par le passé - quoique ses parents n'aient jamais vraiment été des modèles eux-mêmes. Mais pour Abigail, il aurait tout fait, et il ferait tout, il se l'était juré à maintes reprises. Et si ça devait passer par le fait de tourner le dos définitivement au semblant de famille biscornue qu'ils avaient tous les deux, alors il le ferait sans hésiter la moindre seconde. Tout, pourvu qu'Abigail se sente bien et heureuse, comme elle l'avait rendu heureux quand ils n'étaient pas encore à Poudlard.
Gryffondor

William Green
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MessageSujet: Re: Par un temps de grisaille... [PV William]   Par un temps de grisaille... [PV William] Icon_minitimeMer 4 Nov - 0:58

Lorsque son ainé l'obligea à tourner la tête vers lui, cherchant désespérément à capter son regard, Abigail ne put faire autre chose que de détourner les yeux... Si jamais William parvenait à fixer ses magnifiques prunelles azur, c'en serait fini de ses piètres tentatives pour masquer les sombres pensées qui l'assaillaient. Il avait toujours eu ce pouvoir sur elle, cet espèce de don qui s'avérait d'ordinaire bien pratique: lorsqu'elle voulait lui parler sans un mot, lui transmettre ses sentiments les plus profonds alors qu'ils ne faisaient que se croiser le long des couloirs de Poudlard surtout. Mais à cette occasion, dans cette situation, c'était plus une malédiction qu'autre chose. Elle ne voulait pas qu'il sache quoi que ce soit...

*C'est peut-être gamin et trop sentimental, mais je ne veux pas qu'il... qu'il se torture pour moi. Il ne mérite pas ça... mais qu'est-ce qui m'a pris, bon sang, qu'est-ce qui m'a pris ?! J'aurai du résister encore un peu... juste le temps... de me cacher dans un placard ou je ne sais où !...je,je...*

Un nouvelle flopée de larmes détrempant ses joues enflammées, la jeune fille s'obligea à ne penser à rien d'autre qu'aux chouettes, plumes, et aux perchoirs de bois... Si elle se laissait à nouveau aller, elle ne ferait qu'aggraver l'état des choses. Inattentive à ce que Will lui disait, tant elle s'était concentrée sur cette toute petite fissure, là, près de son pied... qui ressemblait d'ailleurs à s'y méprendre à une griffe de chat, ou peut-être d'ours ? Après tout il y en avait trois parallèles... enfin bref, tout à fait inattentive, dirons-nous, la jeune serdaigle sursauta lorsqu'elle l'entendit prononcer le mot "amis", et se retourna involontairement vers lui, plongeant vivement ses grands yeux écarquillés dans son regard inquiet... et se rendit compte un peu trop tard que c'était justement ce qu'elle avait voulu éviter à tout prix jusque-là.
Mais en même temps... des "amis" ? Qui avait bien pu lui dire ça ? Qui avait bien pu la dénoncer... ?!

*Non, je ne sais pas qui c'est mais ce n'est pas sa faute... probablement pas... après tout je ne connais personne et puis, personne ne veut me connaître apparemment, alors...*

Le flot assourdissant de ses pensées fut cependant bien vite interrompu, à nouveau, lorsqu'elle vit Will se renfrogner, fronçant les sourcils encore plus qu'ils ne l'étaient déjà, si c'était possible, sa colère transparaissant par toutes les pores de sa peau... ou peut-être était-ce autre chose ?
Toujours est-il qu'en l'entendant prononcer ces paroles à propos de leurs parents, et le voyant s'énerver tout seul, de plus en plus, Abigail écarquilla les yeux encore plus, étonnée...


"Mais qu'est-ce que...?"

Elle s'arrêta brusquement, n'osant plus prononcer un mot devant le trouble de son grand frère, ses expressions exagérées qui ne cessaient de se modifier. La colère, la peur, l'inquiétude, la résolution... ainsi que tout un tas d'autres émotions qui se bousculaient sur ses traits tendus. Car, mine de rien, cette capacité à pouvoir lire dans l'autre n'était pas à sens unique.

*On dirait qu'il psychote mais...*


"Qu'est-ce que tu vas t'imaginer ?"


Sans le vouloir, la jeune serdaigle avait terminé sa pensée en s'exprimant à voix haute... Les lèvres pincées, elle finit d'essuyer ses paupières humides, du dos de la main, avant de refixer son regard dans les prunelles de William.

"Will, écoute, c'est rien, je..." , s'interrompant à nouveau, elle se pinça les lèvres, indécise... "Je suis juste fatiguée, tu vois, c'est absolument rien, tu n'as rien à te reprocher, et je..."

Sa gorge s'étrangla sur ces derniers mots, et Abi ne parvint pas à terminer.
En guise d'excuse, elle lui adressa un faible sourire. Elle posa ses mains fines à la peau si blanche sur les siennes et entreprit de dégager doucement son visage de l'étreinte de son aîné. Une fois cela accompli, la jeune fille pressa délicatement ces larges mains qui pouvaient sans problème faire le tour de ses propres poignets, avant de les abaisser, toujours aussi lentement. Ne sachant plus quoi dire, la seule chose qu'elle trouva à faire, pour lui exprimer sa gratitude, fut de se pencher pour déposer un léger baiser sur la joue de son grand frère. Enfin, la jeune serdaigle recula, avant de replonger son regard dans le sien, un sourire timide étirant ses lèvres. Fini, les larmes, les pleurs, les gémissements... mais pas non plus la tristesse. Cependant, dans son coeur, dans son âme même, elle savait qu'elle devait se montrer forte pour ne plus être un poids sur les épaules du jeune gryffondor...


"Ecoute, Will, je... je te remercie, vraiment. Mais je ne veux pas que tu t'inquiètes pour moi, je... tu ne dois pas d'accord ? Il faut que tu vives, toi, pas que tu sois tout le temps derrière moi et... et les parents n'ont rien à voir là dedans, d'accord ? Je suis juste épuisée en ce moment, avec les cours, tout ça, et j'avais besoin de me retrouver seule un instant, c'est tout...."

C'était une demi-vérité, en quelque sorte, mais c'était aussi la seule chose qu'elle arrivait à lui avouer. Du temps pour elle ? Abi en avait autant qu'elle le souhaitait, ne s'étant attachée à personne. Sans compter qu'elle avait bel et bien reçu des nouvelles de ses parents... enfin, de son père, qui lui disait qu'il lui tardait de la revoir... mais c'était il y a déjà un bon mois auparavent, et elle ne lui avait pas répondu, pas plus qu'elle n'en avait parlé à William, de peur qu'il ne s'échauffe comme il le faisait toujours.

*Pourvu qu'il ne cherche pas plus loin...*
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MessageSujet: Re: Par un temps de grisaille... [PV William]   Par un temps de grisaille... [PV William] Icon_minitimeDim 8 Nov - 21:42

"Juste fatiguée ?"

William n'avait pas pu empêcher l'intonation suspicieuse d'enrober sa question. Il avait du mal à croire en la réponse d'Abigail, qui ne le satisfaisait qu'à moitié. Et il savait pourquoi : il connaissait sa sœur par cœur, ou du moins presque par cœur (qui pouvait se vanter de connaître parfaitement quelqu'un ? C'était déjà suffisamment difficile de se connaître soi-même...). Parfois William se demandait s'ils n'avaient pas développé tous les deux un don pour la télépathie. C'était si simple de communiquer avec Abi, simplement d'un regard. Quand ils étaient petits, un seul coup d'oeil et elle comprenait qu'elle devait aller se réfugier dans le placard de l'entrée quand son père arrivait ; ou bien qu'elle devait rester derrière William quand une situation était prête à mal tourner avec les autres enfants, dans la rue ; ou encore une petite blague rien qu'à eux deux qui passait simplement par leurs prunelles claires.

C'était aussi pour ça qu'il tenait tant à sa soeur : contrairement à leurs parents, elle était une des seules à le connaître presque totalement. Will était un étranger pour son père et sa mère, il le savait. Bien entendu, leur mère était plus proche d'eux et avait souvent essayé de tenir son rôle correctement. Mais le manque de confiance entre les membres de la famille Green était bel et bien là et plus les années passaient, plus William grandissait et moins il se dévoilait à celle qui était sa mère. En revanche, Abigail et lui en apprenaient de plus en plus l'un sur l'autre.

Là, William n'avait eu qu'à plonger ses yeux dans les siens pour savoir qu'elle lui cachait quelque chose. Ca le peina un peu, même s'il tenta de se faire une raison : Abigail était grande, elle devenait chaque jour de plus en plus une jeune femme. Elle n'était plus le petit bébé que Will devait protéger, il le savait bien. Elle avait le droit d'avoir sa vie sans que son grand frère soit constamment sur son dos, ça aussi il le savait. Il allait falloir qu'il apprenne à la laisser s'éloigner de lui de plus en plus, pour qu'elle puisse vraiment grandir, murir et tracer son propre chemin seule et tranquille. Mais rien que cette pensée arrachait le cœur du jeune homme qui avait l'impression d'un autre côté que ça ressemblait à un abandon. C'était pour le bien de sa sœur, mais pas pour son bien à lui.

Il poussa un soupir plus ou moins retenu et se força à ne pas obliger Abi à lui dire ce qui n'allait pas. Il fallait qu'il s'y fasse.


"Je te comprends petite sœur."

C'est tout ce qu'il avait pu dire pour l'instant. Sa gorge était un peu nouée, tout comme son estomac. C'était difficile, après toutes ces années passées à la surprotéger, d'arrêter de la couver. Mais William sentait aussi que son propre amour pour sa sœur risquait d'étouffer la jeune fille.

"Je vais te laisser un peu avec toi-même alors." Will parlait d'une voix très douce et basse. Il déposa un léger baiser sur le front d'Abigail. "Mais je suis toujours là... Je serai toujours là. Ne m'oublie pas. Et promet-moi que dès que tu as besoin de me parler, tu n'hésiteras pas. Quelque soit le jour et quelque soit l'heure."

Le Gryffondor se remit debout au prix de grands efforts, non pas physiques bien sûr mais mentaux : il aurait tellement voulu rester là à la serrer dans les bras et à la bercer pour la calmer tout à fait. Mais elle en avait sûrement assez qu'il la traite comme une enfant qu'elle n'était plus. Il devait vraiment se faire à cette idée. Mais est-ce que ça devait vraiment lui faire si mal ?

"Et surtout repose-toi bien pour ne plus être fatiguée."

Il lui tourna le dos autant pour s'apprêter à partir que pour qu'elle ne puisse pas lire sur son visage la difficulté qu'il éprouvait à la laisser tranquille. Il s'arrêta dans son chemin jusqu'à la porte, mais ne se retourna pas.

"Tu... On se revoit bientôt, hein ?" demanda-t-il d'une voix un peu penaude, comme si lui était encore un petit garçon.

[HJ : à toi de voir si on conclut là ou bien si Abi retient William, c'est vraiment comme tu veux ^^]
Gryffondor

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MessageSujet: Re: Par un temps de grisaille... [PV William]   Par un temps de grisaille... [PV William] Icon_minitimeMar 10 Nov - 22:34

Contrairement à tout ce à quoi elle s’était attendue, contrairement à tout ce que, même au plus profond d’elle même, elle aurait voulu, William lui témoigna sa compréhension. Et, ça, c'était tout autant parfaitement normal que très douloureux. Parfois, la jeune fille se maudissait de cette capacité qu'il avait de lire en elle, mais encore plus lorsqu'elle arrivait à lui faire entendre ce genre de choses, qu’il les comprenait exactement comme elle l’avait voulu. Certes il était son grand frère, certes il continuait à la couver... mais...

*reprend toi, Abi...*

C'était ce qu'elle "avait voulu", elle s'en persuadait un peu plus à chaque seconde. Elle "avait voulu" qu'il parte de son côté, qu'il la laisse "grandir". Mais pas parce qu'elle le souhaitait pour elle, mais plutôt parce qu'il n'y avait qu'ainsi qu'il pourrait commencer à vivre sa vie, sans se soucier de ce qu’elle faisait ou ressentait... ou plutôt : sans chercher à s'immiscer en permanence dans ce qu’elle subissait chaque jour.

*Oh Will, Will, Will... je suis déoslée, je suis désolée...*

Les larmes recommencèrent à couler dès l'instant où il se pencha sur elle pour embrasser son front. C'était un mal nécessaire. Ils le savaient tout deux. Leur relation devait évoluer, plus qu'elle le l'avait déjà fait, et pour cela il était nécessaire qu'ils arrêtent de s'étouffer mutuellement... ou tout du moins était-ce la vision qu'Abigail avait des choses, elle qui ne pensait pas vraiment à sa propre personne, mais plutôt à ce grand frère dont elle empêchait la liberté...

*Je suis désolée, mais tu ne dois pas jouer plus longtemps le rôle de nos parents, ce n'est pas à toi de faire ça, pas du tout... pas du tout...*

Un nouveau hoquet la secoua, mais elle fit tout pour garder une expression neutre, autant qu'elle le pouvait, ne voulant pas exploser à nouveau devant lui, où il ne pourrait jamais la laisser...


"Je... je n'oublies pas, tu sais. Je veux juste..."

*Que tu t'occupes un peu de toi...*

"un peu de temps pour réfléchir..."

Le nouveau mensonge s'était coincé dans sa gorge, tant et si bien que William ne l'avait probablement pas entendu. Mais tant pis... car il se relevait déjà, difficilement... ça semblait tourner au mélodrame, mais comment faire autrement ? L'air semblait plus lourd, l'atmosphère plus épaisse.

En entendant les nouvelles paroles de son frère, au sujet de sa fatigue, Abigail ne pu réprimer un sourire triste. Le message était clair: il avait percé son jeu depuis le début... ce qui n'était pas bien difficile en même temps, elle mentait tellement mal !

Et il commença à s'éloigner, à s'éloigner...à s’éloigner... tout semblait tourner dans la tête de la jeune serdaigle, et ses pensées ne faisaient que raisonner à ses oreilles, sans qu'elle ne puisse y mettre de l'ordre, leur trouver une cohérence logique... il partait. Il partait, et c'était à cause d'elle. Il partait, mais en même temps elle l'avait voulu non ? C'était elle qui l'avait forcé, non ? Donc c'était normal, qu'il parte, qu'il...

La dernière phrase qu'il prononça était tellement emprunte d'inquiétude, de peine, et d'innocence... mais une fois de plus Abigail n'en saisit que le ton, pas les paroles, tant les tourments qu’elle s’était infligés continuaient à tourbillonner bruyamment, dans un brouhaha assourdissant... elle fixait son large dos, le regard embrumé, sans ciller.
Il partait, il s'en allait, il la quittait il...

*... m'abandonne ?*

Sans s'en rendre compte, Abi s'était relevée, tremblante, et... elle se précipita vers lui. Elle pleurait, encore, et encore, véritable flot de larmes cristallines, la tête enfouie dans le dos de Willam, enserrant son torse entre ses bras fins à la peau si pâle, et ses mains, crispée, agrippant sa robe de sorcier pour ne plus la lâcher. Jamais, pas maintenant, pas tout de suite....

Entre deux perles salées, entre deux inspirations hachées, elle ne pu articuler que quelques mots, noyés en majeure partie, presque inaudibles à cause de son visage enfouit dans ce dos si rassurant, ce dos qui appartenait à la seule
personne qu'elle considérait comme sa "famille"...


"Je ne suis, qu'une égoïste... une... une sombre idiote et... et égoïste... j'aurai... j'aurai du te laisser partir et te laisser ne plus te préoccuper de moi, jamais… mais... tu..."

Elle s'étrangla à nouveau sur ses propres mots, serrant un peu plus son frère contre elle. Elle ne voyait pas son visage, mais elle s'en fichait. Il devait juste savoir. Savoir ce qu'elle ressentait, savoir ce qu'elle pensait...

"Je ne voulait pas que tu fasses comme si tu étais papa, ou même maman... mais, mais ... je suis tellement.. égoïïste !!"

Quelqu'un qui parle en pleurant, c'est souvent moche. Très moche. Surtout lorsque cette personne n'arrive pas à articuler, s'arrête sur certains mots, en prolonge d'autres... Mais Abigail s'en moquait, elle n'était pas ce genre de personne là. Et elle savait, par-dessus tout, que même si elle n'arrivait pas à tout lui dire, William comprendrait, comme il l'avait toujours fait, comme il continuerait probablement à le faire, encore, pendant longtemps... ou tout du moins l'espère t-elle, vraiment.


Dernière édition par Abigail Green le Ven 13 Nov - 21:40, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Par un temps de grisaille... [PV William]   Par un temps de grisaille... [PV William] Icon_minitimeMer 11 Nov - 0:58

Lorsqu'il sentit ses petits bras se refermer sur lui, William fut littéralement submergé de sentiments en tout genre. Joie intense, tristesse énorme aussi, colère de ne pas pouvoir effacer ces larmes du visage d'Abigail, trouble, peine, liesse, soulagement... Il n'y avait qu'elle au monde pour lui faire ressentir autant de choses en même temps. D'ailleurs c'était pour ça que le lien entre eux était si fort, pour ça qu'il avait aimé sa soeur tout de suite : dès que William avait posé les yeux sur elle et qu'il avait été en âge de comprendre, elle lui avait fait ressentir des sentiments qu'il ne connaissait pas jusque là. Avec leurs parents, c'était peur, chagrin et peu de tendresse ; avec elle c'était émerveillement, joie et rires. Et fierté aussi. Parce qu'elle avait longtemps été la seule à l'admirer. Et pour l'égo malmené de William, c'était un grand soulagement.

Il l'aimait tellement, sa petite soeur. Elle n'arrivait pas à comprendre, ni même à croire sûrement, tout ce qu'elle pouvait représenter pour William. C'était son seul point d'ancrage, c'était le bonheur de son passé et il savait que tant qu'elle serait dans les parages, ce serait le bonheur de son présent.

Will écoutait Abigail parler tout en serrant les poings, mais en même temps ses paroles lui arrachèrent un très léger sourire : c'était tout elle, ça, le faire passer avant tout, et surtout avant elle-même. Elle voulait le bonheur de son frère et prenait tout le temps sur elle, au détriment de ce qu'elle pouvait vouloir ou souhaiter.
Il prit délicatement les petites mains d'Abi dans les siennes et la fit se décrocher de lui pour qu'il puisse se retourner verrs elle. Elle pleurait à gros sanglots qui brisèrent littéralement le coeur de Will. Comme quand ils étaient petits. Presque à chaque passage de leur père. Elle pleurait et William se sentait impuissant et misérable face à ces larmes qu'il ne pouvait empêcher. Et tellement triste de la voir dans cet état, alors qu'il était si heureux quand elle souriait... Et depuis qu'ils étaient tous les deux à Poudlard, c'était presque un rêve : ils étaient beaucoup mieux. Will n'avait pas vu Abi pleurer depuis très longtemps. Tenant toujours ses mains dans les siennes il l'attira contre lui et l'enlaça tendrement tout en la berçant très doucement et en lui caressant les cheveux.


"Abi... Quand comprendras-tu que je ne suis vraiment heureux que lorsque je m'occupe de toi ?" commença-t-il d'une voix tendre et basse. "Tu es ma petite soeur et que je sois loin de toi ou non, ça ne change pas le fait que je pense à toi, que je me demande comment tu vas, si tout se passe bien... Je suis comme ça, je ne sais pas si je pourrais y changer quelque chose. J'essayerai si tu le veux. Pour toi, pour te laisser respirer. Je suis prêt à être moins sur tes talons, à moins te couver. Mais ne me demande pas d'arrêter de m'inquiéter pour toi ou de me préoccuper de toi... Je ne pourrais pas."

Il s'arrêta un instant dans sa longue tirade et laissa les minutes s'écouler pour qu'Abi puisse calmer ses pleurs, pour qu'elle puisse se sentir en sécurité, consolée.

"Tu sais que je ne veux pas et que je ne peux pas remplacer nos parents, même si je l'aurais vraiment voulu. Mais te protéger c'est ce que j'ai toujours fait et ce que je sais de mieux faire dans ma vie. Je me sentirais vraiment inutile pour le coup si je ne pouvais plus faire ça..." dit William en riant, un peu gêné.

Il prit une nouvelle fois le visage de sa cadette entre ses grandes mains pour sécher les dernières larmes et qu'elle puisse voir dans son regard qu'il était parfaitement sérieux.


"Ne pense pas que je m'interdis de vivre pour toi, c'est faux. Au contraire, je respire quand je sais que tu es là. Tu es une partie de moi petite soeur. Je te promet de vivre ma vie et de penser à moi, mais toi promet-moi de ne pas hésiter à faire appel à moi dès que tu en ressens le besoin. D'accord ?"

William lui sourit, autant parce qu'il se sentait un tout petit peu mieux qu'elle se soit arrêtée de sangloter que pour faire bonne mine devant elle. Lorsqu'elle était petite et qu'elle pleurait, William, après les gestes de consolation habituels, se mettait toujours à faire le pitre pour la distraire. Là il se voyait mal jouer avec les poupées de la jeune fille pour la faire rire, mais un sourire était déjà un bon début.

"Qu'est-ce que tu dirais qu'on bouge un peu d'ici ? Tu veux une petite balade dans le parc, ou bien qu'on traîne dans les couloirs ? Tu préfères aller à la Grande Salle, ou quelque chose comme ça ? Ces oiseaux me perturbent à nous dévisager comme ça..." dit-il en riant cette fois-ci.

"Ou même encore si tu veux une promenade en balai."

Que William propose ça à Abigail relevait presque du miracle pour aller dans l'exagéré. Bien que Will adore littéralement voler sur un balai et pratiquer le Quidditch, il voyait d'un très mauvais oeil que sa soeur monte sur ces objets magiques, et lui avait carrément interdit de pratiquer le Quidditch qu'il jugeait beaucoup trop violent pour elle. Il n'avait pas tord quelque part, et il était le mieux placé pour savoir que les cognards et surtout leurs batteurs étaient sans pitié. William aurait probablement tué de ses mains chaque joueur qui aurait osé touché à sa soeur, alors autant qu'elle ne pratique pas ce sport. Mais de temps en temps, assez rarement toutefois, ils volaient tranquillement dans les airs et c'était assez agréable. Quoique le temps du moment n'était pas vraiment le meilleur pour ce genre de balade...
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MessageSujet: Re: Par un temps de grisaille... [PV William]   Par un temps de grisaille... [PV William] Icon_minitimeVen 13 Nov - 0:50

Bercée dans les bras puissants de son grand frère, enveloppée peu à peu par sa voix chaude et pleine de tendresse, Abigail finit par se calmer. Les yeux fermés, son visage aux joues humides reposant contre son torse musculeux, la jeune fille écoutait les paroles de William. Des paroles tellement emplies d’affection, ainsi que de toutes ces choses qu'elle n'avait pu éprouver qu'à travers lui, et uniquement grâce à lui, qu'elle s'en sentait libérée, bien plus en paix avec elle-même qu'auparavant. Mais, seule tâche sombre sur ce tissu lumineux de vérité, le gryffondor aurait beau dire, elle se préoccuperait toujours bien plus de son bonheur que du sien. Elle était comme ça, elle ne pouvait pas faire autrement. Sans compter qu'elle s'en voulait toujours terriblement de tous ces tracas qu'elle pouvait lui apporter... et qu'il dise n'en avoir cure n'y changerait probablement rien.

Cependant, pour l'instant, dans ce petit cocon duveteux qu'il avait su créer autour d'elle, qui semblait la protéger de ses soucis et du monde extérieur, Abigail ne pensait à rien d'autre qu'à cette tranquillité, qu'à cette agréable sereinneté qui s'était emparée de son esprit. Finies, les pensées tortueuses et bruyantes, finies, les larmes de crocodiles. C'était un tel bonheur, un tel délice de se sentir aimer de la sorte.

Le léger rire qui secoua soudainement la poitrine de Wiliam la fit lentement émerger de ses rêveries enchantées. Et alors qu'il exprimait ce qu'elle avait le plus au monde eu l'envie d'entendre, alors qu’il lui répétait qu'il ne s'empêchait pas de vivre pour elle – et bien qu'une partie rabat-joie de sa conscience persistât à lui en souffler le contraire -, la jeune Abi décolla légèrement la tête de son torse réconfortant. Levant ses grands yeux bleus vers son visage apaisé, elle lui sourit, à son tour, répondant silencieusement à sa question, lui promettant par ce regard pétillant de faire appel à lui en cas de besoin...

Quand William prit son visage dans ses mains, pour sécher les ultimes perles récalcitrante qui s'obstinaient à lui brouiller la vue, l'adolescente vit à quel point il croyait en ses paroles. Et cela la réconforta encore d’avantage. Savoir qu'il était sérieux dans ses déclarations la rendait plus tranquille, et un sourire franc étira ses lèvres vermeilles. Il ne l'abandonnait pas, il ne l’abandonnerait pas, jamais. Même si c'était un peu ce qu'elle avait cherché, et ce à quoi elle n'avait pu se résoudre au final. Mais il lui promettait tout du moins de consacrer plus de temps pour sa propre vie, pour lui-même, et d'équilibrer ainsi la balance de manière un peu plus correcte et acceptable aux yeux de la jeune serdaigle.

Lorsque son frère reprit la parole, Abigail souriait toujours, la tête à nouveau blottie contre sa poitrine, écoutant les sourds battements de son coeur, sa respiration, sa voix grave qui raisonnait légèrement à ses oreilles. Il rit, soudain, et le corps mince de sa soeur tressauta légèrement en même temps, la ramenant une fois de plus à la réalité. Il voulait bouger d'ici, quitter la volière, il venait de le lui demander. Mais, à vrai dire, la jeune fille n'avait aucune idée de lieu, aucun endroit particulier en vue. Elle y réfléchissait encore lorsqu'il émit la possibilité d'une promenade en balais, juste tout les deux, rien que tous les deux...

C'était tellement inattendu que la jeune serdaigle n'en avait tout d'abord pas cru ses oreilles. Une promenade ? Chacun sur un balai ?! Cela faisait tellement longtemps qu'ils ne l'avaient pas fait ! Les grands yeux d’un bleu profond de l’adolescente, écarquillés, étaient vivement retournés se poser sur le visage joyeux de William. Il la regardait, amusé, et elle ne savait absolument pas quoi lui répondre. Une ballade ! Bon, après un coup d'oeil à l'extérieur, elle se rendit bien vite compte que le temps n'était pas au beau fixe pour ce genre d'entreprise... mais quand même ! Rien que le fait qu'il l'eut proposé l'enchantait !

Lors de leur dernier vol, Abi était tombée. Pas de très haut, à peine quelques mètres, mais tout de même de quoi abîmer quelques os, provoquer des écorchures un peu partout sur le corps, et, surtout, obliger un passage par l'infirmerie. Ce jour-là, par ailleurs, Will avait insisté pour la porter, après le "drame"... enfin non, disons plutôt qu’il avait réagi au quart de tour, et s'était précipité en criant vers elle dès qu'il eut touché le sol, s'entravant au passage les pieds dans son propre balai. Elle avait eu beau lui répéter que ce n'était rien, qu'elle pouvait marcher seule, il n'avait rien voulu savoir. Les deux semaines suivantes, qui plus est, il n'avait eut de cesse que de lui courir après, lui demandant à chaque instant comment elle se sentait, si tout allait bien, si elle n'avait pas de vertiges... une réaction qui avait paru très exagérée aux yeux de la jeune fille, bien qu’elle eut, effectivement, uuun peu perdu l’équilibre... à plusieurs reprises. Simple contrecoup de la chute, pas de quoi en faire une pièce de théâtre. Depuis, il n'avait plus voulu qu'elle enfourche un balai, chose peu pratique lorsqu’on doit justement en suivre obligatoirement des cours. Il n'avait jamais voulu qu'elle joue au Quidditch, non plus, mais ça, c'était une autre histoire...

Toujours est-il que cette proposition l'enchanta, par tout ce qu'elle pouvait signifier, et par toutes les promesses qu'elle pouvait contenir. Le sourire béat qui s'était étalé sur ses lèvres délicates ne disparu que lorsqu'elle en eut brusquement pris conscience. Modérant alors son enthousiasme, Abigail adopta une attitude plus convenable, riant gaiement, certes, mais de manière un peu plus... adulte... malgré les étincelles juvéniles qui persistèrent dans ses yeux, brillants de reconnaissance.


"Je crois que le temps ne s'y prête pas vraiment, non ? Mais je retiens, je retiens... oooh, oui ! Ne compte pas sur moi pour oublier ça !" Puis, après un nouveau rire cristallin très agréable à l’oreille, elle ajouta: "Pour l'instant, si on se contentait de, disons... des rives du lac ?"

Bien que le ciel soit assez gris, la température n'était pas trop basse, et Abigail adorait tout particulièrement ce coin de l'école de magie: les reflets dans l'eau sombre, la solitude et la tranquilitée des lieux... Elle aurait pu choisir un autre endroit, mais, pour l'instant, c'était là qu'elle voulait aller. Pour qu'ils puissent rester un peu plus longtemps tous les deux, papoter de choses et d'autres... pour qu'elle puisse lui parler de la lettre de son père aussi... peut-être... s'il ne se mettait pas en colère... enfin...

*on verra... on verra.*
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MessageSujet: Re: Par un temps de grisaille... [PV William]   Par un temps de grisaille... [PV William] Icon_minitimeMar 17 Nov - 0:36

Le cœur de William battit plus fort à la seconde même où il vit le sourire d'Abigail. Il s'emballa même lorsque la très haute pièce dans laquelle ils étaient s'emplit de son rire cristallin. C'était comme ça qu'il aimait voir sa sœur. Comme ça et pas autrement. Ce qu'elle lui avait dit quelques instants plus tôt n'était pas tout à fait faux, malgré que Will ait affirmé le contraire. Il avait parfois l'impression de se comporter comme un père... Enfin comme ce qu'il supposait qu'un père normal devait se comporter. Le sien ne lui avait jamais vraiment montré le bon exemple en ce qui concernait les choses à faire et à ne pas faire pour être un bon paternel. Mais Will aurait par exemple tout donné pour qu'Abi soit heureuse et qu'elle puisse sourire toute sa vie, quitte à être malheureux lui. Et d'après ce qu'il en avait lu dans les romans qu'il dévorait, c'était ce que voulaient la majorité des parents, lorsqu'ils aimaient leurs enfants.

De même toutes ses réactions très fortes et parfois peut-être un peu exagérées par rapport à ce qui arrivait à Abi. Que ça passe par l'interdiction qu'il lui avait imposée de jouer au Quidditch, ou bien qu'il se mette dans une colère noire si jamais quelqu'un osait ne serait-ce que lever la voix sur Abigail. Certes, les grands frères protecteurs faisaient attention à leur petite soeur, c'était courant. Mais William n'avait jamais rencontré personne qui couve autant sa soeur que lui. Certaines de ses ex petites amies lui avaient déjà fait la réflexion qu'il devrait peut-être lâcher un peu Abigail ; William ne savait pas si c'était par jalousie ou simplement pour son bien à lui ou à elle, mais toujours est-il qu'il avait toujours refusé et clos le sujet. Elles ne pouvaient pas comprendre. Même si certaines savaient vaguement que le passé de Will et d'Abi n'avait pas été glorieux, aucune ne pouvait se mettre à leur place ni savoir ce qu'ils avaient pu endurer ; et encore moins comprendre la force du lien qui les avait uni tous les deux pendant ces années peu glorieuses et peu heureuses avec leurs parents.

En y réfléchissant alors qu'il contemplait le sourire de sa soeur, William se rendait compte qu'il avait toujours essayé, en la couvant plus que ce qu'aucun grand frère ne faisait, de lui donner un peu de l'amour parental dont ils manquaient tous les deux. Lui le supportait déjà difficilement de ne pas avoir pu connaître cette atmosphère familiale tendre, chaleureuse et aimante, alors il refusait tout net de penser qu'Abigail pouvait souffrir autant que lui de ça. Il était déjà suffisamment en colère comme ça contre les deux êtres qui étaient malgré tout leurs parents.

Il ne put s'empêcher de rire à son tour lorsque Abi répondit à sa proposition de promenade. Elle avait compris aussi que le temps était trop mauvais pour s'envoler dans les airs, mais qu'une balade à terre était envisageable. Et il lui faisait confiance pour ne pas oublier son invitation ; ce n'était pas tombé dans l'oreille d'une sourde.


"Je me doute que tu vas retenir, tu n'es pas une Serdaigle pour rien. Allons-y pour les rives du lac, à condition que tu mettes ça sur toi."

Et William d'enlever sa robe de sorcier puis son pull qu'il mit d'office sur le dos d'Abi, avant de renfiler la tunique noire.

"Allez viens petite soeur, il faut que tu me racontes comment se sont passées tes journées depuis qu'on ne s'est pas vus !"

L'attrapant par la main, il ouvrit la porte de la volière pour laisser passer Abigail devant lui et il se dirigèrent tous les deux vers l'extérieur du château afin de passer du temps ensemble et renforcer encore un peu plus ce lien qu'ils partageaient tous les deux.
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MessageSujet: Re: Par un temps de grisaille... [PV William]   Par un temps de grisaille... [PV William] Icon_minitimeMar 17 Nov - 0:56

[Sujet clos] :wub:
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MessageSujet: Re: Par un temps de grisaille... [PV William]   Par un temps de grisaille... [PV William] Icon_minitime



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