Au fond de la grotte obscure de ses pensées,
Se trouvait enseveli un petit garçon effondré,
Cherchant au milieu d’un flot d’aspérités,
Le nom qu’on lui avait autrefois soufflé.

Mais à aucun moment il n’y parvint,
Malgré toute l’attention qu’il retint:
Traître, banni, montre et vaurien,
Jamais son vrai nom ne lui revint.

Qu’avez-vous fait donc de ma piètre innocence ?
Pourquoi éructer autant de remontrance ?
Et où est donc ma maigre récompense,
A moi le malheureux, sans aucune chance ?

Au fond de la grotte obscure de ses pensées,
Petit garçon n’en finissait plus de se lamenter.
Il ne trouvait plus rien à leur envier,
A ces brutes qui n’avait pu que l’estropier.

Et pourtant il continuer à rêver à leurs jeux,
Même si plus rien ne le liait à présent à eux:
Traître, banni, montre et morveux,
Ils l’avaient chassé sans écouter ses vœux.

Pourquoi agissez-vous de la sorte avec moi ?
A quoi bon rouer de coup ce en quoi je crois ?
Et pourquoi donc est-ce que je m’apitoie,
Alors même qu’ils ont tout à m’envier, à moi ?

Un jour petit garçon deviendra grand,
Et jamais il n’oubliera ces bizutages d’enfants,
Qui avaient failli le rendre encore plus méchant
Qui l’avaient forcé à devenir méfiant…

Un jour petit garçon deviendra homme,
Avisé, intelligent et jamais plus naïf:
Traître, banni, monstre de non natif,
Il leur montrera, lui, quand il sera un homme…

Touchée par la main de l’homme, on avait fini par la décrocher,
Par l’arracher à la douce étreinte du ciel comme une horrible feuille d’automne.
On avait rompu le fil qui la liait au firmament, l’éloignant du ciel obscur,
Déchirant son cœur si pur, la laissant se noyer dans des pleurs d’enfants.

On l’enferma dans une larme de cristal, sertie d’argent étincellent,
On l’enferma dans un lourd coffre d’opale, étudient ses volutes incessantes
Et toujours elle pleurait sa peine dans son propre langage,
Rêvant de traverser à nouveau les bien tristes nuages.

Toi qui côtoyait les étoiles et le soleil,
Les astres brumeux et maintenant notre ciel,
Pourquoi donc ne te défends-tu pas ?
Pourquoi les laisses-tu te traiter comme cela ?

Sa terreur croissante pour seule compagne, abandonnée à une noirceur affligeante,
Blottie à l’intérieur de son étoile filante, la déesse s’épanchait de sa hargne,
Hurlant sa douleur, son désir de retrouver les siens,
Ses larmes de fleures glissant sur ses joues au milieu de rien.

Elle gémissait ainsi tout le jour malgré les regards admiratifs,
N’arrêtait de faire le tour de sa prison que pour pleurer, esprit captif.
Jusqu'à ce que deux grands yeux attristés, se posent sur elle une nuit,
A travers sa cage de métal pluvieux, ébloui par sa lumière d’infini.

Toi qui côtoyait les étoiles et le soleil,
Les astres brumeux et maintenant notre ciel,
Pourquoi pleures-tu seule dans ta boîte ?
Pourquoi ne voient-ils pas tes larmes qui miroitent ?

Il revint à de nombreuses reprises, échangeant ses pensées avec la déesse,
Qui ne pouvait que le regarder éprise, faisant onduler sa chevelure épaisse,
Jusqu’au jour où il brisa son étoile, libérant ainsi son âme meurtrie de chagrin.
Méphicy s’enfuit alors vers le lointain, laissant son voile en cadeau à cet ami loyal.

Toi qui a retrouver étoiles et firmament
Et qui a fais de notre ciel ton nouvel amant,
Sèche tes larmes de givres étincelantes,
Et retourne t-en parmi les galaxies tes infantes...

On finit par comprendre qu’il faut penser à demain,
Ne pas se laisser traiter comme des chiens pour certains,
Ne pas prendre ces petits riens pour un confortable écrin,
Chercher tout autour de nous à faire un semblant de bien.

Et lui, et elle, et eux,
Ils cherchent juste à pouvoir danser sur les immenses dunes,
Effleurant gaiement le sable de leurs pieds nus, sur chacune,
Et lui et elle et eux,..
Toujours aussi sûrs d’eux.

On finit par comprendre, qu’il n’y a pas que des gens biens,
Ni perpétuellement heureux dans leur train-train quotidien,
Ni continuellement déprimés dans leur vie pourtant vide d’entrain,
Et pourtant on voudrait souvent pouvoir se glisser en leur sein.

Et lui, et elle, et eux,
Ils cherchent juste à pouvoir nager dans ce vaste ruisseau,
Bondissant de rocher en rocher dans une course, avec ses eaux,
Et lui, et elle, et eux…
Toujours aussi sûrs d’eux.

On finit par comprendre qu’il faut se laisser dorloter,
Ne pas être servis sur un plateau aux reflets argentés,
Ne pas se prendre à flotter sur un petit nuage doré,
Mais accueillir chaque fleure comme un joyau de beauté.

Et lui, et elle, et eux,
Ce sont aussi nous, vous, et moi, camouflés sous un masque
Se ressemblant à la racine de notre chair qui finit pourtant flasque.
Et lui, et elle, et eux..
Toujours aussi sûrs d’eux, mais pas pour autant malheureux.

Le sang quitte ton visage,
Tes yeux se révulsent,
Ta peau est ternie par les âges,
Mais t'as encore le rythme qui pulse...

A fond de ton cercueil,
tes pieds continuent d'bouger.
Au fond de ton cercueil,
Tu continues d'grouver...

T'avais pas encore ton dentier,
T'avais les yeux qui brillaient,
Et chaque fois que tu dansais
Tu les hommes te sifflaient !

T'avais pas encore ton dentier,
T'avais les yeux qui brillaient,
Et chaque fois que tu tombais
Tu t'es toujours relevée !

Sous tes ongles, pleins de poussière,
Se glisse une lueur d'envie,
Envie d'repartir à la guerre
Des musique jusqu'au bout de la nuit...

T'étais une star de la piste,
t'étais une étoile du parquet,
Tout arrêter t'as rendue triste
Et au final, t'as fini par crever...

Et puis t'as eu ton dentier,
Et puis les yeux qui pleuraient,
Et puis un jour tu es tombée,
Pour ne plus jamais te relever !

Et puis t'as eu ton dentier,
Et puis les yeux qui pleuraient,
Et puis un jour tu es tombée,
Pour ne plus jamais te relever !

Les minutes et les heures s’écoulent sans autre bruit,
Que celui des wagons traînés dans leurs doux roulis.

Le train du monde et de la réalité vient de redémarrer,
Emmenant avec lui d’innombrables passagers,
Les pensées de leurs esprits tous aussi bien concentrés
Sans quitter du regard l’heure de leur prochaine arrivée.

Et par la fenêtre passent les paysages d’ennui,
Qui semblent figés sans n’avoir plus d’autre avis.

Le train du monde et de la réalité prend de la vitesse,
Sans plus se soucier de notre quelconque espèce
Le nez pointé par-dessus les railles sans finesse,
Qu’il avale comme étant sa plus grande richesse

Les minutes et les heures s’écoulent sans autre bruit,
Que celui de sa lente respiration de belle assoupie.

Ses lèvres d’un rouge écarlate jouissent
Alors que ses traits mêmes s’affaiblissent,
Repassant en secret une lourde rupture
Soulignée par de grosses fleures de cyanure,

Le train du monde et de la réalité qui s’étend,
Sur cette jolie carte postale de noir et de blanc,
Parcourt depuis sa naissance le même chemin barbant
Qui pour certains semble un bel enchantement.

Et par delà ses paupières qui frémissent d’envie
Elle voit s’étaler dans ses rêves des étincelles d’’oubli.

Le train du monde et de la réalité, perd en allégresse
Soupirant des nuages de fumée plus rien ne presse,
Ébrouant ses membres fatigués il se délaisse
De ses joyeux passagers repus de stresse.

Les minutes et les heures s’écoulent sans autre bruit,
Que celui silencieux du déroulement de nos vies.

A bien déguiser la vérité des choses
D’un fabuleux manteau dont elles sont encloses
Il ne croit plus au bienfait de prendre la pause
Il ne croit plus à notre apothéose.

« Peut-on se contenter de nos cœurs pour fortune »,
S’interrogeait le sage en regardant la lune,
A ses côtés l’imbécile, aux doigts d’argent qui fument,
Lui répondit sûrement : « quant on a plus une tune »

A bien déguiser la vérité des choses
D’un fabuleux manteau dont elles sont encloses
Il ne croit plus au bienfait de prendre la pause
Il ne croit plus à notre apothéose.

Je vis son corps s’ouvrir, osant mes yeux se repaître
Des poumons et du cœur et du sang de mes ancêtres
Qui depuis des années ne s’étaient entendus,
Après que toutes leurs pensées aient été répandues.

A bien déguiser la vérité des choses
D’un fabuleux manteau dont elles sont encloses
Il ne croit plus au bienfait de prendre la pause
Il ne croit plus à notre apothéose.

Profondeurs de l'océan, brillantes et luisantes
De tout une tas de déchets de larmes encombrantes
Gonflent les voiles des animaux asphyxiés
Juste assez bons et vidés pour simplement dériver

A bien regarder la fleur de lys qui s’immole
Dans son fabuleux manteaux d’alcool
Il ne croit plus au bienfait qui somnole,
Il ne croit plus non plus à nos tendres écoles.

A bien déguiser la vérité des choses
D’un fabuleux manteau dont elles sont encloses
A bien déguiser la vérité des choses
Frappées d’un sublime marteau qui les explose.

Imposer des décisions, est le plus grand de leur hobby,
Ils voudraient maitriser jusqu'au moindre de nos habits,
Ils s'impliquent dans nos vies, bien plus que réelles,
Se permettent d'y imposer leurs décisions irrationnelles...

Ils tentent de réduire au silence d'agréables rêves,
Des rêves de nuages et de soleil qui se lèvent,
Qui n'ont pour égal que leur ambition personnelle
Et qu'ils envoient parmi les ténèbres dans une jolie ritournelle.

Où irons-nous si tout le monde se ressemble ?
Où irons-nous si tout la terre en tremble ?
Comment évoluer dans un monde dit parfait ?
Comment se sentir libre si l'on est enchaînés ?

Si tout le monde se paraissait, où donc serait le progrès ?
Perdu dans les murmures de quelque esprits avisés,
Perdu dans la mémoire des tréfonds de l'histoire,
Égaré jusqu'aux étoiles, étouffé sous un voile noir...

Si de tout temps certains cherchent à nous étrangler
Sous le garrot ensanglanté d'une privation de liberté,
Où se réfugie-t-elle donc, intrépide vie sociale
Permettant à l'homme de se sentir moins mal ?

Où irons-nous si tout le monde se ressemble ?
Où irons-nous si plus rien ne nous rassemble ?
Comment voir la vie à travers des yeux crevés ?
Comment échapper à ce qui nous met en danger ?

Partout il y en a, des ordures sans foi ni loi.
Partout il y en a, des idiots sans rythme dans la peau.
Où que l'on regarde se trouve un échappé d'asile
Qui ne sait jubiler qu'en nous rendant la vie difficile...

Où, quand comment ?
Est-ce vraiment le plus important ?
Où quand comment ?
Est-ce que l'on souhaite réellement ?

2004-2005

- Étoile des neiges (remixe)

Etc (musique des paroles - autres échantillons à venir):
- Refrin 1, une voix
- Refrin 1, deux voix
- Refrin 2, une voix
- Refrin 2, deux voix

- Pour une autre planète (compo)
- Vieux morceaux, sur mon vieux piano
- Zyzania, cornemuse ('tention)

- Initiation Tortugale (Spéciale Maë)
- Rondoudou (à ne pas mettre en boucle)
- Ode au Rp...
- Ou comment rentabiliser son portable...