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 Un dîner pour faire connaissance [Esmée + libre]

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MessageSujet: Un dîner pour faire connaissance [Esmée + libre]   Un dîner pour faire connaissance [Esmée + libre] Icon_minitimeLun 23 Nov - 0:20

William était littéralement tombé sur une jeune fille de sa maison dans les couloirs du château, et c'est ensemble qu'ils descendirent jusqu'à la Grande Salle. Ils savaient que le temps qu'ils y arrivent, le repas serait fraîchement servi, et ça avait cet avantage qu'il n'y aurait pas encore trop de monde dans l'immense pièce. Le plus gros des élèves arrivaient quelques temps après l'ouverture des portes en général.
Alors qu'ils descendaient, Will et Esmée continuaient leur discussion.


"Détrompe-toi pour les hommes et les ragots !" s'exclama le jeune homme en partant dans un éclat de rire.

Ce rire avait été déclenché par la vision immédiate de son meilleur ami et de lui-même, le soir tard dans la salle commune, lorsqu'il n'y avait presque plus personne et qu'ils pouvaient être tranquilles pour parler librement. Ou bien dans les vestiaires de Quiddicth lorsque Dan daignait l'attendre. Ils parlaient alors sur le chemin de retour. Ou bien encore dans le parc, le week-end par exemple... Bref, quand ils étaient tous les deux il n'était pas rare qu'ils se confient l'un à l'autre, même si c'était bien moins souvent que les filles entre elles, qui semblaient avoir perpétuellement quelque chose de nouveau et d'incroyable à se raconter. Elles faisaient de la moindre broutille un évènement d'une importance capitale. Dan et Will n'en étaient pas là, mais ils avaient confiance assez pleinement l'un dans l'autre et en général ils savaient ce que l'autre pensait et à propos de qui. Même si William était de nature beaucoup plus secrète que Daniel, il essayait tout de même de se livrer le plus possible à son ami, débord parce que l'amitié marchait dans les deux sens et parce qu'il s'était rendu compte que ça lui faisait beaucoup de bien, de se confier à Dan. Ce dernier avait beau avoir un air irrémédiablement farceur et immature, il était néanmoins parfaitement capable d'être d'un sérieux sans égal lorsque c'était nécessaire.
Et en bref, tous ces petits secrets et ces impressions révélés finissaient parfois par tourner en véritable potins et ragots du jour. Quand les deux amis s'en apercevaient ils éclataient souvent de rire mais le fait était que les garçons aussi savaient être de véritables commères.


"On est juste un peu plus discrets que vous mesdemoiselles et on en dit un peu moins peut-être. Mais ça nous arrive aussi."

William fut très surpris par les paroles suivantes de la jeune fille qui parlait de ses relations avec ses camarades féminines Gryffondors.

"Comment ça tu fais peur aux filles de Gryff' ? Pourquoi elles auraient peur de toi ? Je ne vois pas trop pourquoi... Même si, il est vrai, on ne se connaît vraiment que depuis quelques minutes."

Grand prince, William ouvrit les portes de la Grande Salle puisqu'ils venaient d'arriver devant et laissa la jeune fille passer avant lui. Puis ils se dirigèrent tous les deux tout à fait naturellement vers leur table, sans vraiment faire attention aux quelques personnes déjà présentes. William était surtout en train de penser qu'il était parti très vite de la salle commune sans même prévenir Dan et que celui-ci allait certainement se demander où il était passer et peut-être l'attendre pour aller manger. D'un autre côté l'estomac de Dan l'empêcherait de patienter bien longtemps avant de descendre dîner, Will lui faisait confiance pour ça.

"Tu n'as pas d'amie proche chez les Gryffondors ? Ne crois pas que je te juge surtout, n'aie pas peur. C'est une simple question." dit William en l'encourageant à nouveau d'un sourire alors qu'ils étaient placés face à face à la table des rouges.
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William Green
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MessageSujet: Re: Un dîner pour faire connaissance [Esmée + libre]   Un dîner pour faire connaissance [Esmée + libre] Icon_minitimeMar 24 Nov - 15:38

Esmée descendait en direction de la Grande Salle avec William, rigolant à cœur joie. A cette heure-ci, la Grande Salle ne serait pas bien rempli et Esmée en était ravi. Les foudres des regards des groupies ne pourraient donc pas lui tomber dessus et elle en était soulagée. Car la moindre fille qui osait s'approchait d'un garçon beau et populaire selon la gente féminine de l'école devait faire attention à sa vie !

« Détrompe-toi pour les hommes et les ragots ! » s'exclama William.

Esmée souleva un sourcil, stupéfaite par ce que le garçon venait de lui affirmer.

« Les hommes et les ragots ? Ca ne tiens pas ensemble ! »

Les hommes et les ragots. Esmée avait envi d'exploser de rire. De plus, le Gryffondor avait l'air d'être un connaisseur. Puis il approfondit son affirmation en sous-entendant qu'il faisait parti de ces hommes qu'Esmée croyait rare.

« J'aurais jamais cru que tu fasses des commérages avec tes amis ! Ni les autres garçons d’ailleurs. »

Elle sourit. Puis arriver aux portes de la Grande Salle, William démontra sa galanterie en ouvrant les portes et en laissant passer Esmée qui le remercia et il lui demanda :

« Comment ça tu fais peur aux filles de Gryff' ? Pourquoi elles auraient peur de toi ? Je ne vois pas trop pourquoi... Même si, il est vrai, on ne se connaît vraiment que depuis quelques minutes. »

Intérieurement, Esmée était légèrement dépitée. Elle allait devoir sortir tout le topo à William. Peut-être pas forcément peur mais, en tout cas, les autres filles restaient parfois éloignées. Cependant, Esmée réussissait à se faire quelques bonnes connaissances, enfin non... pour l'instant, il n'y avait que Maëdy et peut-être William si elle restait en contact avec ce dernier. Puis en s'installant face à face à la table des Gryffondors, Esmée se décida à lui "cracher le morceau".

« Je pense que la peur n'est pas le bon terme pour ça. Mais souvent, je peux paraître comme quelqu'un de froid et dur, et ainsi je ne parais pas très sympathique. Puis disons que j'ai été habitué à être solitaire depuis mon enfance alors... peut-être que c'est devenu une habitude. »

Elle avait commencé à ouvrir le sujet de son enfance, et selon elle la conversation était trop centrer sur elle. Le problème là-dedans, c'est qu'elle détester ça. Puis son espèce de tic prit le dessus, malgré elle tandis que William enchainait la discussion.

« Tu n'as pas d'amie proche chez les Gryffondors ? Ne crois pas que je te juge surtout, n'aie pas peur. C'est une simple question. »

Et William lui avait parlé avec un sourire encourageant sur les lèvres. Mais Esmée se dit que si William la verrait dans ces mauvais jours, il crierait puis partirait en courant. Puisque dans ces pires journées, Esmée se retrouvait la plus par du temps seule, une tête à faire frémir les morts dans leur tombe, sans aucun sourire sur son visage, journée sans son soleil intérieur. Bien sur, elle pensait tout cela avec exagération mais cependant le résultat ne devait pas être bien loin de tout cela.

« Tu ne me fais pas peur, ne t'inquiète pas. En faite, j'en avais mais elle est p... C’est compliqué. Et puis disons que les amis proches, ca me connait pas trop. Bien sur, parfois je discute avec certaines filles du dortoir ou de certains de mes cours mais, disons que ca ne vas jamais bien loin. »

Elle baissa la tête pour regarder le marron obscur de la table puis elle dit d'une voix légèrement plus forte, comme si elle cherchait à se convaincre elle-même.

« Je veux même pas savoir pourquoi. Je pense que je risque de me monter la tête inutilement. »

Elle adressa un sourire à William. Un sourire un peu forcé, mais presque un sourire d'excuse.
Puis elle se servit quelques légumes dans son assiette alors que son visage redevenait neutre, prenant une certaine gravité, gravitée de départ lorsque William l'avait retrouvé car elle laissait un peu trop vagabondé son esprit pour le moment. Elle regarda William, lui demandant s'il voulait lui aussi, manger quelque chose.
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Esmée Jones
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MessageSujet: Re: Un dîner pour faire connaissance [Esmée + libre]   Un dîner pour faire connaissance [Esmée + libre] Icon_minitimeJeu 10 Déc - 0:25

William ne put s'empêcher d'éclater d'un rire qui remplit partiellement la Grande Salle et fit tourner les quelques rares têtes vers eux. Le visage stupéfait d'Esmée qui semblait sceptique quant au fait que les garçons puissent aussi échanger des potins entre eux était adorablement comique. Alors c'était ainsi que les filles voyaient les garçons ? De vrais extraterrestres complètement différents ?

"Tu viendras passer une soirée avec Dan et moi dans la Salle Commune, on t'installera entre nous deux et on parlera un peu tous les trois. Tu verras un peu ce que ça va donner comme ça !"

Il l'écouta ensuite attentivement répondre à ses questions peut-être un peu indiscrètes tandis qu'ils s'attablaient tranquillement. William pensait toujours que si jamais quelqu'un ne voulait pas répondre à ses questions pour quelque raison que ce soit, il suffisait de lui dire clairement et c'était tout. Mais en plus d'écouter Esmée, Will l'observa attentivement. Il vit ses yeux se voiler légèrement et se teinter d'une lueur plus triste, et même son visage se fermer un peu douloureusement. Le jeune homme ne put s'empêcher de froncer légèrement des sourcils, un air inquiet apparaissant sur son visage à lui. Bien entendu il n'avait rencontré Esmée que depuis le jour même. Mais il ne savait pas pourquoi, il émanait de la jeune fille quelque chose, une sorte de solitude éperdue, dans laquelle Will se reconnaissait. Et il avait l'impression que ce trait invisible qu'ils semblaient partager les rapprochait un peu tous les deux.
Ou alors il ne s'agissait que d'une affabulation du cerveau de William qui lui faisait imaginer des choses qui n'existaient pas. Après tout, que connaissait-il d'Esmée ? Peut-être était-elle simplement dans une légère mauvaise passe en ce moment et elle ne ressentait pas du tout cette solitude. D'un autre côté, les paroles qu'elle prononçait justement tendaient à confirmer cette impression. Il n'y avait pas beaucoup d'autre solution : il faudrait à William faire un peu plus connaissance avec la jeune fille pour confirmer l'éventuel lien invisible.

Esmée parla d'habitude d'être seule depuis son enfance, du fait qu'elle ne donnait peut-être pas spécialement envie de se lier d'amitié avec elle... Que des choses que William pouvait parfaitement comprendre. Il se dit qu'il devait bien à la jeune fille un peu de confidences de sa part à lui aussi.


"Tu sais... Je te comprends. Du moins je crois. Ca va un peu mieux maintenant, et c'est grâce à Daniel. Il m'a permis de m'ouvrir un peu aux autres et de me rendre un peu plus sociable. Mais quand je suis arrivé à Poudlard je n'étais pas vraiment un visage sympathique, que ce soit pour les autres maisons et même pour les Gryffondors."

William se remémorait sa première année. En fait, du fait qu'il traînait parfois avec des Serpentards pour faire ses sales coups, un certain nombre des élèves de sa propre maison ne l'aimaient carrément pas du tout. Mais à l'époque en tout cas, il s'en fichait.

"Et je n'avais pas d'amis. Pas de vrais amis en tout cas. Personne qui ne se serait dévoué pour moi, qui aurait été prêt à porter le chapeau pour une des bêtises que j'aurais faite, personne dans les moments difficiles, pour me soutenir, ce genre de chose. J'avais beaucoup de connaissances, mais personne de vraiment proche. Et puis Dan a débarqué", fit William en ne pouvant pas s'empêcher de sourire. "Et peu à peu il m'a changé, et il continue encore. Et il s'est accroché, parce qu'au début je le repoussais un peu."

Ce n'était pas du tout que William n'avait pas voulu de l'amitié de Dan, bien au contraire. Mais faire confiance à quelqu'un était pour lui une chose d'extrêmement rare et presque d'inconcevable. Il pensait d'ailleurs que la confiance c'était un peu comme l'amour, une belle fable qu'on racontait pour faire joli et rassurer tout le monde, mais dans son monde, à part pour Abigail, ça n'existait pas. Mais Daniel avait persévéré et finalement il avait convaincu Will que c'était possible.

"Alors j'espère vraiment que tu trouveras cette personne, qui te permettra de t'épanouir aussi. Et en attendant si tu veux bien, moi je ne trouve pas que tu aie un visage ni froid ni dur, donc peut-être qu'on pourra devenir amis, plus tard ? Qu'en dis-tu ?"

Ca faisait bizarre à William de se mettre du côté de celui qui tendait la main pour lier une relation. D'habitude c'était à lui qu'on tendait le plus souvent la main, justement parce qu'il était solitaire et que malgré le fait qu'il se soit ouvert, il restait encore assez sceptique et difficile à convaincre au niveau de la confiance à accorder. Mais Esmée lui inspirait justement confiance et il espérait ne pas se tromper.
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William Green
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MessageSujet: Re: Un dîner pour faire connaissance [Esmée + libre]   Un dîner pour faire connaissance [Esmée + libre] Icon_minitimeSam 12 Déc - 22:38

Au final, Esmée était contente d'avoir rencontrée William, elle avait failli rater quelque chose, ou plutôt un hypothétique futur bon ami.

« Une soirée. Avec toi et Dan. Eh bien, ca permettra de faire plus ample connaissance, mais j'aimerais bien oui. Juste pour rire. »

Esmée ne connaissait pas du tout Daniel. Même si elle disait à William que cela leur permettrait de se connaître un peu mieux, elle savait qu'elle ne se sentirait pas à son aise. Intervenir dans une bonne amitié alors qu'elle n'en connaissait qu'un seul sur les deux, et encore elle discutait avec Will depuis moins d'une heure. Esmée trouvait que Will était quelqu’un qui avait un " franc-parler " qu'elle appréciait beaucoup. Il savait écouter les autres, et la jeune fille y compris ; elle qui n'avait jamais connu quelqu’un comme ca.
Puis il lui expliqua ce qui lui était arrivé à lui aussi. La solitude. Jusqu'à ce que Daniel débarque. Plus il racontait son histoire, plus Esmée souriait. Elle trouvait cela tellement bien pour Will, le fait que Dan soit intervenu dans ses relations qui n'étaient pas très fleurissante apparemment à l'époque, comme Esmée actuellement. Mais même le fait qu'une seule personne puisse nous remonter le moral, nous faire remonter la pente était quelque chose de génial. Will avait eu Dan. Et Esmée n'avait personne, ou du moins pas encore. Ou peut-être bien qu'elle le connaissait mais pas encore assez. Alors Esmée se dit qu'il fallait qu'elle aille vers les autres, et volontairement. En cas contraire, elle risquait de rester seule et solitaire encore longtemps. Elle avait attentivement écouté Will. Elle avait l'impression de se reconnaître en lui. Cette solitude qu'il avait eu auparavant et qu'elle vivait actuellement. Le fait qu'à l'époque, il n'avait pas d'ami non plus. Lui-même disait à Esmée qu'il compatissait. Elle était contente de trouver quelqu'un qui pouvait enfin la comprendre.
La dernière phrase de William fit rire la Gryffon'.


« Merci ! En effet, je pourrais y songer. Elle lui sourit. On est bien parti pour devenir ami, alors autant continuer dans cette lancé. »

Puis elle mangea un peu de salade et repensa à ce qu'avait dit William.

« Tu sais j'ai l'impression qu'avec Dan, vous avez vraiment une forte amitié, comme si... vous partagiez des secrets ou vous lisez dans les pensées l'un de l'autre. Enfin c'est assez étrange. Et c'est vrai que je vous aie déjà vu en cours échanger juste un regard et vous vous étiez compris. C'est... Tu le connais depuis longtemps ? Et ne te dit pas que je m'amuse à vous espionner, c'est juste que parfois j'aime bien regarder les réactions des autres, ou tout simplement observer. »

Quelques fois, lorsqu'un cours n'intéressait pas Esmée, elle se mettait à regarder les élèves qui l’entouraient si bien que, des fois, elle remarquait que tel avait un tic ou tel était obsédé par une personne... Mais là, elle écoutait Will avec attention et, faisant ce qu'elle avait l'habitude de faire, elle l'observait avec précision.
Will inspirait confiance et gentillesse. Il avait un regard pétillant, doux et chaleureux. Esmée se sentait idiote de ne pas avoir essayé de faire connaissance plus tôt avec lui. Il allait vers les autres, à l'écoute et à l'aide pour les confier.

" Quelqu'un comme ça, t'en trouve pas à tous les coins de rue. Tache de le garder comme ami dans ton répertoire, à savoir que ce répertoire et vide. Mais mieux vaut être seul que mal accompagné après tout. Mais là, tu as une bonne compagnie en face de toi alors profite. "

Puis les portes s'ouvrirent soudainement et violemment pour faire entrer un Serpentard, suivit d'un petit groupe de Pouffy. Le Serpy marchait un peu trop vite en direction de sa table mais Esmée y prêta à peine attention, absorbée par sa conversation avec William.
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Esmée Jones
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MessageSujet: Re: Un dîner pour faire connaissance [Esmée + libre]   Un dîner pour faire connaissance [Esmée + libre] Icon_minitimeSam 12 Déc - 22:45

Si la fureur aurait du se réincarner, Ozzy aurait été le meilleur candidat.

Ce soir là, il avait reçu une lettre de son père, lui disant qu'il n'était pas convié au repas de Noël, repas prétendument familial, car il obtenait de trop faibles résultats. Ainsi, ses parents avaient-ils honte de leurs fils ? Cette idée lui avait été comme un électrochoc, dont la violence des ondes se répercutait contre les parois de son crâne, inlassablement. Il était, bien sûr, déjà conscient de cette fatalité injuste et injustifiée, mais jamais ses misérables parents ne le lui avaient dit aussi ouvertement. Car il ne s'agissait plus d'insinuation, de remarques glissées, de mots aussi durs et aussi tranchants que des poignards; il ne s'agissait plus de longues soirées enfermées dans sa chambre, loin des yeux des invités qui ne s'inquiétaient même pas de son absence, il ne s'agissait plus d'un abandon silencieux. C'était désormais déclaré, il pouvait se considérer comme orphelin, et ne valait rien de plus qu'un bâtard. Dans son fort intérieur, il y croyait, et c'était justement le pire. Il avait eut beau se cacher toutes ces années, beau se créer une forteresse impénétrable, en dessous, tout au fond, juste là où on cesserait de chercher, pensant qu'on était déjà descendu bien trop profond dans ses entrailles, se tenait cette certitude, hurlant si fort qu'il aurait préféré être sourd. Il était certain que s'il s'ouvrait les veines, pas une traître goûte de sang ne coulerait. Car il n'était descendant de personne, pure coïncidence, erreur flagrante de la nature. Indigne de son nom, sans origines, sans destinée. Il était voué à l'échec et à la perversion. Il n'était personne.

Et c'est au sons de cette ritournelle malsaine qu'il se rendit à la grande salle, férocement décidé à manger tout ce qui lui passerait sous la main, à tout broyer sous la pression infernale de sa mâchoire, comme il aurait voulu broyer le cœur vide de ses parents. Il ouvrit les grandes portes qui le séparait de la salle dans un mouvement si brusque et si violent qu'il fit sursauté les têtes les plus proches de l'entrée. La salle était quasiment vide, et les quelques voix qui s'y risquaient se confondaient en murmures honteux et solennel. C'était inhabituel pour ces murs qui avaient coutume de s'écarter pour laisser passer les éclats de voix et de rire, les cris et les grandes déclarations creuses, et la salle semblait plongée dans une grande impatience de les retrouver. Mais pas Ozzy. Il n'éprouvait rien d'autre que de la haine, et savait que toute cette joie l'aurait d'avantage exaspéré. Il marchait d'un pas allongé et souple, dont les échos cassaient les basses conversations à ses oreilles; il se dirigea directement vers la table des Serpentard, que Morten, et quelques premières et deuxièmes années occupaient, s'assit devant son ami en regardant fixement les autres, les obligeant à se taire définitivement s'ils ne voulaient pas eux aussi être broyés sous le poids de son courroux. Dès lors, il se rabattit sur son assiette, et se servit de tout, viandes rouges, poissons, légumes verts, courgettes, gratin, pattes, œufs, riz. Tout ce joyeux gloubi-glouba se mélangeait de manière à ne donné qu'une affreuse pattée indigeste, sur laquelle il se jeta impitoyablement, dévorant le tout comme s'il eut été un savoureux petit plat concocté avec amour. S'étouffant presque, mais poussé par une irrésistible envie de continuer à se gaver comme une oie, il prit les deux verres de ses voisins toujours absents, remplis le sien d'eau, l'autre de jus de citrouille, et le dernier de sirop de tomate. Il les avala coup sur coup, et se resservis de tout les plats présents sur la table, se levant même pour aller en chercher d'autres, posés un peu plus loin sur la table. Ses voisins le regardaient d'un air médusé, ayant déposé fourchettes et couteaux, la bouche encore ouverte, les yeux écarquillés. Morten, qui l'avait lui même observé jusque là sans dire mot, leur vociféra quelques paroles injurieuses qui les fit déguerpir sur le champ.
Ils étaient ainsi seuls à table, dans le quasi silence environnant, quand soudain un éclat de rire impromptu retentit tellement fort, mais surtout tellement mal venu, qu'il fit sursauté Ozzy.
Il se retourna alors immédiatement, et reconnu le Gryffondor avec qui Morten s'était un jour battu. Green, en compagnie d'une autre, qu'il se souvenait avoir déjà vu quelque part. Il avait envie de les tuer, tout les deux, les broyer par l'étaux de ses mains, il en avait tant envie, supprimer à jamais leurs éclats de rire... Il se rua alors sur eux sans que personne n'ait eut le temps de faire quoi que ce soit, il monta sur la table des Poufsoufle, renversa tout sur son passage, puis courru sur la table des Serdaigle qu'il saccagea également. Il ne voyait plus rien en dehors de sa haine, plus que ces deux Gryffondor hilares qu'il voulait tuer, transformer le sourire qui balafrait leur visage en un macabre rictus figé à jamais. Il avait envie de tout détruire, comme ses parents l'avaient détruit. En une minute, sans réfléchir au reste, sans imaginer les conséquences, dont ils se fichaient de toute manière. Il avait envie de détruire ses vies, de rependre sa destruction intérieure sur les autres, de les inonder de sa douleur. Mais juste quand il tendait ses deux mains crispées et roides vers le coup de la jeune Gryffondor, il sentit quelque chose le tirer violement en arrière, avec une poignée si forte qu’il en eut le souffle coupé. Il pensa d’abord à sa conscience qui lui interdirait un tel acte sous peine d’être condamné à un martyr muet et constant pour le reste de sa vie. Il n’en était rien. Il se retourna alors, et reconnu les couleurs de sa maison.


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MessageSujet: Re: Un dîner pour faire connaissance [Esmée + libre]   Un dîner pour faire connaissance [Esmée + libre] Icon_minitimeLun 14 Déc - 19:27

Morten était allé diner tôt ce soir là, car il espérait pouvoir aller voler quelques instants sur le terrain de Quidditch avant le couvre feu. Et il s’y était pris à l’avance : la Grande Salle était quasiment vide. Mis à part ce maudit Green (il fallait toujours qu’il se trouve dans les parages celui-là) et quelques autres élèves, il n’y avait personne. Le Serpentard se dirigea donc seul à sa table et commença à se servir à manger, tout en pensant aux évènements des premiers mois à Poudlard. Et effectivement, ce début de septième année n’avait pas été de tout repos. Et quelque chose lui disait que ça n’allait pas s’arrêter de si tôt… Dans un soupir, il se resservit un morceau de viande tandis qu’une silhouette s’assit brutalement en face de lui. Morten fixa l’arrivant, et réalisant qu’il s’agissait de son ami, il lui lança un regard interrogateur. Il n’avait pas l’air de très bonne humeur… Le jeune homme posa alors ledit morceau de viande dans son assiette afin de laisser Ozzy se servir. Chose qu’il ne fit pas à moitié. Visiblement, il était très en colère, et ne cessait de lancer des regards assassins à quiconque osait croiser le sien.

De sa vie, Morten n’avait pas souvenir d’avoir vu quelqu’un manger autant en si peu de temps. Il en était à la fois amusé et inquiet. Et lorsqu’il tourna le regard vers des élèves qui les observaient trop étrangement à son gout, le Serpentard n’hésita pas à les faires déguerpir, de peur qu’ils énervent un peu plus Ozzy. Et alors qu’il redirigeait son regard vers le contenu de son assiette, Morten ne se rendit compte que trop tard de la disparition soudaine de son camarade. Mais il ne lui fallut pas énormément de temps pour retrouver sa trace : en effet, il semait un tel vacarme derrière lui, ne prenant même pas la peine de faire le tour des tables, que tous s’écartaient. Et Ozzy se dirigeait visiblement vers la table des Gryffondors. Et vu son état, cela ne présageait rien de bon… D’ordinaire, Morten aurait laissé faire, car ce n’était pas ses affaires. Mais le souvenir de la colère de sa sœur à l’infirmerie lui revint en mémoire aussi brusquement que son ami avait surgit, et il ne put se résoudre à la décevoir une nouvelle fois.

Il bondit alors hors du banc sur lequel il était assis et traversa la Grande Salle en courant (ne prenant évidemment pas la même route qu’Ozzy) et arriva à plaquer ses bras autour du corps de l’autre Serpentard avant qu’il ne commette l’irréparable. Après quelques efforts, il parvint à séparer son camarade de la Gryffondor et le propulsa quelques mètres plus loin. Il alla le rejoindre rapidement, jetant un bref regard vers la jeune fille afin de vérifier qu’elle était toujours en vie. Morten se baissa pour prendre Ozzy par le col, le plaqua contre le mur et lui dit d’une voix ferme :

« Moi aussi, ils m’énervent, mais ce n’est pour autant que je saccage la Grande Salle pour en étrangler un ! Il faut que tu te ressaisisses, vieux, ou tu vas avoir de sacrés ennuis. »

Puis il lâcha son camarade, et sans un regard vers les Gryffondors, commençait à se rediriger vers la table des Serpentard, afin de terminer son repas.
Serpentard

Morten Nielsen
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MessageSujet: Re: Un dîner pour faire connaissance [Esmée + libre]   Un dîner pour faire connaissance [Esmée + libre] Icon_minitimeLun 14 Déc - 21:50

(HRP : je me permets de répondre... si mon message est de trop, n'hésitez pas à le dire, je supprimerai sans soucis.)

Diane n'était pas non plus sous son meilleur jour. Harassée, nerveuse et troublée, elle passait ses heures seules sur des problèmes qu'elle ne pourrait résoudre sans aide. Son avenir, sa famille, ses convictions, les semblants de rêves qu'elle avait enterrés mais dont le souffle caressait son visage à chaque instant de relâchement, tout n'était qu'une suite de contradictions et autres états d'âme absurdes. La pulsion qui l'avait conduite le week-end précédent à se proclamer défenseur des opprimés exacerbait sa culpabilité jusqu'à troubler ses nuits les plus longues. Sa mère était déçue, son père indigné, sa famille accablée, ses relations compromises. La première fois qu'elle avait baissé sa garde, elle perdait son meilleur ami. La deuxième fois, elle scellait une adolescence entière à devoir s'excuser de ses propres couleurs. La troisième avait été ce fameux dimanche, depuis lequel elle faisait douter tout le monde quant à son mérite au sein de la famille. La famille et le reste. Comment s'attacher au libre arbitre quand chacune de vos initiative décide de vous prendre en traître et de ruiner une partie de ce que vous avez passé des années à bâtir ?

Elle occupa son début de soirée à la bibliothèque, tellement avancée dans son travail qu'il ne lui restait plus rien pour se changer les idées qu'un vieux grimoire sur les trolls et les géants. Elle manquait d'énergie pour croiser du monde, raison pour laquelle elle se confina dans un coin de la pièce sans oser lever les yeux des lignes qu'elle ne lisait pas. Et quand sa montre lui indiqua l'horaire d'ouverture de la grande salle, elle s'empressa de ranger ses affaires pour filer y dîner avant l'heure de pointe. Elle aurait préféré ne pas manger du tout, mais le déjeuner avait déjà été rayé de son programme et se sous alimenter n'était pas une bonne solution. Quoique, à bien y réfléchir, peut être qu'une carence bien corsée finirait par la faire tomber de fatigue, lui offrant des heures de sommeil dont elle n'osait plus rêver. Mais, comme toujours, Diane était raisonnable. Elle avait peur pour ses études et n'envisageait pas que son travail pâtisse d'une légère baisse de régime. Ce petit caprice d'adolescence serait fini d'ici quelques jours et, d'ici là, elle se devait de faire de son mieux.

Elle fit halte dans son dortoir pour ranger ses quelques affaires de travail et réajuster son apparence avant de plonger dans la fosse. Le soulagement et la déception se mêlèrent lorsqu'elle ne trouva aucune de ses camarades de chambre. L'un parce que revêtir son image parfaite et inaltérable la fatiguait d'avance, l'autre parce qu'elle ressentait, pour la troisième fois de sa vie, le besoin de se confier. Son regard s'arrêta sur son journal intime, qu'elle prit finalement d'un geste ferme pour s'écrouler avec sur son lit. Elle n'écrivit pas, mais relut les premières pages, celles qui contenaient encore quelques lignes sur son enfance, son insouciance et sa naïveté. Le temps où elle pouvait encore se boucher les oreilles pour ne pas entendre parler de sang pur et de mauvaise graine, où ses choix se limitaient à quelques décisions faciles à prendre. Une étrange sensation lui étreignit le cœur, de celles qui nous dérangent et nous démangent lorsque l'on croyait enfin avoir trouvé un peu de sérénité. La désagréable impression d'avoir repoussé le choix ultime jusqu'à un point de non retour, de s'y heurter désormais comme sur un mur indestructible. Quand bien même elle n'en saisissait ni la teneur ni l'importance, Diane Chuster commençait à prendre conscience de sa situation, ces deux mers insondables qui la broyaient chacune d'un courant contraire.

Son chat sauta sur le lit, elle le repoussa. Il réitéra et elle le repoussa encore. Il persévéra, elle le dégagea de son espace. Choquée, excédée, elle jeta son journal intime dans le premier tiroir venu et sortit de la chambre, non sans avoir jeté un œil à sa tenue au passage. Irréprochable. Parfaite. Impersonnelle.

Personne n'aurait pu deviner les troubles qui secouaient son cœur lorsqu'elle pénétra enfin dans la Grande Salle. A moins d'accrocher son regard, ce qu'elle ne laisserait sans doute personne faire. Son buste était droit, son visage lisse, son attitude ouverte et formelle. Elle fit preuve de stratégie, accrochant au passage une de ses camarades de dortoir lorsqu'elle franchissait les portes de la grande salle, afin de ne pas avoir à converser avec ceux qu'elle côtoyait réellement en temps normal. C'était une artificielle, une de ces poupées que les garçons s'arrachaient, dont la beauté était ternie par des conversation affreusement stupides et vides de sens. Elle ferait une compagnie idéale, entretiendrait un discours amplement suffisant pour deux et permettrait ainsi à Diane de se reposer sur sa logorrhée caricaturale. Elle l'aborda donc d'un sourire charmant, enjoué, la gratifia d'un " bonsoir " aimable, nécessaire pour enclencher la machine infernale.


" Ah, salut Diane ! Je ne savais pas que tu dînais à cette heure.
- Je dîne plus tard d'habitude, mais j'ai des projets pour ce soir.
- Ah toi aussi ? Des filles m'ont dit qu'elles avaient entendu d'autres filles dire que Morten allait s'entraîner ce soir. Je suppose que toi aussi tu...
- Qui ça ? "

Le visage de mademoiselle, d'abord un peu renfrogné à l'idée que Diane ait eu l'idée de les accompagner dans leur quête du prince, s'éclaira d'une stupéfaction presque indécente. Elle la fixa comme on fixait un monstre, ce qui eut le mérite d'agacer définitivement Miss Chuster.

" Morten ! Morten ! Mais enfin réveille toi. Septième année, Serpentard, batteur dans l'équipe de Quidditch, il a des yeux à tomber et il paraît même que c'est encore plus croustillant le matin quand il se réveille. "

Atterrée, Diane opta pour un remplissage de verre comme diversion et s'autorisa un silence perplexe avant de répondre, aussi indignée que coupable.

" Tu sais, je ne suis pas très portée sur la course au premier arrivé quand il s'agit des garçons de ma promotion. Je vois bien de qui tu parles mais...
- Oui, c'est vrai. Toi tu es bizarre. On a dû te jeter une malédiction à la naissance. Comme ton chat. Il est bizarre.
-Mon chat n'a rien de bizarre, il... "

Un fracas monstrueux l'empêcha de s'emporter à nouveau. Elle eut le temps de relever la tête pour voir un garçon se précipiter vers leur table et réagir en conséquence, mais sa comparse n'eut pas la même chance. Alors que Diane se baissait, évitant de peu le genou qui manqua de lui refaire le visage, l'autre subissait le vol de son verre rempli en pleine figure. Elle hurla, se releva promptement, hurla, toucha son visage et hurla encore. Diane tourna le sien vers la table des Griffondors, destination ostensible de ce Serpentard enragé, et accusa avec effroi la fureur qu'il essayait de déchaîner sur une des filles attablées un peu plus loin. Elle eut tout juste le temps d'entendre un flot d'injures avant de se lever à son tour.

" Ce type est un fou furieux, un malade, que quelqu'un l'enferme. Regardez ce qu'il a fait à mes cheveux. Au secouuuuuuuuurs. "

Diane reconnut Will en face de la demoiselle, ce qui acheva de la décider pour une réaction. D'ordinaire, elle détestait se mêler des petites rivalités entre les maisons, a fortiori parce qu'elle fréquentait en grande majorité des Serpentards. Mais il y avait un monde entre quelques paroles acerbes et une agression en règles. Et puis, Will... Ce garçon lui forçait une estime qui méritait un peu de solidarité. Autant que sa compagne de souper, qui n’avait certainement pas mérité le sort qu’on lui avait réservé sans aucune pudeur.
Elle avança donc promptement vers eux, pas assez téméraire cependant pour tenter de retenir celui qui les agressait. On la devança d'ailleurs puisqu'elle fut bousculée par un autre Serpentard, qui immédiatement s'occupa de canaliser la colère de son compère, non sans une certaine brutalité. Réactive, elle rallongea l'allure jusqu'à la jeune fille qui avait bien failli se faire passer à tabac et lui prit doucement le bras. Pas le temps pour les " Diane Chuster, enchantée et désolée de mon attitude beaucoup trop familière."


" Viens, murmura t'elle d'une voix douce. Ne reste pas là. "

Sait on jamais.
Elle l'entraîna à l'écart du danger potentiel et l'encouragea à rejoindre William, protection relativement efficace à ce genre de situation, il fallait bien l'admettre. Elle la suivit d'ailleurs, en profitant pour lancer au jeune homme un sourire amical, quoique légèrement précipité. Elle contempla le fameux Morten, aux prises avec une situation qui visiblement l'avait excédé. Des élèves s'attroupaient déjà, elle sursauta avec eux lorsqu'il propulsa Ozzy - maintenant qu'elle voyait son visage - contre le mur.

En voyant Morten s'éloigner, elle s'excusa auprès des deux autres et se fraya un chemin parmi la foule agglutinée pour tenter de le rejoindre. Le parcours ne fut pas aisé, elle dut faire face aux épaules des garçons qui sifflaient devant les dégâts causés, puis aux groupies stridentes réunies autour de Morten pour hurler des plaintes gémissantes sur son état et celui du pauvre Ozzy.

Pourquoi n'y a t'il jamais de professeur quand on en a besoin ?

Parvenue - enfin - à sa hauteur, elle se permit de lui barrer très légèrement la route et de murmurer d'une voix gracieuse.


" Excuse moi. Je ne veux surtout pas t'offenser ou te donner l'impression de te dire ce qu'il y a à faire, mais ton ami semble quelque peu déstabilisé et je pense qu'il va avoir besoin d'une présence familière. Il est entouré de Gryffondors, je doute que beaucoup de gens là bas lui pardonne un tel geste. Je comprendrais que tu ne prêtes aucune attention à ce que je te dis mais…"

Elle espérait que sa phrase laissée en suspend soit assez explicite pour faire aller l’avis du Serpentard dans son sens. Elle ne le connaissait pas, et il avait maintenant toutes les raisons du monde de la mépriser. Mais elle préférait que cette histoire soit calmée vite, et bien qu’elle avait horreur de se mêler de ce qu’il ne la regardait pas, une bagarre collective n’était pas dans ses projets de la soirée.


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MessageSujet: Re: Un dîner pour faire connaissance [Esmée + libre]   Un dîner pour faire connaissance [Esmée + libre] Icon_minitimeSam 9 Jan - 17:32

[Bon, Ethan ne semble pas intervenir donc je poste hein...]

William sourit de plus belle à Esmée.

"J'ai rencontré Daniel lors de sa première année ici, quand moi je redoublais la mienne. On s'est lié petit à petit, et puis on ne s'est plus quittés ! Un vrai couple !" fit Will en riant.

"Mais oui, notre complicité est assez grande. Je n'ai jamais connu ce genre d'amitié avec quelqu'un d'autre qu'avec lui. Beaucoup de choses passent par le regard entre nous, et ça nous aide énormément quand on veut faire les quatre cent coups... C'est assez amusant."

La purée à l'étrange couleur violette qu'il était en train de se servir attira son attention quelques secondes. C'est le regard plongé dans la mixture inhabituelle qu'il commença sa question suivante.

"Mais toi, n'as-tu rencontré pers..."

Un bruit qui sortait de l'ordinaire, puis des cris, des hurlements même, et des sons d'une course effrénée qui se rapprochaient... William releva les yeux rapidement, pour les fixer sur un point mobile derrière Esmée. Agrandi de surprise, son regard resta aussi figé que Will pendant quelques secondes. Figé de stupeur. Il ne comprenait absolument pas ce qu'il se passait. Son cerveau ne trouvait pas les réponses ni les raisons. Un énergumène au blason vert, le visage tordu par la haine, se rapprochait d'Esmée et lui à une vitesse impressionnante, faisant fi des tables sur son passage. William ne le connaissait absolument pas. Il ne souvenait même pas de l'avoir déjà vu quelque part. Un ennemi d'Esmée ? Mais elle n'avait strictement rien fait... Sauf qu'il lui voulait manifestement beaucoup de mal, William pouvait le lire plus qu'aisément dans son regard.

Et il redescendit enfin sur terre. Poussé par un élan qui caractérisait apparemment les personnes de sa maison, il se retrouva en un bond sur la table, poussant Esmée sur le côté d'un geste afin qu'elle échappe aux mains monstrueuses de l'enragé qui les tendait vers elle. Il s'apprêtait à faire un deuxième saut pour s'interposer définitivement entre sa camarade et le Serpentard quand deux bras solides retinrent ce dernier et l'arrêtèrent au vol. Quand William reconnu celui qui venait, semblait-il, d'aider Esmée, il fut une nouvelle fois soufflé : Morten ?! Mais William devait nager en plein délire ! Et il ne comprenait définitivement plus rien. Le frère d'Emma entraîna l'autre Serpentard plus loin et le sermonna.
Will aperçut alors Diane qui s'était précipitée vers Esmée pour finir de la mettre à l'écart, la rapprochant de lui tandis qu'Ozzy était maintenant loin. Will passa son bras sur les épaules d'Esmée, à la fois pour la rassurer et la protéger si jamais il venait à l'idée d'autres imbéciles de s'en prendre à elle. Tous les Gryffondors qui étaient présents à ce moment là s'étaient levés et la situation sentait vraiment le roussi, d'autant plus que les Serpentards à l'autre bout de la salle n'avaient pas l'air bien calmes non plus et que leur agresseur se trouvait relativement assez proche encore des rouges.

Et William lui-même sentait la colère poindre en lui. S'il n'avait écouté que lui, il se serait jeté sur Ozzy pour lui casser la figure et lui faire regretter son geste inexpliqué. Mais l'intervention de Morten laissait le jeune homme assez déstabilisé. Son cerveau partait dans toutes les directions, émettait des tonnes et des tonnes d'hypothèses et de réponses. Du coup, il se maîtrisa un moment, au moins le temps de se tourner vers Esmée, plantant ses yeux dans les siens.


"Ca va ? Tu n'as rien ? Tu le connais ?"

Will attendit la réponse de sa camarade puis n'y tenant plus, il se fraya un chemin vers le Serpentard qui avait déranger leur dîner...
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MessageSujet: Re: Un dîner pour faire connaissance [Esmée + libre]   Un dîner pour faire connaissance [Esmée + libre] Icon_minitimeSam 9 Jan - 20:54

Ils continuaient tranquillement leur discussion. N'ayant pas tellement faim, Esmée jouait avec la nourriture qui était dans son assiette. William lui répondait, lui expliquant le lien d'amitié qu'il avait avec Dan. Les seuls mots qui vinrent à l'esprit d'Esmée furent : "Quelle chance."
Puis de grands bruits se firent entendre dans la Grande Salle, Esmée n'y prêtait pas vraiment attention mais lorsqu'elle vit le regard glacial de Will qu'il fixait derrière elle et quelqu'un qui hurlait, elle se retourna subitement pour découvrir un Serpentard complètement fou qui fonçait droit sur elle, main en avant avec l'intention de l'égorger comme une bête. La Gryffondorienne n'eut pas le temps de réagir, car au moment où elle crut que les mains du Serpentard allaient l'attraper, ce dernier fut violemment tiré en arrière, Will s'était interposé et la dégagea. Elle était à moitié par terre, à moitié sur le banc, le regard fixé dans le vide. La scène défilait sans arrêt, apercevant encore les mains de cet élève enragé qui voulait lui ôter la vie. Une Serdaigle lui vint en aide et l'aida à se relever. Mais cette jeune inconnue ne s'était pas éterniser à ses côtés. Elle était partie en direction de la foule qui se réunissait dans un coin de la salle, probablement autour de l'autre imbécile de Serpentard. Esmée l'aurait bien retenu mais plus aucun de ses muscles ne lui répondait. Elle était à deux doigts de craquer. Elle avait tourné son regard en direction de William qui la tenait par les épaules, pour voir si quelqu'un s'en était pris à lui aussi. Mais celui-ci lui parlait. Peut-être William la réconfortait-elle. Elle n'en savait rien. Elle n'entendait plus rien.
La salle était devenue une vraie basse-cour. Tout le monde était agité. Certains élèves qui n'avaient pas osé bouger, ayant eut peur d'y passer, parlaient clairement de ce qu'il venait de se passer. Plusieurs personnes s'étaient réunies autour de ledit agresseur. Certains Serpentards qui étaient restés à leur table commençaient à s'agiter. Les rouge et or étaient dans le même état d'esprit. Esmée, sous l'effet de la peur qui remontait en elle, s'était mise à trembloter. Elle ferma les yeux, respira profondément dans le but de se calmer. Puis elle se rendit compte que les mains chaudes qui lui avait entouré les épaules avaient disparu, et elle releva la tête juste à temps pour voir disparaître la chevelure de Will au milieu des élèves qui entouraient le Serpentard. Ayant soudainement peur pour son ami, elle tenta de se lever mais comme la totalité de son corps tremblait, elle ne tenu pas debout plus d'une demi seconde et s'écroula par terre. Elle essaya de se calmer une nouvelle fois mais la scène lui revint de nouveau en mémoire. Cette fois-ci elle sentit une profonde colère exploser en elle. Esmée se releva avec violence et sans hésitation, elle avança à grande enjambée. Avant de pénétrer parmi la foule d'élève, elle aperçut la Serdaigle qui parlait à un autre Serpentard. Celui-ci ne paraissait pas méchant, juste arrogant et elle se dit que William aurait peut-être plus besoin de son aide, car elle savait déjà que le Serpentard colérique était assez cruel, et il n'hésiterait pas à blesser, peut-être gravement William. Malgré tout, Esmée savait pertinemment qu'elle ne servirait à rien au côté de William. Au contraire, elle risquait d'être encore un poids en plus mais il était hors de question qu'elle ne réagisse pas. Elle essaya de se glisser entre les élèves. Elle se dit qu'elle n'arriverait jamais à son but, ballotté dans tous les sens. Elle déboula enfin en face du Serpentard qui l'avait agressé.

" Lui ! Il avait l'air si calme et si gentil !"

Elle le fixait. Son regard se glaçait, devenait de plus en plus menaçant. La colère montait en elle. Lui, avait probablement été jeté contre le mur par celui qui l'avait retenu dont elle ignorait l'identité mais qu'elle aurait voulu remercier. Elle releva son regard vers un grand Gryffon qui se trouvait en face d'elle et reconnu William. Apparemment lui aussi était éméché. Et si jamais ils se battaient ? Esmée ne voulait pas qu'une bagarre explose dans la Grande Salle surtout si quelqu'un qu'elle connaissait et appréciait été concerné. Mais son regard se reposa rapidement sur la source du problème. Lui vint en tête de crier sur ce Serpentard à l'air si calme. Ne réfléchissant pas plus, elle avança vers lui se retenant de ne pas le couvrir de coup. Elle inspira longuement et explosa.


« Mais t'es complètement tarer ! Tu te rends compte de ce que tu viens de faire ! Je rêve ! T'a vraiment un problème ! »

Et Esmée explosait, hurlait de toutes ses forces. Sa colère la submergeait, l'aveuglait. Elle avait besoin de frapper dans quelque chose. Elle avait besoin de se défouler. Un oreiller, un objet, n'importe quoi. Son regard se reposa de nouveau sur le Serpentard. Elle le foudroyait du regard. Sous un élan de colère et sans réfléchir, elle se rua sur lui et elle le gifla de toutes ses forces. Agir et réfléchir. Ce qui définissait une partie de sa personnalité et certaines personnes de sa maison. Elle commençait à reculer. Son geste allait probablement aggraver la situation actuelle. Elle s'en voulu mais jamais elle ne s'excuserait. Et si jamais l'enragée lui resautait dessus pour de nouveau l'étrangler ? Elle commençait à reculer. Ne voyant plus que le Serpentard, qui relevait lentement le regard vers elle. Un regard plus menaçant que jamais. La peur remontait et si elle devait se battre ? Comment allait-elle faire ? Elle faisait souvent sa maligne mais elle ne savait même pas comment mettre un coup de poing. Pouce à l'intérieur ou à l'extérieur ? Elle aperçut sa joue qui était devenu rouge tomate. Le coup qu'elle lui avait asséné devait le brûlait. Sa colère devait être de plus en plus grandissante.

" Je vais me faire défigurer. "


Dernière édition par Esmée Jones le Dim 10 Jan - 16:07, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Un dîner pour faire connaissance [Esmée + libre]   Un dîner pour faire connaissance [Esmée + libre] Icon_minitimeDim 10 Jan - 1:44

C’était Morten, qui l’avait encerclé de ses bras et propulsé loin du joli coup de la Gryffondor dans un effort presque surhumain. Ozzy voulu se relever et y retourner pour parachever son œuvre macabre, ôter définitivement cette vie bien trop joyeuse, bien trop festive. Avait on le droit d’être aussi heureux lorsque d’autre crevaient de peine ? N’était est ce pas son devoir que de rétablir ce lien de misère ? N’était ce pas une splendide solidarité qui ce serait alors mise en place ? Apparemment non, et le sermon que Morten battait furieusement aux oreilles de son ami le lui fit comprendre. Mais ne le calma pas pour autant, bien au contraire. Il n’appréciait guère de se faire soulever telle une poupée de chiffon à dix centimètres du sol, tenu par le col. Il s’efforça donc de lui faire lâcher prise rageusement, tout en lui insufflant mots emplit de colère.

« Lâche moi. Immédiatement ! ( si les deux premiers mots avaient été prononcés calmement, ce dernier ressemblait d’avantage à un hurlement, relâchant toute la pression de son pauvre corps ) Je veux… »

La fin de la phrase se perdit dans sa gorge lorsque l’autre le reposa enfin. Ozzy passa une main fébrile sur son coup meurtri et tenta de se ressaisir. «  Je veux la tuer » songea-t-il. Il n’avait jamais imaginé pouvoir vouloir une telle chose à ce point, c’était si noir, si glauque, mais en même temps si jouissif. Toutes ces années de détresse le forçaient à serrer les dents, formaient une boule dans sa gorge, le poussaient à une envie de meurtre irrépressible. Il s’appuya contre le mur et releva la tête vivement, le regard toujours animé de cette même haine incontrôlable. Il ne distinguait plus dans sa rage les couleurs de maisons, les visages, mais sentait une tensions s’amenuisée autour de lui. Sans doute le clan Gryffondor qui se révoltait ? Cela ne faisait aucune différence. Il les aurait tous tué un par un s’il en avait eut la force. Il sentait cette ronde infernale se resserrer autour de lui, l’étouffer progressivement, et il les repoussa d’un mouvement convulsif, effrayant. Quand soudain, une masse se détacha du lot, s’approchant toujours. Il reconnu ce visage pâle, au teint presque maladif donnant la nausée, ce regard intense et ces cheveux en éternelle bataille. William Green, ennemis de Morten, et donc de lui-même. Instinctivement il sortit sa baguette, sentant qu’il ne pourrait contenir sa rancœur, et la déverserait sur lui s’il était candidat. Ce qui était apparemment le cas, vu le pas déterminé qu'il tenait. Il passa la main tenant sa baguette derrière son dos, histoire de prendre l’autre par surprise si jamais l’envie lui en prenait. Il n’avait plus rien à perdre, et attendait comme un enfant attendant après le père Noël l’instant où les inévitables événements funestes de cette soirée arriveraient enfin. Ce n’était plus qu’une question de minutes avant que le poison de sa haine ne se déverse.
Regardant William d’un œil en apparence vide, il jaugea la carrure de son adversaire. Comment Morten avait il pu être aussi amoché la dernière fois ? Certes le Gryffondor avait il de larges épaules, une musculature relativement développée, mais cela n’était en rien impressionnant. Ozzy sourit. Il n’aurait pas trop de mal à le neutraliser. Attendant que ce dernier arrive à sa hauteur, il lui lança un rire faussement joyeux et lui dit d’une voix dénuée d’humour et de jovialité.

«  Green, n’est ce pas ? Nous ne nous sommes jamais rencontré je crois »

Il lui tendit le bras comme pour lui offrir une poignée de main, et devant le regard interrogateur de son interlocuteur, il éclatât d’un rire encore plus fort, machiavélique, à en donner froid dans le dos. Il était littéralement plié en quatre, tellement hilare qu’il devait s’en tenir les côtes de peur de se les fêler. Il paraissait totalement fou, s’appuyant au mur, riant, et riant toujours. Cela dura une trentaine de secondes avant qu’il ne se ressaisisse et s’arrêta net. Le silence qui régnait alors pesait dans la grande salle comme un reproche muet et effrayé. Chacun le regardait d’un air dégoûté, figé d’épouvante. Il leur sourit une dernière fois, sa baguette le démangeait, mais il se rentint encore une minute.

«  Aller Green, va jouer le preux chevalier ailleurs, ou c’est toi qui payera pour sa stupidité. Il va sans dire que tu es mon ennemi puisque tu es celui de mon ami, et que j’éprouverai une joie incommensurable à refaire ta petite bouille d’ange. »

Mais à peine eut il le temps de terminer sa phrase, qu’une sensation de brûlure lui embrasa la joue en un claquement sec et agressif.  Il releva lentement la tête, tellement furieux que sa baguette s’enfonçait dans sa peau sous la pression qu’il lui exerçait. Son regard se posa avec une froideur à en donner la chair de poule sur Esmée Jones, celle qu’il désirait plus que tout voir morte, ravagée, froide et raide dans son linceul, et dont il n’avait même pas entendu le discourt survolté. Alors ses lèvres se déformèrent en un rictus horrible, la douleur cuisante ne faisait que ravivé son courroux, qui bientôt exploserait. Cédant enfin à son désir meurtrier, il leva un bras ravageur et l’abattit sur la joue de la Gryffondor désormais apeurée et dont le regard suppliant ne changea rien à sa chute. Elle chercha tout de même à s’enfuir en rampant… Pittoresque. Avant que quiconque n’ait pu assimilé les événements qui venaient de se dérouler à la vitesse lumière, il se rua de nouveau sur elle, d’un mouvement de baguette la retourna sur le sol, désormais visage face à lui pour qu’elle puisse voir à quel point il prendrait plaisir à la défaire. Il eut encore le temps de lui jeter un sortilège qui lui brisa les côtes et les hanches avant que de puissants bras ne l’attirent en arrière et qu’il ne trébuche. Sa victime se tordait de douleur au sol, et toute la salle retenait son souffle, témoin honteux de cette scène d’épouvante. Tous étaient pétrifiés, sauf celui qui l’entraînait dans sa chute. Il vit la chose au ralentit, et hésita un peu. Morten ? Green ? Un autre courageux ? Qu’importe. Elle était là, gisante au sol, et sa pommette ouverte déversait son sang à flot. Elle ne vivrait de toute façon plus pour longtemps.


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MessageSujet: Re: Un dîner pour faire connaissance [Esmée + libre]   Un dîner pour faire connaissance [Esmée + libre] Icon_minitimeDim 10 Jan - 16:28

Tandis qu’il essayait de retourner à sa table, quelques-unes de ses groupies vinrent s’agglutiner autour de Morten, tout en lui criant dans les oreilles. Ce qu’elles pouvaient l’énerver, parfois !

« Vous êtes adorables, les filles, vraiment, mais là, je n’ai vraiment pas besoin d’entendre vos hurlements hystériques. Laissez-moi passer. »

Et sur ces paroles sèches, il se fraya un chemin en repoussant de son bras droit une sixième année aux cheveux bouclés. Mais aussitôt débarrassé de ces jeunes demoiselle, une autre fille lui barra la route. Morten poussa alors un soupir d’agacement, lorsqu’il s’aperçut que la Serdaigle qui se tenait devant lui ne faisait pas partie de son fan-club. Il haussa un sourcil, observant en réalité plus son visage qu’il ne l’écoutait. Son teint pâle, son regard froid et son élégance la rendaient plutôt jolie, et le Serpentard s’étonna de ne pas encore connaître son nom, même s’il l’avait déjà aperçue à plusieurs reprises. Puis il réalisa qu’elle lui reprochait en quelque sorte de laisser son ami seul, au milieu des Gryffondors. Mais pourquoi lui disait-elle ça ? Qu’est-ce qu’elle pouvait bien en avoir à faire ? Et en quoi se permettait-elle de venir lui barrer la route ainsi ? Morten ouvrit donc la bouche, tout en gardant son air impassible.

« Pour qui tu te prends ? Je pense être assez grand pour décider moi-même de ce que j’ai à faire. Occupe-toi de tes oignons ! »

Et sans même lui laisser le temps de répliquer, il fit un pas de côté et continua d’avancer en direction de la table des Serpentards. Tout ce qu’il voulait, c’était de terminer son repas en toute tranquillité… Mais les autres élèves n’étaient apparemment pas d’accord avec lui, en particulier ces imbéciles de Gryffondors et son ami, car d’autres cris retentirent soudain derrière lui. Il se retourna à temps pour apercevoir la victime d’Ozzy lui hurler dessus, et ce dernier bondir une nouvelle fois sur lui. Mais qu’est-ce qui lui prenait ?! Pourquoi réagissait-il ainsi ? D’autant plus que la jeune fille n’avait rien fait… Mais lorsque cette dernière hurla de douleur, le sang de Morten ne fit qu’un tour. D’ordinaire, il ne s’occupait jamais des histoires des autres, et laissait en général ses ennemis dans la mouise. Mais là, c’était différent : Ozzy allait vraiment la tuer, si cela continuait. Et le Serpentard ne pourrait supporter d’avoir cette pseudo mort sur la conscience, même s’il n’avais rien à voir dans l’histoire. Il pouvait éviter ça.

Alors Morten courut, bouscula quelques autres élèves, et tandis qu’il crut entendre le bruit correspondant à une brisure d’os, il se rua une seconde fois sur son camarade, l’empêchant une fois de plus d’ôter la vie à la Gryffondor. Il ne comprenait pas pourquoi tant d’acharnement… Bien qu’il l’avait déjà ressentit, notamment lorsque lui-même s’était battu avec Green ; il se souvint avoir voulu le faire souffrir au plus haut point. Mais William était son ennemi depuis toujours, il était donc compréhensible qu’ils se battent et se méprisent à longueur de temps. Alors qu’à la connaissance de Morten, Ozzy n’avait pas réellement d’ennemi, encore moi cette jeune fille. Lorsqu’il eut plaqué le Serpentard au sol, il sortit sa baguette magique et lança :


« Petrificus Totalus ! »

Comme ça, il était immobilisé, mais pouvait toujours entendre et voir ce qui se passait autour de lui. Et Morten lui glissa à l’oreille :

« C’est pour ton bien vieux… Ce n’est pas contre toi, mais crois-moi, il vaut mieux en rester là… »

Il se releva ensuite, et s’approcha de la blessée. Lui venir en aide lui traversa l’esprit, mais le fait d’avoir immobilisé son agresseur était déjà une chose. Il la regarda simplement, et lui lança sur un ton de reproche :

« Qu’est-ce qui t’a pris de retourner lui crier dessus, aussi ?! Te faire étrangler ne te suffisait pas ? »

Morten chercha ensuite des yeux William, et le trouva pas très loin. Ne trouvant rien à lui dire, il l’assassina simplement du regard, avant de faire demi-tour et quitter la Grande Salle. De toute façon, son repas était fichu.
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Morten Nielsen
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MessageSujet: Re: Un dîner pour faire connaissance [Esmée + libre]   Un dîner pour faire connaissance [Esmée + libre] Icon_minitimeDim 10 Jan - 19:52

La réaction de son homologue était prévisible. Tristement prévisible.
Diane l'accusa en silence. Elle acquiesça d'un signe de tête et s'écarta elle même pour le laisser passer, un simple pincement venant perturber le rythme de son pauvre cœur. Elle n'avait aucune raison de se sentir concernée par cette situation absurde et de fait, elle ne l'était pas... Pourtant.
Pourtant il n'est aucune signification à un geste si dénaturé que celle de la détresse. Que lui importait la détresse d'un inconnu, un vague camarade ? Leur relation ne reposait que sur une institution illusoire. Diane ne croyait pas en la solidarité, pas plus qu'en l'importance des relations entre élèves. Qu'elles soient malsaines ou bienfaisantes, elles n'auraient aucun impact sur son avenir, aucune espèce d'importance lors des années qui l'attendaient sagement de l'autre côté du mur. Mais l'amitié, l'entre aide, tous ces principes qui régissaient la vie d'autres aveugles... ils comptaient parfois. Mademoiselle les regarda s'éloigner sans un geste, un sourire cynique au bord des lèvres. Cette scène était une magnifique démonstration, preuve par l'absurde que le monde était un empaquetage de solitudes qui se reniaient elles mêmes. L'acceptation, ce n'était pas si pathétique, finalement.

Elle s'apprêta donc pour une sortie discrète. Retourner s'occuper de ses oignons et ignorer la cruauté de cette scène, encore. What else ? Et alors qu'elle cheminait vers la porte salvatrice, de nouveaux hurlement l'arrêtèrent. Elle se retourna lentement, suivit d'un regard distant le Serpentard, dont la silhouette se précipitait vers les lieux du crime... d'un autre crime. Un frisson lui chatouilla l'échine lorsqu'elle dut accuser la violence qui s'était installée entre les corps. Effroyable, délicieux frisson de peur et de stupéfaction. Depuis combien de temps n'avait elle pas réellement cessé de contrôler ses propres ressentis ? Un frisson, c'était inespéré. Improbable. Terriblement surprenant. Elle courut à son tour. Sans aucune autre raison que l'incompréhension, peut être un semblant de compassion.

Comme un aimant macabre, Esmée et Ozzy attiraient les autres à eux, pauvres jouets à la merci d'un théâtre qu'ils ne pouvaient décemment mesurer. Toujours aucun professeur, seulement trois élèves imbéciles. Morten réagit le premier, immobilisant à nouveau son comparse, sans rien faire d'autre que reculer pour mieux sauter. William se précipitait lui aussi, vers sa compagne ou l'agresseur, allez savoir. Et Diane progressait, son absence de spontanéité devenue incapable de mesurer la situation. Mise à nue par cette action déroutante, elle courait vers l'impossible, l'une des seules choses capables de la surprendre encore. La folie d'un homme l'avait électrisée, déstabilisée, remplacée par une jeune fille normale, qui court automatiquement pour empêcher une catastrophe hors de son contrôle. Sans même connaître la raison de ses gestes. A chaque nouveau pas, le corps annihilait l'esprit, tout raisonnement devenait irresponsable. Courir, agir et regretter ensuite. Qu'elle détestait ça. Et pourtant... une excitation malsaine étreignit ses entrailles, l'espace de quelques secondes.

Elle restait réfléchie à l'excès. Aussi, en arrivant derrière Morten, elle ne put s'empêcher de murmurer d'une voix pareille à de l'acier liquide.


" Tu as raison. Il était bien plus naturel de la part d'Ozzy de l'agresser sans justification apparente. Apprends à te poser les bonnes questions. "

Un cercle terrifié s'était creusé autour du corps pétrifié du Serpentard. William arrivait à grande vitesse et Diane craignait que sa colère ne l'amène à tenter le plus stupide. Son amie venait de se faire agresser, il était normal pour un homme de chercher à évacuer la rage que ce constat suscitait. Aussi se dirigea t'elle vers l'émeraude plutôt que le rubis, quand toutes les fibres de sa raison l'incitaient pourtant à s'enquérir de la santé de cette fille. Elle espérait qu'il n'agresserait pas Ozzy avec la Serdaigle dans les parages. Que la stupidité de sa propre attitude dénouerait la situation sans l'aggraver. L'un comme l'autre était inenvisageable. Mais comme tout écorché, mademoiselle avançait vers le pétrifié comme un papillon vers la lumière. Juste pour le regarder, comparer la folie, se noyer elle même dans sa propre déraison. Résoudre le paradoxe qui la submergeait complètement : entre compassion et incompréhension. La mesure de ce cœur tordu contre l'inconcevable de cette perte de contrôle.

Dis moi : comment ça fait ?

Elle s'agenouilla près de lui, au milieu du cercle creusé. Cercle infernal. Délicatement, sa main lui arracha la baguette qu'il tenait encore, son regard froid figé dans les prunelles du pétrifié. Elle le toisa lentement, sa propre baguette en main, prête à écarter quiconque voudrait intervenir. Son cœur était pris d'un rythme stupide, effréné, fou de cette situation incontrôlable. Inconnue.
Dangereuse.
Et sa voix s'éleva, à peine audible pour les autres, parfaitement claire pour son interlocuteur, aussi impitoyable et menaçante que protectrice.

" " Il n’y a pas de jour où, rêvant à ce que j’ai été, je ne revoie en pensée le rocher sur lequel je suis né, la chambre où ma mère m’infligea la vie, la tempête dont le bruit berça mon premier sommeil, le frère infortuné qui me donna un nom que j’ai presque toujours traîné dans le malheur. Le Ciel sembla réunir ces diverses circonstances pour placer dans mon berceau une image de mes destinées. "
Chateaubrillant, Mémoires d'Outre tombe. Je l'ai appris par cœur il y a quelques années. J'essayais encore de comprendre la violence à l'époque. J'ai renoncé depuis longtemps. "

Légèrement tremblante, sa main vint empoigner celle de son homologue, qu'elle dominait lâchement depuis son assise. Sûr qu'elle ne prenait pas de risque pour le moment, monsieur encore immobilisé par le sort. Un sourire, à nouveau, borda la courbe de ses lèvres correctes. Uniquement à son adresse, une explosion de cynisme et de désillusion, que personne ne lui avait jamais vue avant. Tiens, je te l'offre. Toi, tu me comprendras.
Elle plaça la main pétrifiée contre sa gorge. Le rythme de son cœur s'amplifia d'appréhension, pulsant contre la paume du jeune homme. Elle était humaine, elle tremblait. Mais elle ne faiblissait pas.


" Dans quelques secondes, le sort se dissipera, tu seras libre de tes mouvements. Peut être disposeras tu d'un certain laps de temps avant qu'on t'arrête encore. Et toute cette mascarade se réduira à un choix unique : serrer, ou pas. Tu peux m'étrangler, prendre le contrôle absolu et perdre tout celui que tu avais imposé à ton existence avant. Tu perdras ton avenir, tes espoirs, ton humanité. Mais tu gagneras la jouissance de t'être emparé d'une vie, d'avoir pu la briser sans entrave. Si tu te retiens, tu perds cette opportunité, celle que tout homme rêverait de posséder sans cette absurdité qu'on appelle conscience. Et c'est sur toi même que tu auras acquis un véritable pouvoir. Celui de choisir, de regarder les conséquences et de vivre avec. Tu obtiendras la possibilité de changer le reste puisque tu as changé cette option première, qui semble pourtant te faire tellement envie.
La liberté ou la mort, ça te parle ? "

Lequel est le plus désaxé d'après toi ? Celui qui cède à ses pulsions le plus meurtrières ou celui qui refoule même les plus saines ? Es tu fou de vouloir tuer ou suis je aliénée de risquer ma vie ?
La liberté ou la mort. Tu as encore le choix. Moi, c'est déjà fait.


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MessageSujet: Re: Un dîner pour faire connaissance [Esmée + libre]   Un dîner pour faire connaissance [Esmée + libre] Icon_minitimeMer 3 Fév - 16:43

Fou. William ne voyait que ça. La folie dans l'attitude du Serpentard. C'était un psychopathe, bel et bien. Et cet adjectif n'était pas utilisé à la légère. C'en était réellement un. Il était réellement atteint d'une maladie mentale. On ne pouvait pas en douter quand on avait assisté à cette scène.
C'était écœurant. Le comportement de ce garçon avait été écœurant. Pour tous. Pas seulement pour les Gryffondors qui par principe détestaient les Serpentards. Même pour les élèves de la maison d'Ozzy, c'était aberrant, absurde. C'était un vrai aliéné. Un dément. La plupart des gens se reculaient, les autres regardaient la scène, atterrés. L'incompréhension et le dégoût régnaient sur tous les visages.

William n'avait pas fait un seul pas vers le forcené depuis qu'il s'était jeté sur Esmée et lui avait lancé son sort totalement absurde. Cet adjectif pouvait paraître étrange et incorrect, on aurait plutôt été tenté de dire que c'était un sort effroyable, horrible, cruel. Mais non. William trouvait bel et bien ce sort absurde. Hors de propos. Dénué de sens. Complètement idiot. Hors contexte.

Morten était peut-être son ennemi et Will éprouvait pour lui une certaine colère. Mais entre eux deux, et malgré tout, il y avait une sorte de respect. C'était difficile à définir, mais quelque part William respectait Morten. Il était en quelque sorte son "meilleur ennemi". Il reconnaissait sa valeur en tant qu'adversaire.
Mais quant à celui qui était maintenant pétrifié au sol, William ne lui accordait rien du tout. Il n'était rien. Et tout à fait étrangement, il ne déclenchait en William aucun sentiment. Le Gryffondor n'arrivait même pas à être en colère, et c'était la première fois que ça lui arrivait. Bien entendu, il était affolé de ce qui arrivait à Esmée, paniqué pour elle, pour son état. Mais il ne ressentait absolument rien pour le garçon inerte non loin. Il n'avait même pas envie de le frapper. Il n'en valait tellement pas la peine. Du vide, du néant. De l'indifférence. Pire, il ne comprenait absolument pas comment Morten et lui pouvait être amis. Il pensait que le frère d'Emma avait tout de même plus de jugeote que ça.

Le jeune homme s'était de ce fait élancé vers Esmée qui sous le choc s'était évanouie [désolée Esmée de te faire un peu jouer, si ça ne te convient pas préviens-moi et je changerai]. Et il n'y avait pas que lui. Les professeurs étaient accourus, et parmi eux, Dumbledore, majestueux. Hors sur son visage apparaissait clairement un voile d'inquiétude. Il semblait soucieux.
Alertée, Mme Pomfresh accourut dans les minutes qui suivirent, et Esmée fut délicatement transportée vers l'infirmerie.

Dumbledore était resté silencieux. Un pareil acte méritait l'exclusion. Plus encore, il méritait Azkaban.


[Ozzy, tu as de la chance qu'exclure ton personnage de Poudlard soit trop handicapant pour toi parce qu'avec un pareil sort, c'est ce qui aurait du se passer. Si tu pouvais éviter de recommencer ce genre de sort un peu trop puissant et hors contexte, ça serait mieux. A moins bien sûr que ton but soit justement de faire envoyer ton personnage à Azkaban.
Pour cette fois, ce sera "seulement" une punition valable toute l'année et tous les soirs, avec un prof différent et Rusard. Merci, et bon courage.]


Dernière édition par William Green le Mer 3 Fév - 21:09, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Un dîner pour faire connaissance [Esmée + libre]   Un dîner pour faire connaissance [Esmée + libre] Icon_minitimeMer 17 Fév - 18:36

Bien évidemment, Esmée n'eut pas le temps de faire quoi que ce soit l'attaque. La foule qui l'entourait l'avait empêché d'esquiver. Mais tout en l'ayant voulu, elle ne l'aurait pu.
Alors que la jeune Gryffondor voyait le danger arriver à grande vitesse, un coup sec, violent s'abattit au niveau de sa joue : Ozzy, qui lui rendait le coup, d'une façon plus violente. Esmée s'écroula par terre. A moitié sonnée, la tête qui tournait, la jeune fille tenta de se relever.
Mais à peine eut-elle le temps de reprendre un peu ses esprits qu'elle se sentit retourné sur le dos, par une force invisible et puissante. Elle n'eut pas le temps de comprendre ce qui lui arrivait qu'une puissante douleur s'élança dans tout son corps, en partant des hanches. Un déchirement interne, qui lui arracha un cri de douleur. Mais son hurlement s'étouffa dans sa gorge, elle commençait à avoir des difficultés à respirer. Elle n'eut pas le temps de voir qui est-ce qui était intervenu. Les capacités n'étaient pas à sa disposition non plus. Elle se sentit partir dans des profondeurs sombres, s'évaporer, en quelque sorte alors que la douleur se faisait toujours aussi puissante.Et elle perdit connaissance.
Spectacle d'une petite partie de Poudlard, Esmée trouvait avoir été humilié. Sa revanche elle ne la prendrait pas. Il y avait des limites mais elle savait que désormais elle garderait ses distances avec ce Serpentard, qu'elle estimait désormais comme dangeureux, même si elle savait qu'elle était contrainte de le croiser chaque jour, durant ses cours. De même, sa haine envers les Serpentards avaient redoublé et même si elle se disait que ceux-ci avaient peut-être un minimum d'humanité, c'était plus fort qu'elle.
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MessageSujet: Re: Un dîner pour faire connaissance [Esmée + libre]   Un dîner pour faire connaissance [Esmée + libre] Icon_minitimeDim 28 Fév - 18:06

CHOIX.

Mais à peine le sort jeté, quelque chose vint contrer ses plans. En effet, Ozzy désirait plus que tout voir la Gryffondor se vider lamentablement de son sang au sol, voir le chaud liquide pourpre se rependre tout autour d'elle tel un halo morbide. Il n'en fut cependant rien, et à peine eut il le temps d'apercevoir les dégâts que les réjouissances furent finies. Il ressentit un violent choc, le poids d'un corps tout entier sur le sien, et songea à William. Le preux chevalier tenait il encore à faire des siennes ? Pourtant, et contre toute attente, aucun coup ne vint, seulement une phrase, qui provoqua chez Oz une douleur bien plus violente que n'importe quel crochet du droit. Le « petrificus totalus » prononcé de cette voix rauque et dégoulinante de colère ne pouvait venir que de Morten. Ce fut pour lui un électrochoc, une nouvelle poussée de haine, une rancœur incontrôlable. N'était il pas son ami, bon sang ? D'où lui venait cette idée stupide, qui était il pour oser l'arrêter ? Cette nouvelle trahison obscurcissait sa vue, faisait bouillir son sang dans ses veines, mais tout mouvements lui étaient interdis, désormais réduit à l'état de vulgaire statue de granit, il n'était plus en mesure de faire quoi que ce soit. Incapable de repousser Morten, il dut subir ses explications qui lui paraissaient d'un ridicule à hurler comparé à la situation. En rester là ? Comment pourrait il s'y résoudre ? Toute sa vie passée dans l'ombre, dans le doute et la honte, et aujourd'hui, enfin, une occasion de libérer toute cette haine, toute cette rage qui jours après jours l'ont rendu que plus dangereux. Une bombe à retardement. Il n'y avait plus d'issues, seule la mort dénouerait le problème, crèverait l'abcès suppurant de son âme. Seul le sang le satisfaisait alors. Comment expliquer l'envie irrépressible de meurtre qui secouait ses entrailles, tandis que n'importe quel esprit sain n'y songerait ? C'était malheureusement incontrôlable, instinct macabre qui semblait évidence pour cet être construit sur des regrets. Figé dans son insupportable immobilité, il observa le monde autour de lui engourdis d’effroi, témoin choqué d’un acte tragique. Tous se tenaient le plus éloigné possible de lui, toujours apeurés, bien qu’il ne soit plus en état de nuire.

Mais parmi ces silhouettes, une continuait à s’avancer. Encore, jusqu’à enfin parvenir à sa hauteur, et s’accroupir près de lui. Depuis sa position imposée, Ozzy n’avait jusque là pu discerner son visage, et une fois chose faite, la course effrénée de son cerveau s’arrêta net. Ce qu’il vit dépassait de loin ses pensées les plus folles, ses rêves les plus oniriques. Il ne connaissait pas la jeune femme qui se dressait impérieusement devant lui, ne savait rien d’elle. Ne savait rien, si ce n’est une chose. Ils étaient pareils. Le contact de cette peau fraîche contre sa main provoqua en lui une vague de frissons, et ne pouvant détaché ses yeux de l’être qui lui faisait face, il entreprit de comprendre où était la similitude entre eux. Ceci n’avait rien de physique, rien de palpable. Seulement une effroyable sensation de déjà vu, une concordance dans la douleur. Personne à part lui ne devait ressentir cela, pourtant, du tréfonds de son âme, il le sentait, la même folie les tenait. Sans doute pas meurtrière, mais suffisamment destructrice pour que tout deux soit écorchés vifs, pâles copies d’être humains qu’ils n’étaient pas. Quelque chose dans ces yeux bleus trahissait sa démence intérieure, quelque chose sur ces traits parfaitement dessinés lui livrait une ultime confession. De nouveau, il ne pu plus penser, son instinct prenant totalement le dessus sur le semblant de sentiments humain qui lui restait. Il aurait voulu la questionner, comprendre comment cette personne, en apparence si respectable – trop respectable peut être – parvenait à dompter sa vraie nature d’une manière aussi parfaite, comprendre comment le mal pouvait se tapir aussi discrètement derrière ces lèvres délicates et ces joues rosies. Toute sa vie, il n’était parvenu à ce résultat qu’en se cachant, se rendant totalement invisible, insipide aux yeux des autres, mais elle ? Tout chez elle lui donnait l’air distinguée et élégante, comment quiconque en ces lieux n’avait pu discerner ce qui se cachait sous ce parfait masque ?

Soudain, interrompant chacune de ses disgracieuses pensées, les lèvres s’entrouvrirent et laissèrent échapper une tirade qu’Ozzy n’avait jamais entendu. S’il l’avait pu, il lui aurait répondu « Regarde moi, vois comme la violence m’habite et me hante. Vois comme je ne peux lui échapper… » Mais ses lèvres, impitoyables, refusèrent de s’exécutées, et tandis qu’il se battait contre une force invisible, un nouveau frisson parcouru son échine. Une main délicate empoigna la sienne, et dans un mouvement semblable à la douceur du vent dans les cimes d’arbres, la plaça sur une gorge bien trop chaude, bien trop dure. S’il l’avait pu, Ozzy l’aurait aussitôt retirée, sachant pertinemment qu’il n’était plus en pleine possession de son corps, qu’il ne se retiendrait pas… Il sentait son sang couler comme le violent poison de sa propre âme, le désir de tuer se répandant toujours plus en lui. La fraîcheur délicieuse de Diane semblait le brûler, nécroser ses chairs, et soudain il comprit. Avant même que la grâce de sa bouche ne lui explique quoi que ce soit, il savait ce qu’elle voulait. C’était tout sauf un suicide, tout sauf un acte désespéré. Si lui était un bourreau, elle pas un martyr. S’il n’avait pas déjà été stupéfixié, Ozzy se serait immédiatement figé devant cette toute petite femme, cette toute petite flamme prête à s’éteindre à tout jamais contre rien. Contre un petit bout de satisfaction, un petit bout de jouissance. Un mélange de honte et de gratitude l’envahit alors. Inutilement donc, elle reprit la parole et le mit au pied du mur, un choix crucial et évident à faire.

Soudain il ressenti un picotement peu familier, une sensation d’engourdissement dans ses membres. Le sort se dissipait, il allait pouvoir accomplir ses souhaits si chers. Prendre pleine possession d’une vie qu’il sentait pulser à un rythme démentiel sous ses doigts. Elle avait raison, c’était ce que son absence totale de conscience lui dictait. Un dernier étourdissement et enfin il se sentit reprendre ses droits sur son enveloppe charnelle. Elle, maintenait toujours sa main sur la sienne, toutes deux plaquées contre son coup qui bientôt perdrait de sa tiédeur. Son souffle devint rauque, ses yeux scrutant ceux de sa nouvelle proie, n’y décelant que détermination. Alors avant que quiconque ne réagisse, il prit sa décision. Il serra. De toutes ses forces. Qu’importe les conséquences, il ne les envisageait même pas, ne pas réfléchir, simplement agir selon ses désirs. Carpe Diem. Les doux yeux bleus se brouillèrent, la main pressa délicatement celle du tueur, sans pour autant l’arrêter, et il ne sentit bientôt plus aucune pulsation sous sa paume. Lorsqu’il la lâcha enfin, elle tomba inerte au sol, une profonde marque rouge au coup, la tête cognant en un bruit sourd contre le sol, le visage réduit à une immobilité éternelle. La jouissance à l’état brut, sauvage. Un liquide chaud et amère se rependit alors dans sa bouche ; sous l’effet de l’excitation dû à cette strangulation magnifique, il s’était mordu les joues jusqu’au sang, et, cédant à une nouvelle et ultime poussée de folie, il se rua sur le corps inerte de la jeune femme, admira une seconde sa peau d’ivoire. La mort lui donnait une beauté envoûtante, le parfum majestueux du trépas. S’adonnant une dernière fois à la contemplation de ses traits finement dessinés, il enfouit son visage fiévreux dans ce cou meurtris, enlaça le cadavre comme on enlace un enfant, et embrassa le creux de sa mâchoire. Baiser d’adoration envers le plus beau cadeau qu’il n’ait jamais reçu. Plus fort que de l’adoration même. Une idolâtrie sans tâches. Un besoin virulent de la posséder d’avantage, à un tel point que ses lèvres s’écartèrent un peu plus, et brisant soudain cet instant dérisoire de calme, laissa échapper une rangée de dents luisantes qui s’enfoncèrent dans la blancheur de neige. Dès lors qu’il sentit le désormais familier goût amer, il se retira, peu désireux de profaner d’avantage ce qui était à ses yeux la plus belle chose au monde. Sa muse. Ozzy ne se maîtrisa pas, poussa un hurlement de bonheur. Tout était fini… Son œuvre parachevée, son devoir accompli. Sa vie avait enfin un sens, une voie à prendre. Epuisé de bonheur, il remarqua à peine les cris affolés, les pas précipités vers la sortie, les professeurs qui arrivaient… Le professeur Dumbledore posa des yeux d’acier sur lui, son regard reflétant un mélange de peur et de compassion. Ozzy n’en avait malheureusement rien à faire, férocement plongé dans son monde, gouttant enfin à un plaisir qu’il n’avait jusque là soupçonné. Un véritable orgasme.


MEDITATIONS.

Tout s’enchaîna alors à une vitesse étourdissante. Il fût immédiatement envoyé à Azskaban en attendant un procès qu’il ne gagna de toute manière pas. Ce jour là, il avait répondu aux questions avec une distance prévisible, toujours enivré. Avait affirmé ne rien regretter. Sous la lumière blafarde que renvoyaient les rares néons de la pièce, Ozzy ressemblait à un ange. Parfait contraste avec la noirceur de ses actes, lumière ostentatoire au milieu d’un brouillard dense. Assis seul au centre parfait de la salle, il n’avait perçu l’agitation qui régnait, les grognements désapprobateurs, les soupirs d’agacements de l’assemblée. Qu’importe. Il n’avait pas croulé sous le regard acide et plein de honte de ses parents, ni sentit le chagrin de ceux de Diane. Il avait appris son nom au cours du réquisitoire ; Diane Chuster. « Diane Chuster, ma vie entière » s’était il dit. Dès lors il s’était répété ce nom, inlassablement, telle une berceuse enchanteresse. Diane Chuster. Diane Chuster. A jamais, Diane Chuster. Glissant peu à peu dans une léthargie du à l’ivresse, il avait fini par complètement oublier de répondre aux interrogations violentes et désespérées happées par son subconscient. Son silence n’avait bien sûr eut pour impact que de renforcer le dégoût qu’on ressentait vis-à-vis de lui. Au beau milieu de ses méditations, il perçu à peine le châtiment. Réclusion à vie à Azskaban et condamné à subir le baiser du détraqueur. Cela ne l’affolait guère, nulle force n’était en mesure de lui ôter la béatitude dans laquelle il se trouvait depuis l’acte. Rien ni personne ne ramènerait Diane à la vie. Puis il avait fait la une des journaux, présenté comme un adolescent en détresse… S’ils savaient comme ils se trompaient ! Nulle détresse n’avait poussée Ozzy à commettre l’acte, seulement un besoin irrésistible de violence. Une envie soudaine de sang, comme une femme enceinte aurait envie de fraises. Rien de plus qu’un désir virulent. A la sortie il se fit injurier, lyncher, cracher dessus… Personne ne mit fin au châtiment du peuple, bien plus déshonorant que celui de la cour. Puis on le remit dans une cellule à Azskaban, tout aussi sombre et crasseuse, bien loin du monde de rêves dans lequel il se blottissait. Et comme il le pensait, même le detraqueur ne vint pas à bout de lui. Il se sentait indestructible, fort d’une expérience dont seul lui pouvait mesurer l’intensité. Il avait été le maître d’une vie pleine de promesses et de richesse. D’une vie toute entière. Il possédait tout désormais, ses rêves, ses espoirs, ses soupirs et ses plaisirs. Il avait prit le dessus sur la vie, sombre déclaration d’un futur sans saveur. Il s’était ressaisit, bien décidé à ne plus être qu’une ombre, désormais étoile étincelante de son propre système. Son cœur explosait dans sa poitrine, lui rappelant à chaque instant que de ses propres mains il en avait étouffé un autre. Et ainsi, au rythme de cette ode à la mort, années s’écoulèrent, perdant petit à petit de leur saveur.

Lentement, les traits de son idole s’effaçaient, ne laissant place qu’à une vision floue et peu flatteuse de l’être qui avait révolutionné sa vie. Il se repassait la scène en boucle depuis des années afin ne pas en perdre une miette, ne pas oublier un détail, pas un seul. Et pourtant, plus il tentait de se souvenir, plus les choses devenaient approximatives. Quels étaient ses derniers mots ? Combien de temps avant que sa respiration ne s’arrête ? Qui était présent dans la salle ? Un certain Morty… Morty comment déjà ? Tout devenait de plus en plus compliqué, de moins en moins évident. Même son plaisir s’apaisait, perdant de son intensité. Ainsi, il fini par avoir l’impression d’avoir inventé tout ceci, pur produit de ses fantasmes. L’impression de n’avoir que rêver sa vie, comme si tout depuis ceci n’était qu’une vaste comédie, une plaisanterie de plus qu’il aurait magné avec adresse. Il ne comprenait plus à quoi rimait cette valse malsaine qui prétendait à défaut donner un sens à son existence, car malgré la croyance populaire, elle n’en a pas. A quoi bon l’amour, le rêve, le péché, puisque tout ceci se consumera dans les méandres du temps, ne laissant qu’une fine traînée de cendres, une de plus. Il n’était peut être pas fou après tout, puisque la folie même, c’était de croire au bonheur, à la vie et à toutes ces utopies dont on nous gave dès le plus jeune age. Du bourrage de crâne. Enfant, il arrive que l’on s’interroge sur cette question fondamentale, à quoi bon vivre ? La réponse battant le plus souvent nos oreilles est « tu verras quand tu seras grand ». La vérité, c’est qu’en vieillissant nous nous enfonçons dans une telle cécité qu’il nous devient impossible de réchapper à sa gluante cruauté, nous nous efforçons de penser que le travail, la réussite sociale ou l’épanouissement personnel en vaux la chandelle. Il pensait que le meurtre en valait la chandelle. Il aurait été tellement plus simple de se laisser guider par cet espoir, mais plus le temps passait, plus sa satisfaction s’amenuisait, et plus il se questionnait. Il ne pouvait concevoir une seule nouvelle journée, un seul renouvellement d’air frais dans ses poumons sans se demander « à quoi bon ? ». Quelqu’un savait il seulement pourquoi ? Sa vie n’était toujours pas changée, et au fur et à mesure qu’il y réfléchissait, mieux aurait il fallut ne simplement pas exister. Car ne pas exister aurait impitoyablement supprimé la remise en question même de l’existence, épargnant ainsi son pauvre esprit à des méditations beaucoup trop complexes et trop dénuées de sens. S’interroger sur la vie, c’est s’interroger sur l’absence de vie. Il en arrivait à envier les choses qui fleurissaient au coin de son imaginaire, mais qui, incontestablement, n’existaient pas. Quelle chance que de n’avoir sur les épaules le poids de cette condition humaine, sans contre partie équivalente en valeur. Il répugnait l’obligation de vivre qu’on lui avait imposé avant même sa naissance, n’a-t-on donc pas le droit de choisir entre une existence factrice ou une non-existence bien réelle ? Mais si en fin de compte il n’existait pas ? Imaginer que nous ne soyons que le produit de l’imagination d’un vieux fou l’apaisait un peu, malgré les apparences. Imaginer qu’il était la Diane de sa propre vie, souvenir erroné, l’apaisait un peu.
Trente ans après les faits, Ozzy Pittorease devint complètement fou. Ayant subit le baiser du détraqueur plus d’une fois, il n’était plus qu’une loque, que presque plus rien n’atteignait. Il ne mangeait plus, ne buvait plus, ne rasait plus sa barbe hirsute. Sa complète perdition ne lui accordait plus que quelques jours à vivre, quand, à l’aube de la mort, une brisure se fit.

« Le monde perd de ses couleurs et vire au noir et blanc. Seul ce goût amer perdure. Chacune de mes paroles est insensée, reste en suspension au bord de mes lèvres. J'ai le regard hagard, je déambule, assommé, je ne sais plus, je ne pense plus. Et pire, je ne rêve plus. Je ne suis que poussière, la nuit m'apaise autant qu'elle m'effraie, et je ne dors plus. Je me résous, encore une fois, à marcher, aveugle et parcourir ces longs couloirs. Je me souviens d'une mélodie au loin, je marchais pour l'atteindre, je sentais qu'elle pouvait m'aider. Mais chaque seconde, elle m'échappait un peu plus. Le temps m'échappe. Il fait nuit noire, et les couloirs sont hantés par tous ces gens, qui comme moi, veulent s'échapper. Ma vision se brouille. J'ai peur. J'ai froid. Je meurs. »

Ozzy ouvrit lentement les yeux comme après une longue nuit d’un sommeil agité. Il n’entendait rien d’autre que son souffle saccadé et celui d’une autre personne toute proche. Sa vision trouble ne lui permettait pas de distinguer qui elle était ; il battit plusieurs fois des paupières. Une larme chaude laissa une fine traînée salée sur sa joue. Il comprit. Sentant le pouls effréné de Diane sous ses doigts, il retira sa main. Il était toujours à Poudlard, toujours dans la grande salle, avait toujours le choix. S’il avait auparavant choisit de ne pas imaginer les conséquences de ce choix, son subconscient les lui avaient imposé en une vision aussi douloureuse que s’il avait ingéré de l’acide sulfurique. Il se sentait défaillir face à ce futur sans issue. Oter une vie ne rendrait pas la sienne meilleure. Une autre larme. Une troisième. Il finit par lâcher prise, fondant littéralement. Gémissant, il se rapprocha d’avantage de Diane, et finit par poser sa tête contre sa poitrine, entendant distinctement ce cœur toujours vivant. Ozzy était tellement bouleversé qu’il ne pu lui bredouiller mot, se contenta de pleurer, vider son âme de ce poison. Il avait envie de s’arracher le cœur et de le lui offrir, à elle, la seule qui l’avait compris. La seule qui l’avait ramené à la raison. Toute la violence dont il pourrait faire preuve ne lui offrirait jamais ce qu’il cherchait. Plus rien n’avait de sens, plus aucune certitude ne l’effleurait, si ce n’est celle la. Il finirait tôt ou tard par regretter amèrement. Ce n’était pas son combat, pas son espoir. La solution n’était pas là. Alors quitte à vivre, il préférait vivre en esclave qu’en maître.

Les professeurs arrivèrent, trouvant l’élève en pleurs. Plus tard, Dumbledore s’opposa fermement à l’envoyer à Azskaban, mais le mit en retenue avec chacun de ses professeurs tout les soirs, jusqu’à la fin de l’année. Ce qu’Ozzy ne savait pas, c’est qu’à sa façon il avait prit le pas sur la vie. Il l’avait dompté en refusant la facilité dans laquelle elle l’avait plongé. Il était le maître de sa propre vie.


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